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Rapport sur la malnutrition : Plaidoyer pour les enfants « oubliés »
Publié le mercredi 31 aout 2016  |  L’Essor




« Portions inégales » est le nom du nouveau rapport sur la malnutrition dont l’ONG Save the Children a procédé au lancement national, hier au Grand hôtel de Bamako.

Depuis 1990, le monde a connu un progrès important dans la réduction du fardeau de la malnutrition, précise un communiqué remis à la presse par Save the Children. Selon ce communiqué, « le nombre d’enfants ayant un retard de croissance a chuté de plus d’un tiers. Avec l’adoption des objectifs de développement durable (ODD) l’an dernier, les dirigeants mondiaux se sont engagés à réduire davantage le retard de croissance à 40% en 2015, et d’éliminer toutes les formes de malnutritions d’ici 2030 ».

Cependant, les progrès dans la lutte contre cet état pathologique dû à une carence, à un excès ou à un mauvais équilibre des apports alimentaires (malnutrition) sont « tout simplement beaucoup trop lents ». En effet, à partir des données de 115 pays dont le Mali, le rapport « Portions inégales » montre que sur la base des trajectoires actuelles, il y aura encore 129 millions d’enfants souffrant d’un retard de croissance en 2030. De plus, de nombreux pays ne parviendront pas à éliminer la malnutrition jusque dans le siècle prochain.

Au Mali, 38,5% des enfants souffrent d’un retard de croissance et il est peu probable que le pays atteigne les objectifs de nutrition. La malnutrition selon le rapport « portions inégales » est due à des causes multisectorielles parmi lesquelles la pauvreté, la mauvaise pratique alimentaire, le faible investissement dans les infrastructures pour le transport des produits agricoles.

Pour Sékou Oumar Dembélé, conseiller en charge des questions de pharmacie, des médicaments de la pharmacie et de la recherche scientifique technique au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, représentant le chef du département de la Santé, il s’agit d’un rapport interpellateur en ce qui concerne « le Mali qui figure parmi les pays connaissant, depuis 5 ans, des crises humanitaires occasionnées par des conflits armés ». « Ces crises ont des conséquences inestimables sur les femmes et les enfants », a-t-il rappelé.

Et d’ajouter que « le Mali fait partie des 36 pays à fort taux de morbidité, essentiellement en Afrique subsaharienne et en Asie, avec 29,3% des retards de croissance qui affectent le taux de scolarisation et la réussite scolaire, la productivité et le développement économique ». Selon lui, « lorsque certains groupes, une génération, sont lourdement affectés par la malnutrition, c’est une société inégalitaire qui s’installe et dont le potentiel de développement économique est limité ».

M. Dembélé a rappelé les efforts fournis par le gouvernement malien en citant l’adoption en janvier 2013 de la politique nationale de nutrition qui met en avant l’importance de la « multisectorialité » dans la lutte contre la malnutrition.

Pour le conseiller plaidoyer de Save the Children, Salek Ould Dah, « l’attention des acteurs maliens doit être dirigée sur le concept d’exclusion dans le domaine de la nutrition au Mali afin de solliciter un engagement de tous pour une meilleure réorientation des financements des donateurs ». Par rapport à l’insuffisance pondérale le Mali, selon M. Ould Dah « a un taux de 26% sur lesquels les 1/3 sont sévères », a-t-il rappelé avant d’indiquer que « la malnutrition contribue à hauteur de 45% dans la mortalité des enfants de moins de 5 ans au Mali ».

« Les progrès doivent être partagés entre tous, aucun enfant ne doit être oublié dans la lutte contre la malnutrition », a souligné la présidente du Parlement des enfants du Mali, Mlle Fadimata Sangaré. Pour elle, cette bataille ne sera gagnée que par la combinaison des efforts de tous les acteurs. Elle a notifié son désir de faire partie du comité technique intersectoriel de nutrition, en vue de suivre les engagements du gouvernement sur la nutrition au Mali.

Quant au directeur intérimaire Pays de Save the Children, Kevin Novotny, il a remercié le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique d’avoir accepté de parrainer le lancement du rapport. Et a invité tout le monde à s’intéresser au rapport « Portions inégales » qui, selon lui relate l’histoire des enfants oubliés.

K. DIAKITE

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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