Bougouba fait partie des 12 quartiers de la commune II du district de Bamako. Il est l’un des beaux quartiers de la capitale malienne pendant la saison sèche. En ce temps-ci, le cadre de vie est idéal, les rues sont passantes et le quartier est paisible. En plus, sa situation géographique est fortement appréciée par les habitants.
Le calvaire de ces paisibles populations commence dès que des fortes pluies tombent. Le rendez-vous est donné aux inondations, l’accès aux familles devient pratiquement impossible. Souvent, il faut attendre des heures pour se rendre chez soi ou sortir vaquer à ses occupations.
Le positionnement de la base logistique de la MINUSMA est en train d’empêcher l’évacuation des eaux, car les sacs de sécurité de cette mission onusienne remplis de sables obstruent les caniveaux. Les eaux de pluie ne s’écoulent plus ; du coup elles sont déversées sur l’autre côté de la route à Bougouba qui se retrouvent inondé jusqu’en contrebas par d’énormes quantités d’eau.
Ainsi, la base logistique de la MINUSMA empêche le drainage des eaux vers le collecteur.
Quand il pleut à Bougouba en plein centre de la capitale, les habitants ne peuvent qu’essayer d’évacuer les eaux pluviales qui ont élu domicile chez eux, dans leurs concessions. D’ailleurs, de passage en ces lieux, si vous ne faites pas attention, vous risquez de vous noyer.
Pour certains habitants de ce quartier, la base logistique de la MINUSMA à Korofina est plutôt un problème qu’une solution. « Ce positionnement est une source d’insécurité. Sinon nous ne sommes pas contre la MINUSMA, bien au contraire », a indiqué un habitant.
Selon des sources bien introduites, les habitants commencent à signer une pétition par rapport à cette situation d’insécurité.
Quant aux mêmes sources, bien que les frais de viabilisation du quartier Bougouba aient été payés, il n’y a qu’un seul caniveau dans ce gros quartier. Pourtant tous les propriétaires de maisons ont payé les frais de viabilisation. La mairie de la commune II du district de Bamako est interpellée.
Ce quartier est envahi par des eaux diluviennes, puisque le système de drainage est bloqué. Il faut intervenir pour que Bougouba ait son image d’antan.
Mamadou Sissoko