GAO (Mali) Au moins deux islamistes et trois civils ont été tués dimanche dans les affrontements qui ont opposé un groupe de
jihadistes aux forces francaises et maliennes à Gao, dans le Nord du mali, qui ont également fait 17 blessés, a-t-on appris lundi de sources militaire et médicales.
A l’hôpital, "nous avons recu 15 blessés par balle, tous civils", a indiqué un médecin urgentiste, Fatoumata Kanté. "Les blessés étaient tous civils, nous n’avons reçu aucun islamiste", a confirmé le chirurgien Jiteye Moulaye.
Deux civils morts reposent a la morgue, tandis qu’un troisième cadavre, lui aussi un civil selon des proches, a été retrouvé dans la cour du gouvernorat proche des combats, a constaté un journaliste de l’AFP.
Deux soldats maliens ont également été légèrement blessés, selon un haut gradé malien, ce qu’ont confirmé les médecins. L’officier a indiqué qu’à sa connaissance, "au moins deux terroristes" avaient été tués.
Un commercant du marché de Gao, où se situe le commissariat dans lequel les jihadistes s’étaient retranchés, a lui évoqué "cinq personnes mortes (...) tuées par des balles perdues". "C’étaient des commercants dans le marché, des frères", a ajouté Malik Maïga.
L’affirmation est plausible, les cadavres n’étant pas systématiquement
amenés à la morgue, ont jugé les médecins.
La ville de Gao, la plus grande du nord du Mali, a été dimanche le théatre de violents combats de rue de plusieurs heures opposant des soldats maliens et français aux combattants jihadistes et marquant une nouvelle étape du conflit. Ils y ont aussi commis les premiers attentats suicides de l’histoire du Mali.
Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a revendiqué ces actions. Ce groupe islamiste armé lié à Al-Qaïda y a commis de nombreuses exactions pendant son occupation de la ville de juin 2012 au 26 janvier, date de la reprise de Gao par les soldats français et maliens.