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CAN-2013 - Les cancans de la CAN ou les coulisses cocasses
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  AFP


© aBamako.com par Liz Paba
CAN 2013: Cérémonie de clôture avant la finale qui opposera le Burkina et le Nigeria
Dimanche 10 février 2013. Johannesburg. Cérémonie de clôture avant le match de la finale entre les super Eagles et les Etalons du Burkina.


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JOhannesburg, 11 fév 2013 (AFP) - Florilège des choses vues et entendues,
cocasses et saugrenues, dans les coulisses de la Coupe d’Afrique des nations
2013, remportée dimanche par le Nigeria:

Poésie. "Sorcier blanc" ou vieux sage, Claude Le Roy (64 ans) a cité
Rimbaud "dans ce monde de brutes", plus précisément l’incipit du prologue à
Une Saison en enfer. "+Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin,
où s’ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient+, a déclamé le
sélectionneur de la RD Congo. C’est ça une 7e CAN: mon avenir est en grande
partie derrière moi. Vieillir, c’est gagner en sérénité".

Harmonisation. L’encadrement de l’équipe du Maroc avait pensé à tout,
jusqu’à la préparation auditive: pour leur dernier entraînement avant leur
entrée en lice, les Lions de l’Atlas ont eu en fond sonore le bruit de
supporters et de vuvuzelas, produit par la sono de l’enceinte, afin
d’acclimater l’ouïe au bourdonnement de ces trompettes zouloues.

Hommage. Un supporteur du Mali a tenu à saluer la France, intervenue
militairement dans le nord du pays occupé par des groupes islamistes, en
brandissant un drapeau bleu-blanc-rouge en demi-finale. Mais, subtil clin
d’oeil au président français ou simple méprise, il avait déployé l’étendard
des... Pays-Bas.

Langues. Gros problèmes de traduction tout au long de la CAN, certains
interprètes officiels affichant un niveau consternant, s’attirant même des
remarques d’entraîneurs irrités ou amusés. Ils ont du coup été parfois
remplacés par des volontaires, souvent des Congolais vivant en Afrique du Sud,
pour assurer la traduction anglais-français, tantôt meilleure, tantôt aussi
médiocre. Et ces petits jeunes troquaient leur T-shirt pour le costume-cravate
en rapport avec leurs nouvelles fonctions.

Préliminaires. A la veille de son entrée en lice, un joueur du Cap-Vert
s’est présenté au centre des accréditations de Johannesburg pour réclamer des
rectifications sur son sésame, truffé d’imperfections. Le responsable qui
l’accompagnait a expliqué que, muni d’un tel document erroné, le joueur
risquait tout simplement d’être privé, pour des raisons bureaucratiques, du
premier match des Requins Bleus dans une CAN!

Lapsus. Le nom du sélectionneur belge du Burkina Faso, le Flamand Paul Put,
se prononce "peute" et signifie "puits" en néerlandais. Pour les francophones,
cet état-civil se prête surtout à toutes sortes de jeux de mots, par forcément
flatteurs ni finauds. En introduction de la conférence de presse suivant la
demi-finale contre le Ghana, le modérateur a présenté l’entraîneur sous le nom
de Paul "Pott"...

Préservatifs. La question se voulait piquante: les joueurs zambiens
allaient-ils utiliser des préservatifs, comme la campagne antisida de la CAF
le préconise? Rire gêné du capitaine Christopher Katongo. "Le coach peut nous
donner quartier libre, mais nous, on reste à l’hôtel. Ce n’est pas comme si on
allait faire n’importe quoi. D’ailleurs, quand il nous voit boire du coca,
c’est 20 dollars d’amende". Et son entraîneur Hervé Renard, en mimant les
formes d’une femme gironde, d’enchaîner sur une boutade dans l’hilarité
générale: "Amenez un peu une fille comme une bouteille de coca..."

Jouissif. Heu-reux ! Les joueurs du Cap-Vert n’ont pas hésité à bousculer
le protocole d’après-match pour fêter leur qualification historique pour les
quarts de finale: les Requins Bleus ont pénétré en nombre dans la salle de
conférence de presse munis de drapeaux, vuvuzelas et chapeaux aux couleurs de
leur pays. Avant d’être gentiment expulsés par les officiels.

ybl-kn/gf/eb

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