Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Démission du député Mody Fofana de l’Adema-Pasj : Le jeu trouble du RPM
Publié le lundi 29 aout 2016  |  Le Prétoire
25e
© aBamako.com par A.S
25e anniversaire de l’ADEMA-PASJ
Bamako, le 25 mai 2016 l’ADEMA-PASJ a fêté 25e anniversaire au CICB




Mais que se passe-t-il exactement au sein de la 5ème législature de l’Assemblée nationale du Mali. Car en plus des décès en cascade, c’est l’achat de députés qui commence à faire son petit bonhomme de chemin. Et ce sale jeu est entretenu par certains élus de la nation, mais pour quel but exactement ?

Un fait qui entache l’honorabilité et la crédibilité de certains députés. En effet, la rentrée parlementaire du mois d’octobre est un challenge pour certaines formations politiques dans notre pays. Car la recomposition des groupes parlementaires viendra meubler cette rentrée. Et vue la grogne qui monte au sein de la convention de la majorité présidentielle, certains élus surtout ceux du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti présidentiel, ne veulent pas laisser la chance à certains partis de s’exprimer comme il se doit. La raison est toute simple. En effet, au cours de cette rentrée parlementaire, des partis risquent de chambouler les donnes. C’est le cas de l’Adp-Maliba et l’Adema. Si pour le premier cité la décision de claquer la porte de la majorité présidentielle n’a pas été gommée par certains caciques de la mouvance qui veulent en découdre avec les responsables de cette formation politique le moment opportun, pour l’Adema/Pasj, le fait de remporter le siège de Baraouéli le conforte. Ainsi, en octobre prochain le groupe parlementaire Adema/Asma devient du coup la 2ème force politique au sein de l’Institution parlementaire. Voyant donc cette posture qui pourra chambouler les donnes, surtout que le parti du Pr Tiémoko est considéré à tort ou à raison au sein de la majorité comme une opposition partielle au sein de la mouvance présidentielle, du fait de ses prises de position. Donc, il faudra couper l’herbe sous les pieds de cette formation politique, afin de la maintenir à son statut actuel. Et pour ce faire, selon nos sources, des élus du Rassemblement pour le Mali n’ont pas lésiné sur les moyens pour acheter la conscience de l’élu Adema de Diéma, Mody Fofana. Et comme l’on sait que face à l’argent il y a des hommes qui perdent leur dignité, l’élu de la nation de Diéma a donc troqué sa veste en démissionnant de son parti. Cette démission fut notifiée au président du Pasj, Tiémoko Sangaré, par voie d’huissier. Ainsi, l’assertion selon laquelle les loups ne se mangent pas entre eux est en train d’être démentie. Car les membres de la majorité présidentielle procèdent à des coups bas les uns contre les autres. Il y a alors danger à la demeure. Aujourd’hui, la 5ème législature de l’Assemblée nationale ressemble bien à un repère où des gens viennent se cacher parce qu’il y a l’immunité parlementaire, pour ne pas répondre de leurs actes devant la justice. On ‘’achète’’ des députés parce qu’il y en a qui se ‘’vendent’’. Ce n’est pas cela être député. Etre député, c’est des moments de discussion, de partage. C’est pendant ces moments-là que des alliances se nouent pour être sûr que la direction de l’Assemblée sera assurée de manière sereine et à la satisfaction de tous.

Tout député démissionnaire de son parti devrait perdre son siège



L’on pourra s’inspirer de l’exemple béninois pour assainir notre institution parlementaire. En effet, au pays de Patrice Talon, l’Assemblée nationale a procédé récemment à un réaménagement de son règlement intérieur. Les nouvelles dispositions qui sont introduites concernent plusieurs points dont la transhumance politique. Selon le nouveau texte, tout député qui démissionne de son parti perd son siège dans l’hémicycle et est remplacé immédiatement par son suppléant. Le député qui est exclu de son parti siège comme non-inscrit au sein de l’Assemblée nationale, il ne peut, en aucun cas, s’afficher à un autre groupe parlementaire au cours de la législature. Certes comparaison n’est pas raison, mais une telle décision pourrait faire bouger les lignes au sein de l’Assemblée nationale du Mali et freiner un tant soit peu les ardeurs des gloutons qui s’invitent dans la danse législative lors des élections législatives. Car la fonction de député est très honorable, mais à y voir ce qui se passe au sein de l’hémicycle, il y a vraiment de quoi se poser la question sur l’honorabilité de nos élus.

Paul N’GUESSAN
Commentaires