Plus de 9500 personnes soit 1.400 ont été victimes des inondations que notre pays vit depuis pratiquement le début de l’hivernage. Presque toutes les régions ont été touchées Sikasso, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao. Mais le fait marquant a été, cette année, la rapidité de la réaction du ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire (MSAH) et de ses partenaires.
Cette promptitude qui mérite d’être saluée, a été rendue possible avec le pré-positionnement de l’aide d’urgence sur le terrain.
A ce jour, la plupart des sinistrés ont notamment reçu de la nourriture, des produits de purification d’eau et des biens essentiels non-alimentaires comme des nattes, des couvertures, des bâches, des ustensiles de cuisine. Et des actions sont toujours en cours dans toutes les régions touchées, sauf dans la région de Kidal où la reprise des combats en juillet et l’insécurité empêchent l’aide humanitaire d’être acheminée.
Parmi les partenaires du MSAH, on retiendra surtout l’UNICEF qui a fait don d’un lot de matériels à la Protection civile d’une valeur d’environ 90 millions FCFA pour un pré-déploiement dans des zones à risque. Ces stocks étaient destinés à couvrir les besoins en eau, hygiène et assainissement et en biens non alimentaires de plus de 30 000 personnes. Des stocks ont été également mis à la disposition notamment des Directions régionales du Développement social et de l’Economie solidaire. Le PAM a également mis à disponibilité des stocks d’aide alimentaire.
Par ailleurs, la Direction générale de la Protection civile et ses démembrements régionaux ont bénéficié du soutien des partenaires chargés d’assurer la préparation et la réponse aux inondations dans la mise en œuvre des plans de contingence en vigueur et dans l’opérationnalisation du Plan d'organisation des Secours ( le plan ORSEC), officiellement activé par le Conseil des ministres en décembre 2015
Toutes ces actions, il faut le souligner, découlent de la mise en œuvre des différentes stratégies et plans d’actions humanitaire élaborées et mis en œuvre par le ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire. Il s’agit notamment des plans régionaux d’interventions d’urgence adoptés en partenariat avec les départements sectoriels.
Pour faire face à la situation, on ne peut plus difficile des populations dans certaines régions du pays, le ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire a posé d’autres actes très importants dont l’élaboration d’un document de politique nationale d’action humanitaire et de son plan d’actions pour la période 2016-2020 et d’une stratégie nationale de gestion des personnes déplacées internes et des rapatriées. Cette stratégie nationale précise les orientations et les mesures à prendre pour faciliter le retour des personnes en situation de déplacement.
Un plan d’actions d’urgence a également été élaboré par le département pour être prompt à réagir dans de très brefs délais à toutes les éventualités pouvant se présenter.
Déjà en juin 2015, le MSAH avait procédé une évaluation rapide de la situation sur le terrain et mis en œuvre un projet d’urgence. Ce projet d’urgence a permis d’assurer le transport et la distribution d’eau dans plusieurs localités de notre pays, la fourniture de 250 tonnes d’aliment bétail dans les régions de Tombouctou et de Gao. Environ 7 656 ménages, soit 53 595 personnes ont bénéficié de ces opérations.
Le dispositif mis en place par le ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire a, été incontestablement très efficace, une efficacité qui tient à la personnalité du premier responsable du département dont la maîtrise de toutes les réalités du secteur ne fait l’ombre d’aucun doute.
Yaddo