Les bandits et les narcotrafiquants qui se cachent sous le couvert d’un prétendu mouvement National de Libération de l’Azawad, est, et demeure, le seul et l’unique responsable de chaque millilitre de goutte de sang malien qui sera versé.
Idrissa Maiga dirpub "L'Agora"
Idrissa Maiga dirpub « L’Agora »
En effet, le MNLA, en acceptant de cheviller avec les narco-djihadistes de tout acabit pour déstabiliser le Mali, se disqualifie et se rend inéligible à toute négociation post-conflictuelle. Pour qui nous prennent-ils ? Les Maliens sont suffisamment avertis pour déjouer ce piège préjudiciable à l’avenir de notre République. En plus de son caractère revoltant, l’attitude qu’adoptent les pseudos dirigeants du MNLA, dénote d’un manque de patriotisme que chaque Malien comprend aisément.
Si le développement des régions du Nord est une question nationale dont il faut débattre et trouver les voies et les moyens pour qu’au moins, les ressources mobilisées pour les populations desdites régions ne reviennent plus construire des châteaux à l’ACI2000, il n’en demeure pas moins vrai que le MNLA, en perpétrant les crimes des plus odieux ne saurait être le porte étendard de ces mêmes populations.
Par ailleurs, tous ceux qui par leurs comportements, faits, gestes et écrits feront les yeux doux, ou chercheront des circonstances atténuantes pour le MNLA seront logés à la même enseigne et traités comme tels.
Il ne saurait y avoir aucune issue, et, point d’échappatoire. Surtout pour ceux qui ont les mains sales. Ceux qui se sont rendus tristement célèbres par une œuvre s’inspirant de la lâcheté et du mépris pour la patrie. Ceux qui ont du sang malien sur les mains, n’échapperont jamais à la justice. La langue de bois ne sera pas toléré et le peuple du Mali veille au grain et ne se laissera pas abusé par les opportunistes et partisans de la 25ème heure.
Si quelqu’un se sent touché par l’indignation et la consternation des Maliens exprimées dans nos colonnes pour ce qui est de la responsabilité du MNLA dans la situation actuelle, qu’il le dise clairement au Peuple.
Il serait plus courageux de choisir son camp. Cela aurait l’avantage d’assumer aisément ses convictions et partant ses responsabilités. En outre, ceux qui attendent de nous, un discours complaisant, malgré tout ce qui s’est passé ne sont certainement pas affectés par le massacre d’Aguelhok, les amputations de pieds et de mains, les flagellations, le viol, la profanation des lieux sacrés, l’explosion de mines lâchement enfouies dans le sol. Voudraient-ils le statu quo ? Que non ! comprennent-ils qu’aucun mot ne pourrait exprimer les souffrances subies, l’humiliation faite aux Maliens ?
Voudrions-nous rassurer, les partisans des positions équilibristes qu’à la suite de Vladimir Ilitch Lénine, que nous avons choisi le camp du Peuple et nous ne faiblirons pas dans la déconstruction du projet criminel du MNLA, dans la traque verbale et objective de toute tentative d’abuser une nouvelle fois du peuple.
Les autorités judiciaires de notre pays ne suivent-elles pas L’AGORA qui avait demandé depuis et conformément au souhait de toutes celles et tous ceux épris de paix et de justice d’introduire un mandat d’arrêt international contre tous les responsables des groupes armés y compris, ceux du MNLA ?
Monsieur l’avocat des causes perdues, savez-vous que nous avions animé les comités de jeunesse avec les mêmes jeunes qui portent aujourd’hui la voix du MNLA ?
Savez-vous que nous avions fait les mêmes études, exposé ensemble les mêmes auteurs dont Montesquieu, Durkheim, Lévi-Strauss, Karl Popper, Balandier j’en passe ?
Savez-vous que nos chemins se sont séparés seulement lorsqu’ ils avaient décidé de trahir le Mali ? Pour tout dire, nous ne partagions pas les convictions politiques du MNLA encore moins ses vues idéologiques basées sur le racisme et le rejet de l’autre.
L’AGORA, Dieu voulant, sera la voix des sans voix, la voix de ce peuple humilié, meurtri, divisé et abusé.
Souvenez-vous, jeune homme, de ses propos de l’immortel Victor HUGO libellés ainsi : « Dieu le veut, dans les temps contraires, chacun travaille et chacun sert. Malheur à qui dit à ses frères : Je retourne dans le désert ! Malheur à qui prend ses sandales quand les haines et les scandales tourmentent le peuple agité. Honte au penseur qui se mutile et s’en va, chanteur inutile, par la porte de la cité. Le poète en des jours impies vient préparer des jours meilleurs. Il est l’homme des utopies. Les pieds ici, les yeux ailleurs, en tout temps, pareil aux prophètes dans sa main, où tout peut tenir, doit qu’on l’insulte ou qu’on le loue comme une torche qu’il secoue faire flamboyer l’avenir ! Il voit, quand les peuples végètent….. »
En somme, le seul discours qui mérite d’être tenu à tous les partisans du statu quo est celui de la vérité et non celui de la langue de bois et de la fuite en avant.
