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Mot de la semaine : Nomination
Publié le vendredi 2 septembre 2016  |  Infosept
Politique:
© aBamako.com par A.S
Politique: 1er congrès de ASMA
Bamako, le 06 décembre 2014 au palais de la culture Amadou Hampate BA. L`Asma a tenu son premier congrès, sous la présidence de Soumeylou Boubeye Maiga.




La République sous IBK ressemble à un satellite autour duquel, seuls gravitent les amis, les soutiens électoraux, les parents et les plus proches se permutent constamment aux grands postes de l’Etat comme dans une aristocratie. Comme le roi soleil, il est l’incontesté à détenir la baguette magique qui fait tourner et pivoter les courtisans de la Cour à sa guise. La nomination méritée de Soumeylou Boubèye Maiga comme Secrétaire Général à la Présidence de la République illustre à souhait l’influence de certains cercles sur la gestion du pouvoir d’Etat au Mali. Parmi ces réseaux d’initiés, on peut citer la franc-maçonnerie et ses différentes loges. Cette secte connue au Mali depuis les années 1908 semble détenir les clés des nominations. L’ancien président de la République du Mali, Alpha Oumar Konaré dans son dernier ouvrage paru aux éditions Cauris livres, intitulé « Histoire des partis politiques au Mali, du pluralisme politique au parti unique, 1946-1968 » révèle à la page 33 que tous les gouvernements que le Mali a connus depuis la loi-cadre de 1957 jusqu’en 2012 ont abrité sans exception des francs-maçons. Boubèye en serait-il un, et IBK le grand maitre ? Démis de ses fonctions de ministre de la Défense et des anciens combattants après les dramatiques événements de Kidal consécutifs à la controversée visite du Premier Ministre Moussa Mara le 21 Mai 2014, Soumeylou Boubéye Maiga vient d’être à nouveau nommé à la haute fonction stratégique de Secrétaire Général de la Présidence avec rang de ministre. Faut-il rappeler que pour les mêmes dossiers de Kidal, l’ancien premier ministre a été épinglé par le rapport de la commission d’enquête parlementaire.
Soumeylou Boubèye Maiga est le 3e secrétaire général de la Présidence depuis l’avènement d’IBK au pouvoir en 2013, soit 1 secrétaire général par année. Il succède à ce poste à l’expérimenté Mohamed Alhousseyni Touré. Ce dernier avait aussi remplacé Toumani Djimé Diallo, l’actuel Ambassadeur du Mali en Allemagne, a-t-il démissionné parce que las des ingérences de tous ordres. Ne dit-on pas que le secrétaire Général est la mémoire de l’administration à l’opposé de son pendant politique qu’est le cabinet ? Soumeylou Boubèye Maiga réussira-t-il là où ses prédécesseurs Diallo et Touré ont échoué ? C’est la première fois dans l’histoire du Mali indépendant que le stratégique poste de secrétaire général de la Présidence fasse l’objet d’autant de valse de titulaire presque chaque année. Sous Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré les secrétaires généraux des différents ministères demeuraient à leur poste même après le départ de ministres successifs. Cela avait un seul objectif, conserver la mémoire et la continuité de l’Administration afin de permettre aux ministres rentrants d’être moins dépaysés. Leur maintien a longtemps été gage de pérennité, de sécurité et de continuité des actions gouvernementales. Sous IBK ce principe que nous devons à feu Diosséni Koné pour une gestion orthodoxe de l’administration a été maintes fois foulé aux pieds du sommet à la base d’où l’instabilité et la confusion totale au sein de l’administration malienne.
On peut désormais affirmer sans risque de se tromper que le départ de Toumani Djimé Diallo, de la démission de Mme Konaré à son poste de conseillère et la démission intelligente de Mohamed Alhousseyni Touré couvent un réel malaise, une anguille sous roche au haut sommet de l’Etat, à la présidence. Wait and see.
Youssouf Sissoko
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