Quand s’approchera le troisième anniversaire de ton mandat, tes sbires voudront, dans une campagne médiatique, nous le refaire avec une couche supplémentaire de connerie. Mais, fort heureusement, le topo ne s’en trouverait guère rafraîchi.
Comme un flatteur qui vit aux dépens de celui qui l’écoute, certains t’encenseront. Le ciel me maudit, si tu te sentiras bon, après cette campagne médiatique. Tant que notre quotidien ne reflétera pas notre folie à même user de nos béquilles, pour nous mouvoir, afin de te faire Roi, tant que notre sacrifice n’aura pas un sens pour toi.
Cousin, mon esprit est peut-être «brumé» par mon obstination à te voir à hauteur de mission, que j’en arrive à te dire ceci : on n’est pas chef pour les avantages et les privilèges qui en ressortissent. Cela ne fait pas la grandeur et la réputation des GRANDS HOMMES.
Je t’invite à la déclaration des biens de ce GRAND HOMME, Thomas Sankara. Même lui, qui n’était pourtant pas canonné démocrate, a respecté son peuple en déclarant ses biens dans les moindres détails.
Oui, dans cette salle où il fit sa déclaration de biens, malgré les réactions de surprise, d’étonnement, parfois d’indignation, l’assistance en était sortie subjuguée, éberluée par sa sincérité. La suite, on le sait, il joindra l’acte à la parole, en raison de ses convictions.
Cousin, on admire des exemples de ce genre. On abhorre ceux qui nous le font à l’envers.
Issiaka SISSOKO