Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Adama Dembéle coordinateur de projet Freedom : « Nous prévoyons d’organiser des tables rondes à Gao, Tombouctou et Kidal »
Publié le vendredi 2 septembre 2016  |  mali24.info
Freedom
© aBamako.com par FS
Freedom House à organisé sa 6è Table Ronde
Freedom House à organisé sa 6è Table ronde à la Maison du Partenariat Angers Bamako, le 1er Septembre 2016.




Adama Dembélé est coordinateur de projet à Freedom House nous a accordé une interview dans laquelle il aborde les activités de son organisation à l’endroit des victimes de la crise.
Présentez-nous votre organisation.
Freedom House est une organisation non gouvernementale internationale créée en 1941. Elle a pour mission de faire la promotion de la gouvernance démocratique et les droits humains. Depuis 2013, Freedom House soutient les organisations de droits humains au Mali à travers des programmes de justice transitionnelle, d'accès à la justice et de plaidoyer en faveur de droit international des droits humains.
Freedom House a organisé six tables rondes avec des victimes de crise et plusieurs autres personnalités de l’échiquier politique du Mali. Pourquoi et dans quel but?
Les tables rondes rentrent dans le cadre du « projet accès à la justice » dont le but est d'offrir un cadre d'échange et de dialogue entre les acteurs clés de la justice afin de contribuer à l'amélioration des conditions d'accès à la justice au Mali. Les raisons sont les suivantes : en 2014, Freedom House a soutenu des organisations de la société civile malienne organisées en réseau dénommé (le réseau des défenseurs des droits humains) chargé de mener des enquêtes auprès des victimes de la crise malienne. Le constat est que les victimes étaient de plus en plus frustrées. Ils se disent en général ignorer du gouvernement. Ils accusent également l’Etat de ne leur pas accorder d'intérêt au moment ils en avaient le plus besoin. Plus de 78% des 907 personnes interviewées ne souhaitent pas aller devant la justice principalement parce qu'elles n'avaient pas confiance à ce système. Freedom House et ses partenaires, à travers ce projet d'accès à la justice a donc voulu donner la parole aux victimes pour s'adresser directement aux décideurs. La dernière table ronde s’est tenue ce jeudi 1er septembre.
Quel bilan tirez-vous de ces tables rondes à la date d'aujourd'hui?
Nous venons de tenir six (6) tables rondes sur les thématiques liées à la justice transitionnelle et à l'accès à la justice avec la participation active du ministère de la justice et la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR). Elles nous ont permis de créer un cadre de dialogue entre les victimes, les organisations et institutions de droits humains, les PTF et le gouvernement. Ce cadre leur a offert l'opportunité de partager leurs défis, problèmes et efforts pour avancer et font des recommandations. Il a également donné l'occasion aux victimes de parler pour la première fois aux responsables de l'Etat. Plusieurs fois les représentants du gouvernement ont affirmé après avoir entendu des témoignages de victimes « C'est ma première fois d'entendre ça. Je pense qu'on doit consacrer plus de temps à ces rencontres et les tenir régulièrement ». Au-delà de cela, les tables Rondes ont:
- Permis d'annuler en 2014 la marche prévue par les femmes de l'association des parents des Bérets rouges disparus et de faire entendre leur doléance directement au Président de la République qui s'est engagé à satisfaire leurs doléances ;
- mise en place la coordination nationale des victimes de la crise réalisée par le réseau des défenseurs des droits humains ;
- permis aux associations de victimes d'avoir plusieurs réunions avec la direction nationale de l'administration judiciaire (DNAJ), la CVJR et autres partenaires ;
- établis au cours des tables rondes entres ces différents acteurs ;
- proposer des recommandations issues de réflexion houleuses entre participants notamment le ministère de la justice et la CVJR ;
- sensibilisés les victimes sur l’importance de faire la paix etc.

4- A quoi serviront les recommandations des participants?
Les recommandations sont partagées avec le ministère de la justice et la CVJR qui sont nos partenaires dans le cadre de ce projet. Freedom House soutient un groupe restreint pour faire le suivi de ces recommandations.
Un mot sur les projets à venir de Freedom House.
Après les tables rondes avec les hautes autorités à Bamako, Freedom house souhaite tenir des tables rondes avec les acteurs judiciaires dans les régions durement touchées par les violations des droits humains. Je veux parler de Tombouctou, Gao, Mopti et Kidal.
Propos recueillis par YOUGO
Commentaires