En Commune I du District de Bamako, le marigot politique était déjà entré en ébullition. Et cela, depuis l’annonce de l’organisation des élections municipales, prévues en principe le 20 novembre prochain.
Pour cette élection, les jeunes de la commune I veulent rompre avec l’éternelle élection des vieux routiers de la politique à la tête de la mairie. Pour ce faire, les jeunes leaders sont en train de mettre en place un mouvement fédérateur des différentes associations de jeunes et de femmes. Ce mouvement a but d’éveiller la conscience des jeunes et des femmes afin de se démarquer des vieux loups politiques. Certains élus sont à leur 3ème ou 4ème mandat au sein du Conseil Communal.
« Il est temps de barrer la route à ces spéculateurs fonciers qui se soucient peu de la commune, mais plutôt de leurs familles et de leurs proches collaborateurs. Non au retour des sangsues. Nous voulons des jeunes frais aux mains propres » a martelé Gaoussou Diarra, l’un des meneurs de cette idéologie.
Pour concrétiser ce grand mouvement, ces jeunes multiplient les réunions dans les neuf quartiers de la commune I pour sensibiliser leurs camarades et leurs mamans afin qu’ils ouvrent les yeux pour ne plus tomber dans les pièges des vendeurs d’illusions de la commune. Aux yeux de ces jeunes loups aux dents longues, les vieux routiers du marigot politique communal sont plus préoccupés par les affaires que par le développement local. Gaoussou Diarra et ses camarades estiment que cette génération d’hommes et de femmes politiques doit aller se reposer.
Les vieux dinosaures se laisseront-ils facilement enterrer par la jeune génération ? Les jeunes parviendront-ils à convaincre leurs camarades de la nécessité d’un changement d’hommes ? On s’achemine vers une véritable bataille de génération. Et dans quelques jours, le lancement de ce mouvement fera l’objet d’une grande cérémonie.
Modibo L. Fofana