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Un Mali un et indivisible : Le combat dans l’ombre de jeunes touaregs fortement rattachés à la République
Publié le mercredi 31 aout 2016  |  Le Tjikan
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse des élus de Ménaka.
Bamako, le 30 avril 2015 les élus de Ménaka ont tenu une conférence de presse sur la situation de Ménaka au CICB.




Pour montrer que tout touareg n’est pas rebelle et que tout rebelle n’est pas touareg comme le disait l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré, des jeunes Touaregs ont décidé de se battre au quotidien pour un Mali un et indivisible. Ils le font sur les réseaux sociaux et à visage découvert, mais aussi à travers d’autres canaux de communication.
Depuis 2012, le Mali fait face à une rébellion menée par des indépendantistes touaregs qui réclament la division du pays en deux parties. Le Sud du pays et la partie qu’ils appellent dans leur rêve « Azawad ».
Il s’agit d’une rébellion menée par des touaregs. Ayant constaté le refus catégorique des autres communautés du Nord du pays comme les Songhoys (la communauté la plus nombreuse du Nord, les arabes et les peulhs), dans leur projet de partition du pays, les leaders de cette rébellion se sont alliés à des terroristes et autres trafiquants de drogue pour s’attaquer aux positions de l’armée qu’ils réussiront à mettre en déroute à cause du coup d’Etat du 22 mars 2012, faute de commandement.
Mais le divorce sera vite consommé entre les deux alliés. Le MNLA, à l’origine de cette crise sera défait par les islamistes mettant ainsi le Nord du pays sous occupation des terroristes et djihadistes. Avec à la clé, toutes sortes d’exactions contre les populations civiles.
Ces djihadistes qui avaient décidé de progresser vers le sud du pays seront stoppés dans leur aventure machiavélique par une intervention de la France aux cotés de l’armée malienne. Il s’agit de l’opération Serval grâce à laquelle, ils seront chassés de Tombouctou et de Gao. Avant que l’armée tchadienne ne fasse le reste du travail dans la région de Kidal.
Ces opérations, menées avec les FAMAs vont réduire considérablement les forces de nuisance de ces terroristes et donné une nouvelle chance aux rebelles indépendantistes qui ont eu le temps de se réorganiser. Mais aussi de reprendre leur campagne d’intoxication contre le pays lorsque l’intervention française fut stoppée aux portes de la ville de Kidal.
Mais, le projet de partition du pays qui est l’origine de cette rébellion n’est pas partagé par tous les touaregs et bon nombre d’arabes à plus forte raison, toutes les communautés du Nord du pays contrairement à ce que les leaders de la rébellion racontaient sur certains médias étrangers.
En tout cas, c’est ce que nous constatons au quotidien à travers les positions hostiles de certains touaregs, surtout des jeunes sur les réseaux sociaux comme facebook. Ils sont en grande majorité des jeunes qui soutiennent le GATIA ou en sont membres. Il s’agit d’un groupe d’auto- défense créé par des personnes opposées à toute idée de partition du pays.
D’ailleurs, certains jeunes Touaregs font le combat sur les réseaux sociaux à visage découvert comme Sidi Ag, un proche du Général Gamou. Un officier touareg resté fidèle à l’armée malienne. Sidi Ag est reconnu pour ses positions hostiles envers ses autres frères et sœurs qu’il appelle « égarés » pour leur position indépendantiste.
Il se glorifie à longueur de journées d’être malien et fier de l’être. En plus de Sidi Ag, il y’a d’autres jeunes touaregs comme Fred Well ou Massa Abzou qui font eux aussi le combat pour l’unicité du pays.
Ces messages postés le 28 août dernier sur la page facebook de Mossa Abzou reflètent son opposition à ses frères indépendantistes et sa fierté d’être malien comme beaucoup d’autres touaregs.
« Il faut que les Kidalois comprennent que c'est Iyad et Intalla qui ont refusé la route entre Kidal et Gao au motif que nous serions envahis par les populations noires du Sud. Et c'est le même Intalla qui dira aux sonrhaïs et aux peulhs qu'ils sont des frères. Il faut qu’ils s’associent à lui pour créer son mirage. Je parle de azamerde. Je le dis haut et fort. Je suis touareg et j'avoue que c'est faux et archi faux qu'il n'y a pas un problème touareg au Mali. Nous sommes Maliens et fiers. Nous avons des problèmes internes ».
Tout comme lui, ils sont nombreux les jeunes touaregs qui se battent pour un Mali un et indivisible.
Modibo Dolo
Source: Tjikan
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