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Guerre contre le terrorisme au Mali : Grande alerte à Gao, bastion des terroristes
Publié le lundi 11 fevrier 2013  |  Le Zenith Bale


© AFP
Nord du Mali/Gao : Des maliens transportent des sacs de sable pour la consolidation d`un poste de contrôle après l`attentat-suicide
Vendredi 8 février 2013.Gao


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Débusqués jusque dans leurs derniers retranchements à Gao et à Tombouctou, les terroristes (Mnla, Aqmi, Mujao et Ansar Dine) n’entendent pas baisser les bras. Gao étant leur plus grand bastion, ils y procèdent désormais par des actions de guérilla avec dépôt de mines et d’attentats-suicides depuis la fin de la semaine. Ainsi, c’est l’alerte totale à Gao créant le doute dans l’esprit de la population.

Après un mois de frappes et de combats sur le terrain, les terroristes, assommés dans les régions occupées du nord, se déploient autrement. C’est pourquoi depuis la fin de la semaine, de sources concordantes, ils tentent des manœuvres dilatoires. Ils procèdent de ce fait à des attentats-suicides, aux dépôts de mines sur les voies d’accès à Gao. Souvent, confinés dans des bourgades, ils lancent des obus. Malgré ces actions sporadiques, les forces maliennes, africaines et françaises avancent allègrement pour l’atteinte de leurs objectifs.

Dans cette tentative de résistance, 4 civils et 2 soldats maliens auraient été tués avec la blessure légère d’un militaire malien suite à un kamikaze à l’entrée de Gao. Aussi, deux jeunes touaregs avec des ceintures d’explosifs ont été appréhendés par les forces en présence.

En effet, pour assurer les populations, les forces armées procèdent à des patrouilles régulières en ville et aux alentours. Tandis que d’autres continuent à la récupération des villes et villages de la région. Pour plus de sécurité et de garantie, selon Dominique Thomas, de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman « Après avoir libéré les villes, il faut les tenir. Ça veut dire check-points, ça veut dire contrôles, ça veut dire aussi risque de kamikaze ou d’attentat suicide ». Car, les combattants islamistes « devraient basculer vers une tactique plus classique de guérilla, de harcèlement, d’attaques ponctuelles, avec des enlèvements, des attentats », jugeait récemment Alain Antil de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

Pour qui sait que les mines et autres stratégies du genre comme des engins explosifs pourraient à terme causer des pertes substantielles aux troupes africaines et françaises, et bien sûr dans la population, il est opportun d’y pallier au plus vite. Puisqu’ils permettent en tout cas de ralentir les approvisionnements des armées régulières.

Quoi qu’il en soit, il faut retenir que la guerre contre le terrorisme au Mali aborde sa phase cruciale. Cette phase qui demande beaucoup de vigilance et surtout de collaboration des populations civiles afin d’aider au mieux les forces armées et de sécurité dans leur combat de récupération du territoire et d’anéantissement du terrorisme. Surtout qu’au moment où nous mettions sous presse, il nous est revenu d’apprendre qu’il y avait encore des échanges de tirs entre des islamistes terroristes camouflés dans certaines concessions du centre ville de Gao. Ce qui veut dire qu’il y demeure toujours quelques poches de résistance ou que quelques-uns sont parvenus à brûler la vigilance des soldats pour pénétrer la ville.

Boubacar DABO

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