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Statut général de la fonction publique : Un projet de loi en gestation pour l’âge de la retraite
Publié le vendredi 2 septembre 2016  |  Le Prétoire
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© aBamako.com par A.S
Ministre du travail de la fonction publique de la reforme de l’état chargé des relations avec les institutions : Mme Diarra Raky Tala




Le vieillissement de la population, en l’occurrence celle active, est une problématique à laquelle la plupart des gouvernements africains ont répondu en ajustant leur politique d’admission à la retraite. Au Rwanda, par exemple, l’âge d’admission à la retraite est de 65 ans. Dans la sous-région, la Côte d’Ivoire est passée de 55 à 65 ans en 2012. Ces temps-ci, c’est au tour de notre pays de rentrer dans la danse. Il a ainsi mis en place une commission technique d’experts qui est en train de plancher sur un nouveau projet de loi sur l’âge de départ à la retraite.

L’administration malienne sera-t-elle confrontée à un problème d’agents qualifiés ? Si oui, comment faire face à la demande de notre administration ? C’est au vu de tous ces défis qui s’imposent à nous que le ministère en charge de la Fonction publique a mis en place un comité d’experts qui est en train de plancher sur un projet de loi. Celui-ci concerne l’âge de la retraite. C’est une manière de prendre toutes les dispositions nécessaires pour parer au manque de ressources humaines au sein de notre administration publique.

Ainsi, des débats quotidiens et houleux meubles le quotidien des techniciens qui planchent sur cette loi, car certains sont pour l’augmentation de l’âge à la retraite quand d’autres sont contre cette option. Et ces derniers argumentent leur position par le fait que la demande d’emploi dans notre pays a atteint son paroxysme, surtout au niveau de la jeunesse. Ce projet de loi en élaboration par les techniciens du ministère en charge de la Fonction publique, prendra surement en compte les conclusions des nombreuses réunions interministérielles. Le texte sera envoyé au Secrétariat général du Gouvernement pour être discuté et programmé pour examen en Conseil des ministres, sans oublier son passage à l’Assemblée nationale.
La condition pour faire valoir son droit à la retraite sera prise en compte dans le nouveau texte, surtout la condition de l’âge et celle de l’ancienneté de service. La ministre en charge de la Fonction publique, Mme Diarra Racky Talla, veut donner du sang neuf à l’administration publique, afin de positionner le Mali dans le concert des nations en matière de reforme de l’administration au sein de la Cedeao.

En raison du contexte des recrutements dans la fonction publique au Mali, et sur la base des textes en vigueur, l’administration malienne comptera à l’horizon 2020 de cadres de plus de 30 voire 35 ans d’expérience. Et de pareils agissements illustrent fort bien le challenge des chefs d’Etat africains, de se conformer aux réalités actuelles de notre monde. Cela, afin de ne pas pervertir la nature objective des réformes publiques qui sont supposées être des outils de règlement de problèmes d’ordre public et faire appel à de nouvelles compétences jeunes. Il s’agit en occurrence de réformer une loi vieille de près de 30 ans, et antérieure au renouveau démocratique du Mali, qui comporte des dispositions aujourd’hui inadaptées aux exigences de performance de l’administration publique.

Paul N’GUESSAN
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