Dans nos précédentes livraisons, nous avions émis la crainte de voir la capitale malienne soumise à des troubles consécutives à l’opération dite «Bamako Ville-propre» ce, au même titre que le reste du pays durement confronté à des défis d’ordre sécuritaire. Une crainte aujourd’hui parfaitement justifiée.
A travers des actes irréfléchis en effet, Bamako est aujourd’hui divisée, affaiblie plus qu’elle ne l’était et par conséquent exposée à toute forme d’agression susceptible de venir de l’intérieur ou de l’extérieur. Le nombre des mécontents et de victimes du système s’est en effet accru au rythme de celui des pauvres, chômeurs et autres désœuvrés. Tous sont passés de l’autre côté du mur. Les meilleurs amis sont devenus les pires ennemis.
La question a encore fait objet de débat dans plusieurs mosquées de la capitale à l’occasion de la prière hebdomadaire du vendredi dernier. Tous ont dénoncé…
Selon de nombreux observateurs, autant le président IBK n’a pas le sens de l’écoute, autant, nombre de ses proches lui cachent la vérité. Pour faire court, ils lui mentent, arguant que tout baigne ! Non, Monsieur le Président, tout va mal ! Nous sommes désormais divisés et à la merci de tous les dangers ! Nous avons gaspillé nos forces et énergie dans des futilités… Nous nous sommes laissé divertir ; nous avons renforcé l’ennemi en lui fournissant armes et arguments par notre vanité et notre trop grande suffisance… Nous avons péché !
Hélas, il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre et pire aveugle que celui qui ne veut voir.
B.S. Diarra