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Elections communales de novembre 2016: Aucune Fanfaronnade n’amènera le Gouvernement à Organiser des Elections Communales à Kidal.
Publié le jeudi 25 aout 2016  |  Carrefour
Première
© aBamako.com par Androuicha
Première réunion de 2015 du Comité de Pilotage du PAPEM
Bamako, le 19 février 2015 au MATD. Le Comité de Pilotage du Processus d`Appui au Processus Electoral au Mali a tenu sa première réunion de l`année 2015 sous la présidence du ministre de l`administration territoriale et de la décentralisation, M. Abdoulaye Idrissa Maiga.




Depuis avril 2014, c’est la énième fois qu’on reporte les élections communales. La raison fondamentale évoquée c’est l’insécurité dans les régions du nord. Reportées à plus de trois fois, pour les mêmes raisons, quelle mouche a piqué le Gouvernement afin qu’il se rende compte que les élections communales sont possibles désormais sur toute l’étendue du territoire. Lorsque la date des élections avait été fixée pour le 25 octobre 2015, les Partis politiques avaient claironné que l’insécurité était encore totale au nord et qu’une élection partielle au sud entrainera de facto la division du Mali en deux Républiques à savoir le sud et le nord. Cette décision a été annulée par le Gouvernement contre la volonté du Ministre de l’administration territoriale. Ce dernier avait une longueur d’avance sur le Gouvernement et les Partis politiques. En effet, les élections pouvaient être organisées dans la partie sud du pays. Pour les ilots d’insécurité au nord l’Etat pouvait fixer une date. Mais en lieu et place des élections communales, le Gouvernement afin d’éviter un vide juridique a préféré s’inscrire dans l’esprit de la constitution du 25 février 1992 et a fait voter une loi de prorogation pour la deuxième fois du mandat des élus en poste. Cette fois-ci l’Assemblée Nationale n’a pas fixé de date limite à cette prorogation. Elle restera en vigueur jusqu’à l’élection des nouvelles autorités communales.
A la faveur de la signature de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation, les groupes armés ont refusé de parapher le projet d’accord sans prendre en compte au préalable l’avis de leur population. Les recommandations issues de ces foras du nord ont amené le Gouvernement d’IBK et sous la pression de la France et de la Communauté Internationale à établir un accord subsidiaire dont l’objectif est la mise en place des Autorités Intérimaires dans les régions du nord. Après avoir vanté les mérites de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation, le Gouvernement a également fait l’apologie et tous les mérites de la mise en place des Autorités Intérimaires.Malgré la saisine de la Cour Constitutionnelle par les Parlementaires de l’Opposition Républicaine du Mali, à notre grande surprise, la Cour Constitutionnelle qui n’est d’ailleurs pas très souvent une Cour de droit a tranché en faveur de la décision du Gouvernement pour l’installation de ces autorités intérimaires . Aussi bien pour la signature de l’accord d’Alger, que pour la mise en place des Autorités Intérimaires, les fruits n’ont pas tenu le promesse des fleurs. Ces deux initiatives du Gouvernement vantées, comme étant une solution pour ramener vite la paix et éviter la guerre, n’ont amplifié que la violence avec une longue série d’attaques meurtrières avec son corolaire de dizaines de victimes civiles et militaires et les jeunes patriotes de Gao etc…
Il y a tout juste deux mois, que de la branche armée de Kawralpulaku au centre du pays voyait le jour avec pour objectif de combattre l’autorité centrale et les FAMAS. Ce groupe local au centre du pays accuse le Gouvernement d’être resté sourd aux appels des populations de cette zone centrale du Mali. Aussi, il accuse le Gouvernement d’avoir armé les bambaras de ladite zone contre les peuls. Ce groupe Kawralpulaku, en venant renforcer le Front de Libération du Macina du prêcheur Amadou KOUFA, a plus que jamais éloigné la paix dans cette zone du Mali. Les nombreuses attaques depuis la création de ce groupe peul, ont fait fuir, presque tous les maires, les administrateurs civils qui se sont repliés sur le chef lieu de région Mopti. Ils essayent tant bien que mal de gérer les affaires courantes Le Mali est à l’image aujourd’hui de la République Démocratique du Congo (RDC) où chaque région a son groupe armé. Au moment, où le Gouvernement sensibilise pour la mise en place des Autorités Intérimaires, voilà qu’un décret tombe pour fixer la date des élections communales. Le Gouvernement sait-il encore sur quel pied danser ? La confusion est totale. Il aura du mal à organiser des élections communales sur l’ensemble du territoire. La dite élection de notre point de vue se fera uniquement dans la région de Mopti sud, la région de Ségou jusqu’à Kayes. Dans le reste du pays, l’insécurité empêchera la tenue des élections. Kidal ne sera pas concerné pas, car cette région est interdite aux autorités de Bamako.
IBK lors de sa conférence de presse à Ségou, suite à sa visite officielle dans la région en début d’année 2016, a dit pour répondre à la question d’un journaliste sur une éventuelle visite à Kidal, qu’aucune fanfaronnade ne l’amènera à Kidal. Cette phrase en dit donc long sur le statut de Kidal. Le chemin de la paix est encore loin pour organiser des élections dans l’Azawad.

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