Ouagadougou - Deux personnes dont un douanier ont été "abattues" au Burkina par des individus "non identifiés" à Markoye, une localité frontalière du Mali et du Niger, a-t-on appris vendredi de sources officielles à Ouagadougou.
L’attaque a été perpétrée "dans la nuit de jeudi à vendredi à Markoye, localité située à 45 km à l’est de Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan dans le Sahel burkinabè (nord), par des individus dotés d’armes de guerre", a déclaré à l’AFP le haut-commissaire de l’Oudalan, Daouda Traoré, joint au téléphone.
La deuxième victime, âgée de 70 ans assurait les petites courses pour les agents sur place.
L’attaque a aussi fait "trois blessés chez les douaniers", a-t-il ajouté, soulignant que "les deux assaillants ont pris la fuite vers la frontière du Niger avec une motocyclette volée aux douaniers".
Les forces de sécurité ont intensifié les patrouilles militaires après ces événements.
Le nord du Burkina Faso, frontalier du Niger et du Mali est l’objet d’attaques fréquentes, notamment d’individus considérés comme des terroristes.
Au moins sept attaques ont eu lieu dans la province de l’Oudalan depuis 2015, faisant d’elle la province la plus exposée mais aucun auteur n’a jusque-là été appréhendé.
Les attaques qui visaient des brigades ou des patrouilles de gendarmerie se sont étendues dernièrement aux postes de police. C’est la première fois qu’un poste de douane est attaqué au Burkina Faso depuis le début des attaques jihadistes.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre d’Afrique de l’ouest était jusqu’à récemment épargné par les attaques terroristes et les prises d’otages.
Mais le pays est depuis rentré dans un cycle d’enlèvements d’otages et d’attaques terroristes.
Le 15 janvier, un commando de trois assaillants ont attaqué l’hôtel Splendid, le café-restaurant Cappuccino, l’hôtel Yibi et le bar Taxi-Brousse, situé sur l’Avenue Kwamé N’Krumah, la plus fréquentée de la capitale Ouagadougou. Ils ont tué 30 personnes, majoritairement des étrangers et fait 71 blessés.
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