La tentative de comparution du chroniqueur public RAS BATH le mercredi 17 juillet 2016 au tribunal de la Commune IV a tourné au drame. Et la
raison, les violentes manifestations organisées par les fans de ce dernier qui ont entrainé mort d’homme et des dizaines de blessés. Si les manifestants voulaient empêcher ce procès marathon, ils entendaient aussi exprimés leur ras le bol suite au déguerpissement forcé orchestré par le pouvoir. Ils sont venus de l’ensemble du district de Bamako et de l’intérieur du Mali pour défendre la liberté de la presse et d’information un des acquis du 26 mars 1991.
Le président IBK avait promis de faire de l’année 2014, année de la lutte implacable contre la corruption. Dans la foulée Il avait promis qu’il allait créer 500 000 emplois en cinq ans.
Trois ans après son accession à la magistrature suprême, la lutte contre la corruption est devenu un mirage. D’où cet adage populaire : ‘’Le chef de village est devenu lui-même un lion qui dévore les agneaux’’. Qui l’aurait pensé ?
Ceux qui tentent de dénoncer cette corruption gangrenée sont menacés. Ils sont victimes d’intimidation. Et l’arme favorite du pouvoir est la répression pour faire taire ceux qui donnent la bonne information au peuple. Au lieu de créer 200 000 emplois, il produit 300 000 chômeurs, rien qu’à Bamako. Des chômeurs qui sont désormais à la merci des groupes djihadistes. Au lieu de prêter une oreille attentive aux revendications du peuple, le Ministre de la sécurité envoie ses sbires mal formés en maintien d’ordre pour tirer sur des manifestants sans moyen de défense. Des tirs à balles réelles qui rappellent malheureusement la sanglante répression de mars 1991. De source concordante on dénombre au moins deux morts et de nombreux blessés. Mais tout ça pour quel résultat ?
Pendant que ces événements ensanglantent Bamako, les maliens assistent impuissants, à la partition de facto de leur pays et Kidal s’éloigne de plus en plus du pouvoir central. Les analystes les plus sérieux en dressent un constat des plus pathétiques. Babacar Justin N’DAYE dans un article sur la situation du Mali (Dakar Actu.com) nous renvoie à un avenir moins radieux lorsqu’il affirme ‘’le Mali est au beau milieu du merdier et au seuil de la partition’’. En effet, il trouve qu’entre l’intervention’’ salutaire’’ de la France le 11 janvier 2013 ; le retour arrogant du MNLA dans les bagages de Serval, le déploiement des forces internationales, le cantonnement de l’armée malienne à Kidal, le repli tactique de Serval au profit de la MINUSMA, le déploiement de Barkhane, la défaite de l’armée malienne le 21 mai 2014 à Kidal et les pourparlers inclusifs qui tendent vers le diktat exclusif sont les signes indiens de ce projet fédéraliste pour le Mali, les Maliens s’interrogent sur l’agenda de leur sauveur et les promesses d’IBK.
Plus loin la France achève sa politique de mainmise sur le Mali en plaçant ses pions dans tous les centres de décisions et d’informations, Justin N’DAYE enfonce le clou ‘’Où est l’unicité du Mali lorsque Yves LE DRIAN venu deux jours après la signature de l’accord du 15 juin 2015 déclare dans une interview que le sud et le nord ont essayé de vivre ensemble’’. Malheureusement, poursuit Justin N’DAYE, la forme de gouvernance prônée par Yves LE DRIAN a pris la forme de deux républiques : celle de l’Azawad et de la nouvelle république du Mali.
Vue le déroulé des évènements on peut en déduire que les propos de Justin N’DAYE nous ouvrent pleinement les yeux même si on feint de ne pas croire au complot qui a été longuement mûri et qui entre pleinement dans sa phase opérationnelle avec le refus de la CMA de reconnaitre le drapeau malien, ni d’accueillir les autorités sur le sol de Kidal.
A IBK d’honorer sa promesse de libérer Kidal des mains de la rébellion Touareg comme promis aux maliens pendant la campagne électorale de 2013. Les forces de l’ordre utilisées pour faire taire RAS BATH, peuvent être commises à cette tâche. Monsieur le Président s’il vous plait !
Badou.S Koba