Pour une meilleure distribution du pain à Bamako, la Commission de restauration de la qualité du pain s’engage à appliquer la réglementation. Un prix consensuel de 300 F CFA la baguette (gros pain) a été arrêté.
La Commission de restauration de la qualité de pain à Bamako lance le combat contre les mauvaises conditions de distribution et de qualité du pain à Bamako afin d’offrir aux consommateurs un produit de qualité.
Cet engagement est le fruit de différentes rencontres avec les acteurs concernés. Ils ont décidé lors d’une assemblée générale, le 27 août dernier, de tout mettre en œuvre pour une application rigoureuse des textes relatifs à la gestion de ces situations.
“Il n’y a pas de problème, c’est juste un réajustement dans le sous-secteur de la boulangerie. La Commission, créée il y a juste quatre mois sur constat des boulangers de la dégradation de la qualité du pain à Bamako et des conditions de distribution, a jugé nécessaire de mener des réflexions pour voir comment fournir à la population de Bamako un pain de bonne qualité”, a souligné Ibrahim Yacouba Cissé, membre de la Commission restauration de la qualité de pain à Bamako.
Pour l’application de cette mesure, la Commission a rencontré les institutions de tutelles, les ministères de l’Industrie et du Commerce, les directions nationales de l’industrie et du commerce et de la concurrence, les associations des consommateurs. Il sera question, selon des membres de la Commission, d’appliquer le prix consensuel du pain à la consommation qui est de 300 F CFA.
“Désormais la boulangerie cède la baguette à 250 F CFA aux distributeurs. Ceux-ci la livrent aux boutiquiers à 270 F CFA et ces derniers la vendent à 300 F CFA aux consommateurs”, a précisé Ahmed Dembélé, président de la Commission de restauration de la qualité du pain à Bamako.
La Commission invite ses membres à se mettre en règle avec la règlementation en vigueur. “Nous demandons à nos membres de se mettre en règle. Un plan a été élaboré par la direction nationale de l’industrie. Nous l’avons cautionné et souhaitons son application pour encourager les boulangeries de se mettre en règle”, a-t-il admis.
Le chargé de presse du Regroupement pour la défense des consommateurs du Mali (Redecoma), Mamadou B. Diarra, a invité les autorités à tout mettre en œuvre pour appliquer les textes régissant le secteur de la boulangerie.
La variation du prix du pain constatée ces derniers temps s’explique, selon des autorités, par la concurrence déloyale. Certaines boulangeries sont en règle vis-à-vis de l’Etat et vendent plus cher le pain (300 F CFA) alors que d’autres fonctionnant sur mode artisanal ne le sont pas et vendent moins cher (250 F CFA).
Pour résoudre définitivement le problème, une rencontre est prévue demain.
Youssouf Coulibaly