Le chef d’état-major de l’armée de terre, le colonel-major, Abdrahamane Baby, vient d’entamer une tournée en région militaire n° 3 pour la période du 31 août au 8 septembre. L’étape d’hier, au camp militaire de Kati, a commencé par un huis clos au cours duquel le visiteur a eu droit à une présentation de la 3è région militaire par le lieutenant-colonel Karim Traoré, chef du département des opérations.
L’actuel site du camp de Kati, faut-il le rappeler, a été repéré en 1903 par les officiers français, le colonel Joffre et le lieutenant Gallieni. C’est là que sera installé le 1er régiment des tirailleurs sénégalais qui deviendra plus tard la 3è division du matériel d’Afrique. A l’indépendance, l’armée malienne fut organisée en groupements dont celui de Kati qui commandait Bamako et Kayes. La région militaire n° 3 compte le plus grand nombre de régiments de l’armée de terre. Cette spécificité lui confère beaucoup d’atouts mais lui pose également de multiples défis notamment la gestion du personnel.
Constitués des unités administratives, le régiment est commandé par un commandant de régiment chargé de diriger l’action des personnels, d’exercer la surveillance administrative et de contrôler l’exécution des directives sur l’instruction et l’entraînement des unités. Selon l’officier Traoré, la région militaire n° 3 qui reste la plus grande zone de l’armée de terre en terme d’effectifs, rencontre de multiples problèmes dont les solutions seront apportées dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire.
A titre de rappel, les députés ont adopté à l’unanimité la Loi d’orientation et de programmation militaire dont la mise en œuvre va coûter plus de 1230 milliards de Fcfa sur 5 ans. Ce texte de loi qui couvre la période de 2015 à 2019, a été adopté par le conseil des ministres du 28 janvier 2015.
A la fin de la visite du premier jour, le colonel-major Baby a rencontré la troupe. Occasion pour lui de rappeler que l’heure est grave sur le terrain. D’où la prorogation de l’état d’urgence jusqu’en mars 2017. Le patron de l’armée de terre a, par ailleurs, invité les soldats à s’imprégner du contenu de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
A. DIARRA