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L’Indicateur Renouveau N° 1433 du 8/2/2013

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Affaire bérets rouges-bérets verts : Une solution définitive à l’ordre du jour
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© aBamako.com par as
Conference de presse des berets rouges


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e 33e Régiment des commandos parachutistes de Djicoroni-Para, communément appelé bérets rouges, a été l’objet d’un violent assaut le vendredi 8 février 2012. Selon un béret rouge, sous couvert de l’anonymat, l’attaque a fait au moins 6 morts, tous des civils. Aujourd’hui lors d’une rencontre prévue à la Primature, les autorités de transition tenteront de trouver une solution définitive « à un conflit fratricide ».

berets rouges xUne semaine après le grand rassemblement des commandos parachutistes, appelés bérets rouges, dans l’enceinte de leur unité à Djicoroni-Para, les éléments du 33e Régiment ont connu un réveil brutal ce vendredi 8 février 2013.

Tôt le matin, le camp a été encerclé par des bérets verts, venus de Kati, certainement envoyés sur instruction du chef d’état-major général des armées, le général de brigade Ibrahim Dahirou Dembélé, issu des putschistes du 22 mars 2013.

Le général qui avait menacé de sévir contre les bérets rouges, après leur assemblée générale du jeudi 31 janvier 2013, pour violation de l’état d’urgence, décrété par le président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré, est passé à l’acte à travers cette opération qui visait à vider le camp de ses occupants.

Le coup aura été une réussite, car depuis le samedi 9 février, les bérets rouges et leurs familles ont abandonné les lieux. Cette opération « Serval » des bérets verts de Kati a commencé aux environs de 6 h, alors que les habitants du camp ne s’étaient même pas encore réveillés. A peine sont-ils arrivés qu’ils ont cerné le camp, avant de procéder à des tirs.

Ce sont les femmes et les enfants qui sont sortis pour servir de boucliers, les bérets rouges étant désarmés depuis longtemps. Mais les assaillants ne voulaient rien comprendre et ont poursuivi les tirs, faisant 6 morts et plusieurs blessés, selon un béret rouge. Toutes les victimes ne sont pas du camp, puisque des balles perdues auraient tué et blessé de petits enfants en partance à l’école.

On n’aura compris que le véritable objectif des assaillants était d’en finir avec leurs frères d’arme, devenus depuis le coup d’Etat du 22 mars et le contre coup d’Etat du 30 avril 2012 des ennemis jurés. Depuis le samedi, ils sont passés maîtres des lieux, mettant les bérets rouges dans la nature. Ceux-ci n’entendent rien entreprendre pour l’instant. Ils attendent de voir les conclusions que la rencontre qu’auront les deux parties aujourd’hui avec le Premier ministre, Diango Cissoko.

Rappel des faits

On peut dire que cette attaque des bérets rouges est la résultante de leur assemblée générale du jeudi 31 février 2013 dans l’enceinte du camp. Ce jour-là, il y avait de la liesse, qui était certes prévue de longue date, mais qui, opportunément, avait coïncidé avec la libération d’une partie (12 parmi les 29 militaires libérés le mercredi 30 janvier 2013) des éléments de ce corps, jetés en prison suite au contre coup d’Etat du 30 avril au 1er mai 2012.

Dans une interview accordée à la presse, le caporal G. Togo indiquait ce jour que « c’est la preuve que contrairement à ce qui se dit, le Régiment des bérets rouges n’a jamais été dissout et que nous sommes tous là pour servir le pays. Les bérets rouges qui ont accepté les affectations sont généralement ceux qui ont des liens de parenté avec les gens de Kati ou qui, faute de moyens financiers pour subvenir aux charges de leurs familles, ont été obligés de se soumettre. Et ceux-ci ne représentent pas plus de 2 % du corps. C’est dire que le corps est bel et bien existant et vous-mêmes vous voyez la mobilisation de ce matin ».

Dans la foule on pouvait noter la présence du lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo, qui était en grève de la faim depuis un certain temps. Il y avait aussi les représentants des autorités traditionnelles, venus apporter un réconfort au corps. Après avoir immolé le bœuf, tout ce beau monde s’était retrouvé sur la place publique pour une montée des couleurs. Là, il y a eu des pas de danse, des chants de bravoure et des embrassades.

C’était vraiment la fête, mais une fête qui n’avait pas occulté le souci du corps à prendre part à la phase actuelle de la guerre de libération de notre pays. Surtout en ces moments où l’ennemi, chassé des grandes villes, est allé se refugier dans les grottes des Ifoghas, précisément à Tégharghar.

L’adjudant-chef Bouaré avait expliqué que « les bérets rouges attendent que les autorités restaurent le corps et les mettent dans leurs droits (payement des salaires) et leur livrent leurs armes pour qu’ils aillent au front. Nous ne menons pas la guerre de quelqu’un, nous sommes là pour le pays lequel, avec l’accompagnement des partenaires étrangers, a beaucoup investi pour notre formation. Nous voulons simplement rembourser cette dette en participant à la libération de ce pays, dont l’existence est mise à mal par des groupes terroristes… »

Il avait poursuivi : « Nous n’appelons pas ça une libération parce que l’ennemi a été chassé des villes mais n’a pas été tué. Or, c’est ce qu’il faut afin d’éviter qu’il ne se réorganise pour revenir à la charge. Ces jihadistes se sont retranchés dans les grottes de Tégharghar, c’est maintenant que la vraie guerre va commencer et c’est maintenant que nous bérets rouges, notre rôle sera plus déterminant. Il n’y a pas un coin de l’Adrar des Ifoghas que moi je ne connais pas, pour avoir servi longtemps au Nord. Il ne faut pas qu’on nous empêche d’aller accomplir notre mission ».

Cette main tendue n’a pas trouvé preneur et a donné lieu plutôt à des hostilités. Sur instruction du président de la République, Dioncounda Traoré, il est prévu, ce matin -une rencontre entre les représentant des bérets rouges et la hiérarchie militaire- placée sous la houlette du Premier ministre, Diango Cissoko. L’objectif de cette rencontre est de concilier les deux positions en cette période cruciale de libération de l’intégralité du territoire nationale.

Abdoulaye Diakité

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