Jeudi 17 août dernier fut un jour noir à Bamako. Les échauffourées entre manifestant et forces de l’ordre ont fini par dégénérer, faisant ainsi un mort et 18 blessés. Cette manifestation meurtrière des fans de Ras BATH a amené les juges à lui accorder la liberté provisoire. Quelques heures avant sa libération, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a donné un bilan détaillé de ces accrochages regrettables entre manifestants et agents chargés de la sécurité.
Selon le ministre Salif Traoré, la nouvelle du jugement de Ras BATH au Tribunal de la commune IV n’était qu’une rumeur. La manifestation qui en a découlé, a dégénéré. Le bilan est lourd, a-t-il dit. Les victimes à déplorer sont au nombre de 19.
« Au niveau humain, les victimes civiles font un cas de décès, 14 blessés (enregistrés à l’Hôpital Gabriel Touré, celui de Kati et l’Hôpital du Mali). Les médecins de la protection civile et de la police sont mobilisés pour appuyer ceux déjà sur place », a indiqué le ministre Traoré.
Il a précisé que sur les 14 blessés, deux(2) ont été transférés à l’Hôpital de Kati, un(1) à l’hôpital du Mali, un(1) se trouve à réanimation à l’Hôpital Gabriel Touré, un(1) au niveau du bloc opératoire et neuf(9) sont toujours en observation. A noter que ces victimes ont uniquement civiles.
Ensuite, le Ministre Traoré a souligné que, toutes les victimes viennent notamment des quartiers, d’Hamdallaye, de Lafiaboubou, Yirimadio, Dravela, Djicoroni para, Sebenicoro Kalabambougou, Daoudabougou et Boulkassoumbougou. Ils sont, étudiant, gardien, ferrailleur, tailleur, commerçant, mécanicien et une personne âgée.
Du coté des Forces de l’ordre, il y a eu quatre (4) policiers blessés. Ils ont été admis à l’infirmerie de la police nationale. Pour les dégâts matériels, il y a eu également trois véhicules de la police endommagés, un de la garde nationale totalement calciné, deux(2) véhicules qui étaient au Tribunal ont été brulés et les locaux du Tribunal saccagés.
A l’en croire, deux types d’enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités. Il s’agit d’une enquête administrative qui consiste à voir les failles du coté gouvernemental et celle diligentée par le Procureur sur les évènements du 17 août.
Enfin, Ras BATH bénéficie actuellement d’une liberté provisoire et l’affaire suit son cours. Il y a eu des interpellations pour situer les responsabilités concernant le drame survenu au Tribunal de la comme IV, selon le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
Ousmane MORBA