Les partis politiques de l’opposition, réunis en séance extraordinaire le jeudi 18 aout, avaient demandé à leurs députés (regroupés au sein de Vigilance Républicaine et Démocratique) d’interpeller le gouvernement sur les évènements du 12 juillet à Gao et du 17 aout à Bamako.
Ces deux évènements tragiques avaient fait 4 morts (3 à Gao et 1 à Bamako) et de nombreux blessés. C’était lors de manifestations contre le pouvoir en place. Mais, l’interpellation du gouvernement n’aura pas lieu dans l’immédiat.
En effet, la demande d’interpellation déposée par les députés de l’opposition a été déclarée irrecevable par le président Issiaka Sidibé.
Aussi, la majorité parlementaire ne souhaite un quelconque débat à l’hémicycle autour de ces évènements qui visiblement embarrassent le pouvoir en place.
Car, le sang a coulé à Gao et à Bamako. Pourquoi ce refus ? La majorité a trouvé une parade. Elle estime que « l’ordre du jour des séances extraordinaires est défini par le gouvernement. »
Cependant, cette justification semble bancale aux yeux de l’opposition qui compte revenir à la charge lors de la session ordinaire d’octobre prochain.
Mais d’ici là, le régime en place aura trouvé et /ou créé d’autres parades pour détourner l’attention des Maliens.
ZONE DE NAMPALA : Qui veut inciter à la violence ?
Depuis quelques semaines, un individu du nom de Modibo Bah, se présentant comme étant le leader de la communauté peuhle dans la zone de Nampala, organise des réunions publiques dans cette localité. Occasion pour lui, d’inviter les peulhs «à se soulever de Kayes à Kidal, contre la domination des bambaras ».
Aussi, cet individu estime que les peulhs sont restés trop longtemps «sous la domination du Mali ». Ce sont là des propos entendus de la bouche d’autres anarchistes qui opèrent dans les régions du nord du Mali.
Si de tels discours sont tenus actuellement dans le centre du pays, il faut craindre le pire.
Le hic, c’est que des individus qui incitent à la révolte, voire à la guerre civile, agissent impunément. Or, ils constituent aujourd’hui une véritable menace pour la sureté intérieure du pays.
En la matière, l’Etat doit faire preuve de rigueur afin de mettre hors d’état de nuire de tels individus.
Source: L'Aube