Le gouvernement entend s’appuyer sur nos entités historiques et géographiques pour redonner de l’allant à la cohésion nationale. A cet effet, des critères seront définis pour mieux identifier le Kénédougou, le Bélédougou, le Kaarta, le Kala, le Baninko, l’Azawad, etc.
« La Réconciliation nationale concerne tous les Maliens, toutes les régions, toutes les couches sociales et toutes les communautés. » Le ministre de la Réconciliation nationale, Mohamed El Moctar, soulignait ainsi l’importance des Journées de réflexion sur les « Grands terroirs pour la paix et la réconciliation ». C’était hier, lors de l’ouverture officielle de cette rencontre au Centre de formation des collectivités décentralisées.
Ces journées de réflexion, qui se tiennent notamment en présence de Rebekka Rust, représentante du service de Coopération allemande (GIZ) dans notre pays, se dérouleront jusqu’au 2 septembre. L’objectif de la rencontre est de promouvoir la paix et la réconciliation, à travers les « Grands terroirs » et les outils adaptés à la prévention et à la gestion des conflits. Comme résultats attendus, le ministère de la Réconciliation nationale a souhaité qu’au terme de ces journées, les grands terroirs seront identifiés ; les conditions de création, d’organisation et de fonctionnement des cellules d’appui à la réconciliation seront élaborées et enfin des recommandations assorties de plan d’actions seront élaborées.
Au cours des travaux, la cinquantaine de participants, dont des historiens et des sociologues de renom, discutera principalement de la notion de terroirs, des critères d’identification des grands terroirs et des outils de prévention et de gestion des conflits : les cellules d’appui à la réconciliation.
Selon Mohamed El Moctar, les participants sont amenés à réfléchir sur les contours de ces cellules d’appui légères, qui couvriront l’espace des grands terroirs. Elles seront composées de personnalités issues des communautés jouissant d’une parfaite notoriété et d’influence dans le milieub. Elles seront également chargées de gérer et de prévenir les conflits communautaires et d’appuyer l’administration, les collectivités territoriales et les partenaires, dans cette dynamique. « Ce serait des outils qui renforceraient les capacités d’intervention du ministère de la Réconciliation nationale. Avec les cellules, le processus de réconciliation amorcera un nouveau départ », a indiqué le ministre de la Réconciliation nationale qui a saisi l’opportunité pour lancer un appel à tous les partenaires du Mali engagés dans le processus de paix, « d’accompagner cette action innovante et de la soutenir».
La crise qui a éclaté dans notre pays depuis 2012, a ébranlé les fondements de la République et impacté considérablement le tissu social. Le processus de sortie de crise, entamé depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, commande de placer la réconciliation au cœur de l’action gouvernementale. D’où la volonté du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta d’en faire un axe majeur de son action à la tête du pays, a expliqué le ministre Mohamed El Moctar.
C’est ainsi que le chef de l’Etat « a décidé de créer un département ministériel chargé de la réconciliation nationale afin d’accomplir cette mission, sur la base d’une stratégie axée, entre autres, sur la restauration de la confiance entre les Maliens, entre ceux-ci et l’Etat, le renforcement de l’unité nationale et de la cohésion sociale ».
Le département a conduit de nombreuses actions pour la promotion du dialogue social au sein des communautés. Ces rencontres ont permis de sauvegarder la paix sociale et consolider le vivre-ensemble entre les populations. La dissémination de l’Accord pour la paix et la réconciliation a aussi été une activité majeure du département.
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