Un certain Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a pris part, du 25 au 26 août 2016, à la 22e édition de l’université d’été de la fédération Régions et Peuples solidaires (R & PS) regroupant les partis politiques autonomistes, fédéralistes et régionalistes de France. Cette participation du MNLA si elle s’avère réelle constitue, à n’en pas douter, une provocation vis-à-vis du Mali et de la communauté internationale.
Depuis la signature le 15 mai parachevé 20 juin 2015, les parties en conflit au nord de notre pays dont la CMA à laquelle est affilié le MNLA, la Plateforme, le gouvernement du Mali se sont engagées en face de la communauté internationale dans un processus de paix, à travers un document d’accord dénommé Accord pour la paix et la réconciliation nationale qui concèdent des droits et des devoirs à l’ensemble des parties pour parvenir à la paix. Parmi ces closes, figurent en bonne position l’unicité, la laïcité et le caractère républicain et démocratique de notre pays. Au nom de cet accord et au regard du contexte actuel de notre pays, le MNLA gagnerait en crédit aux yeux de l’opinion nationale et internationale à ne pas prendre part à des rencontres de cette nature.
Mais au regard du caractère peu homogène de ce mouvement, depuis un certain temps, on peut concéder que ce soit un certain MNLA de France qui soit à la base de cette initiative non concertée et impopulaire. Si on peut considérer que c’est une dissidence de cette organisation qui a pris part à cette rencontre, avec Moussa Ag ASSARID à sa tête, l’on devrait s’attendre à un minimum de dénonciation et de condamnation de la part de ceux qui représentent légitimement et légalement l’organisation. Ce qui, jusqu’à preuve du contraire, n’a pas été le cas. Peut-on illustrer leur silence par l’adage, selon lequel qui ne dit mot consent ?
En tout cas, il est bien admis dans certains milieux que « Chassé le naturelle, il revient au galop ». En effet, cette organisation, qui a servi de « cheval de Troie » aux djihadistes qui continuent d’écumer le nord de notre pays, continue de couper le sommeil au Malien à travers ses multiples action et initiatives qui sapent la paix et met à rude épreuve un accord de paix signé, depuis plus d’une année.
Depuis la signature de l’accord, que d’actes de mauvaise foi, que de violations flagrantes de l’accord, que d’actes de sabotage du processus de paix de la part de cette organisation séparatiste qui a fait allégeance aux djihadistes… Pour rappel, à la surprise générale, les responsables du MNLA avaient célébré avec faste, l’anniversaire de leur chimérique État de l’Azawad le 6 avril 2015 à Kidal, prononcée conjointement un certain 6 avril 2012 à Gao par le MNLA et Ansardine. Pourtant, quelques jours plutôt, ce sont les mêmes responsables qui étaient à Bamako dans les bonnes grâces de l’État en train de dénoncer ce qu’ils qualifiaient à l’époque ‘’lenteurs dans la mise en œuvre de l’Accord’’.
Un autre fait troublant des groupes signataires, dont le MNLA est toujours relatif à la manœuvre, l’instrumentalisation des femmes et des enfants de la ville de Kidal dans une manifestation contre la présence des forces internationale dans cette région, le 18 avril dernier, qui a fait des pertes en vies humaines et des blessés.
Par Abdoulaye OUATTARA