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Comme à Kidal, La main invisible de la France derriere l’election presidentielle Gabonaise Marquage à la culotte entre les français et les chinois pour le contrôle des ressources africaines : ATT est parti comme ils veulent faire virer Bongo
Publié le vendredi 2 septembre 2016  |  Infosept
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© AFP par DR
Le président gabonais Ali Bongo (d) reçu à l`Elysée par François Hollande, le 5 juillet 2012 à Paris





Le Gabon va-t-il connaitre comme en 2009 une crise post-électorale après la proclamation des résultats qui donnent Ali Bongo vainqueur avec 49,80% des voix contre 48,23% pour son rival Jean Ping selon le procès-verbal établi par la Commission nationale électorale autonome et permanente (Cenap) le 31 aout 2016 ? Ces résultats contestés par son principal challenger Jean Ping ne présagent pas d’un lendemain tranquille pour le Gabon où vivent bon nombre de nos compatriotes dont le président des maliens de l’extérieur Habib Sylla. Tout porte à croire que la Rue va répondre quand on sait que la campagne a été marquée par une violence verbale et par des mises en gardes. Analyse des raisons de la perte de l’hégémonie française dans l’une de ses meilleures chasses gardées avec la réélection d’Ali Bongo.
A quand la fin de la France-Afrique ? S’interroge la plupart des africains écœurés par la grande influence de la France sur ses ex-colonies. Elle fait et défait les régimes à sa guise et au gré de ses intérêts sans se sourcier de l’avenir et du devenir de ces pays qui sont les plus sous-développés du continent africain. Elle brade les ressources naturelles, minières et énergétiques des pays qui étaient sous sa domination. Partout en Afrique francophone les Présidents semblent être élus avec la main invisible de la France en fonction des intérêts de la Métropole. Ali Bongo Ondiba a appris à ses dépens en voulant se tourner vers la Chine du continent émergent.
Il était arrivé à la conclusion qu’aucun pays francophone ne peut se développer en restant avec la France, c’est pourquoi il s’est tourné vers la Chine pour réaliser les grands travaux de développement du Gabon post Bongo père. Sous Ali Bongo, les chinois ont supplanté les français dans beaucoup de secteurs.
Au Gabon, le secteur agricole a été considéré comme prioritaire dans lequel la Chine pouvait apporter son expérience. Par la redynamisation de la coopération bilatérale Gabon-Chine, le pays voulait réduire ses importations de produits alimentaires en lançant le projet «Graine ». Il visait à créer et à financer des coopératives agricoles dans la perspective de booster la production alimentaire du pays. La partie chinoise avait marqué sa disponibilité à soutenir le projet Graine grâce à un transfert de technologies. Le début de ce nouveau partenariat s’était montré très fructueux et la partie chinoise avait approuvé 11 projets ayant bénéficié de prêts concessionnels dont le montant total s'élevait à plus de 8 milliards FCFA, soit 800 millions de yuans. Les deux pays entretiennent par ailleurs d'excellentes relations de coopération commerciale. En 2014, les échanges commerciaux entre Libreville et Pékin s’étaient élevés à 400 millions de dollars. Le Gabon exportait vers la Chine son pétrole brut, son bois et ses minerais. En retour, la Chine exportait également vers le Gabon ses produits manufacturés, ses biens d'équipement et réalisait tous les grands travaux de développement du pays au nez et à la barbe des entreprises françaises. Tout indique que c’est, cette émancipation de l’un des berceaux de la Françafrique de ses ancêtres les Gaulois qui semble vouloir au président Ali Bongo l’ire des français qui avaient tenté cette élection forcée de Jean Ping, l’ancien président de l’UA, dont la timidité des actions ne présageait pas d’un bien meilleur bilan que celui d’Ali Bongo. A quand le réveil de l’Afrique ?
En définitive, le soutien de la France au candidat de l’Opposition Jean Ping est une sanction contre la Dynastie Bongo dont le fils héritier a voulu tourner le dos au principal soutien du Gabon que fut la France sous son père. Si Ali Bongo avait téléphoné avant au président ATT avant d’oser ce virage il aurait à coup sûr préparé sa sortie.
Youssouf Sissoko
youssouf@journalinfosept.com


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