Placée sous la présidence du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, une session extraordinaire du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire s’est tenue le mardi 23 août dernier à la Direction Nationale de la Justice Militaire. Pour le ministre Tiéman Hubert Coulibaly, la reforme du secteur de la Défense et de la Sécurité enclenchée sur initiative du chef suprême des Armées, Ibrahim Boubacar Keïta, est inédite dans l’histoire du Mali.
« L’examen du projet de décret fixant les conditions, les critères et les procédures d’avancement des officiers, des sous-officiers et des militaires du rang et celui du projet de décret portant modification du décret N°05-002/P-RM du 7 janvier 2015 et celui fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’état-major général des armées », tels étaient entre autres les principaux sujets inscrits au menu des travaux de la session extraordinaire du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire tenue le mardi 23 août dernier à la Direction Nationale de la Justice Militaire.
Selon le secrétaire général du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire, Colonel Major Zacharia Koné, le premier projet de texte consacre la fusion de l’ensemble des textes régissant l’avancement des officiers, sous-officiers et militaires du rang. Tandis que, poursuit-il, le second répond à une nécessité d’adaptation de notre outil de défense à la situation sécuritaire actuelle marquée par la lutte contre le terrorisme. Pour lui, les travaux de cette session extraordinaire offrent l’occasion à la hiérarchie militaire de cerner les différentes préoccupations pour prendre les bonnes décisions indispensables au bon fonctionnement de l’armée malienne pour l’accomplissent de ses missions régaliennes.
Prenant la parole, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, dira que les mesures prises dans le cadre de la réforme du secteur de la Défense et de la Sécurité initiée sur instruction du président Ibrahim Boubacar Keïta sont inédites.
« Le combattant n’avait pas de statut mais nous avons corrigé cela » a déclaré le ministre Téman Hubert Coulibaly. Qui poursuit que l’avancement est un aspect sensible dans l’armée et souvent sujet à beaucoup de suspicions. D’où, selon lui, la nécessité d’élaborer des projets de texte pour éviter d’éventuelles frustrations liées à l’avancement des militaires.
S’exprimant sur le cas du soldat blessé Diarra dit Seydou Samaké qui avait protesté devant l’ORTM, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants Tiéman Hubert Coulibaly a déclaré que son malheur a été malhonnêtement exploité par certains individus mal intentionnés. A ses dires, le militaire blessé en question a été prise en charge pour un montant de plus de 20 millions FCFA. Et après une première évacuation en Tunisie, il devait l’être pour une seconde fois ce mois d’Août.
«Nous ne nous occupons plus du seul soldat, désormais l’Etat s’est engagé à prendre en charge aussi sa famille de son vivant tout comme après sa mort », a laissé entendre le ministre Tièman Hubert Coulibaly. Avant de constater qu’au lieu de faire l’union sacrée derrière notre vaillante armée qui se bat contre des bandits armés, groupes terroristes et des menaces de toutes sortes, l’on assiste à des pratiques tendancieuses qui sapent aujourd’hui le moral de la troupe.
Pour le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, il y a certes des difficultés mais elles sont en train d’être corrigées.
« Les difficultés du moment ne doivent pas nous déconcentrer sur l’essentiel, le Mali. Nous savons tous que tout n’est juste mais nous corrigeons les insuffisances », dit-il.
Pour lui, ceux qui, aujourd’hui s’agitent pour discréditer l’armée n’ont rien fait pendant les vingt (20) années qu’ils ont passées au pouvoir.
Lassina NIANGALY