Le tribunal de la commune 4 de Bamako jugeait, jeudi 25 août, 19 personnes accusées notamment de «trouble à l'ordre public» au cours de violentes manifestations le 17 août dernier dans la capitale, après l'arrestation d'un chroniqueur animateur sur une radio. Un civil avait été tué. Dix-huit ont été acquittées et une personne a été condamnée à six mois de prison avec sursis.
A la barre, les 19 prévenus écoutent, silencieux, le président du tribunal, Souleymane Maïga. Il relate les faits qui sont reprochés aux prévenus. « Trouble grave à l'ordre public, violence et voie de fait ». Dans la cour du tribunal, un imposant dispositif de sécurité a été déployé. Le ministère public prend la parole et demande trois acquittements et 16 condamnations à des peines allant de trois à six mois de prison ferme.
A leur tour, les huit avocats de la défense montent au créneau. Pour eux, leurs clients n'étaient même pas à la manifestation qui a dégénéré. L'un des avocats de la défense, Me Malicki Ibrahim, va plus loin et affirme que parmi les accusés, certains sont de simples couturiers. Silence dans la salle d'audience.
Le verdict tombe : dix-huit acquittements et une condamnation à six mois de prison avec sursis.
Ce procès, explique une source judiciaire malienne, est destiné à donner l'exemple. Tout fauteur de trouble sera traduit devant les tribunaux.
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