La Compagnie malienne de développement des textiles vient de bénéficier de fonds complémentaires pour assurer la réalisation d’usines d’égrenage de coton et la rénovation d’autres.
Le président directeur général de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), Modibo Koné, et le directeur général de la Banque de développement du Mali (BDM), Amadou Sidibé, ont signé, hier, une convention de financement pour l’acquisition de deux nouvelles unités d’égrenage de coton et la rénovation de trois autres.
La BDM est le chef de file du pool bancaire qui s’engage à financer à hauteur de 20 milliards de Fcfa l’acquisition au bénéfice de la CMDT de deux nouvelles unités d’égrenage de coton à Kadiolo et Kimparana et la rénovation de trois autres unités industrielles à Sikasso (Usine II), Dioïla et Koumantou. Le coût d’investissement pour ces infrastructures s’élève, en fait, à 35 milliards de Fcfa sur lesquels la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a déjà apporté 15 milliards Fcfa. Le reliquat de financement de 20 milliards est apporté par le concours des banques nationales dont la BDM est le facilitateur principal
La cérémonie de signature de la convention de financement, s’est déroulée au siège de la BDM, sous les yeux bienveillants des responsables d’autres structures bancaires de la place comme la Banque of Africa (BOA), Coris Bank Mali, la Banque internationale pour le commerce et l’industrie au Mali (BICIM), la Banque Atlantique, Ecobank, entourés de leurs proches collaborateurs.
Le directeur général de la BDM, parlant au nom de ses pairs, a expliqué que la présence de ces responsables à la signature de la convention est, à suffisance, le témoignage éloquent de l’engagement des structures bancaires à accompagner la CMDT dans son plan d’investissement industriel. « Cette volonté d’accroissement des capacités industrielles doit répondre au nouvel essor que la filière cotonnière malienne compte développer en vue de récupérer sa place de premier producteur de coton africain », a souligné Amadou Sidibé.
Ces investissements sont un moyen efficace pour maintenir la qualité du coton malien très prisé sur les marchés internationaux et par les filateurs étrangers. La présente convention de financement participe de cet effort. Et le directeur général de la BDM d’exprimer le plaisir de sa structure à recevoir le mandat de la CMDT pour rechercher et mobiliser, au plan international, le financement nécessaire à la réussite de la campagne de commercialisation du coton malien.
Le présent financement permettra d’accroître les capacités d’égrenage de la CMDT de 120.000 tonnes supplémentaires qui s’ajouteront aux 575.000 tonnes déjà atteintes. Quand ces unités industrielles entreront dans leur pleine phase opérationnelle, elles apporteront une capacité additionnelle totale de 700.000 tonnes. « Cette augmentation de la capacité industrielle de la CMDT s’inscrit en droite ligne du programme de relance de la culture du coton contenu dans le programme de développement stratégique de la filière coton », a précisé le PDG Modibo Koné. Ce programme prévoit une production de 800.000 tonnes de coton graine et 3 millions de tonnes de céréales sèches à l’horizon 2018.
Selon M. Koné, l’atteinte de cette prévision de production cotonnière en hausse justifie la convention de financement signée qui permettra d’accroître les capacités d’égrenage de la CMDT. Il a, aussi, salué le pool bancaire et lui a assuré de la reconnaissance et de la détermination de sa structure à œuvrer au strict respect des engagements contractuels. Il a, par ailleurs, rappelé que ces banques se sont toujours engagées à assurer à la CMDT la couverture de ses besoins financiers tant pour le crédit de campagne que pour le crédit intrants. « Ces interventions nous ont toujours donné satisfaction », a conclu le PDG Koné.
M. COULIBALY