S’il y a un domaine dans lequel le président Ibrahim Boubacar Kéïta mérite des lauriers et pour lequel son bilan à mi-parcours peut être jugé largement positif, c’est bien celui de la promotion des jeunes aux fonctions nominatives.
Jamais dans l’histoire du Mali, un chef d’Etat n’a autant hissé les jeunes cadres aux plus hautes sphères de l’Administration malienne, dans les services centraux et rattachés, dans les sociétés et entreprises d’Etat et même dans les fonctions politiques. Qu’ils soient Premiers ministres ou ministres, présidents de Conseil d’administration, Présidents directeurs généraux, directeurs généraux ou nationaux, directeurs de Cabinet ou chefs de cellules centrales, ambassadeurs, consuls ou fonctionnaires internationaux, etc. les cadres maliens entre 30 et 45 ans ont connu une ascension fulgurante. Revue non exhaustive de figures haut placées qui symbolisent la jeunesse malienne !
Hier, c’étaient Moustapha Ben Barka, Boubou Cissé, Mahamadou Camara, Moussa Mara, Mamadou Gaoussou Diarra, Moussa Sinko Coulibaly, Abdoulaye Koumaré, Mahamane Baby, Youssouf Touré, Amadou Thiam…
Aujourd’hui, ils ont pour noms Arouna Modibo Touré, Amadou Cissé, Nock Ag Ibrahim, Racine Seydou Thiam, Mohamed Al Bachar, Mamadou Ismaïl Konaté…Ils partagent leur jeunesse, leurs compétences, leur amour pour la patrie et leur dévouement à servir le pays. Au moment de leur nomination, ils étaient âgés au plus de 41 ans; certains attendaient même de souffler sur leur 36è bougie. Aujourd’hui, dans toutes les sphères de l’Administration publique et autres segments de la vie nationale, il n’y a nulle part où l’on ne retrouve de jeunes cadres “placés” par IBK. A notre avis, ce choix d’IBK de porter haut le flambeau de la jeunesse malienne se justifie par trois raisons fondamentales.
Primo, le développement d’un pays et la consolidation de sa démocratie se mesurent à l’aune de la vitalité de sa jeunesse. Secundo, toutes les statistiques conviennent que les jeunes constituent 60% de la population malienne. Tertio, la création de 200 000 emplois et la promotion des jeunes sont une promesse de campagne du candidat Ibrahim Boubacar Kéïta.
On a encore à l’esprit ce célèbre clin d’œil à la jeunesse malienne le 9 juin 2013 lors du lancement de la campagne électorale pour le 1er tour de la présidentielle: “Le chômage des jeunes est, parmi les maux qui affligent notre société, un des plus douloureux. Sans emploi, il n’est pas d’intégration sociale réussie, pas de réalisation de soi dans la communauté. Tout sera mis en œuvre pour créer des emplois en nombre suffisant pour tous ceux qui y aspirent. En définitive, il s’agira de favoriser l’émergence d’une jeunesse responsable de son destin et capable de jouer pleinement son rôle de citoyen du Monde. La jeunesse malienne doit se penser en citoyenne du Monde afin de bien mesurer la densité des enjeux auxquels elle est présentement confrontée et d’être ainsi en mesure d’adopter les comportements idoines qui permettront de juguler les retards multidimensionnels affectant l’Afrique d’aujourd’hui”.
Chose promise, chose due ! Dès son premier gouvernement, IBK honore son engagement en lançant de jeunes loups dans l’équipe dirigée par Oumar Tatam Ly: Moustapha Ben Barka, Dr Boubou Cissé, Moussa Mara, Mamadou Gaoussou Diarra, Mahamane Baby, Moussa Sinko Coulibaly, Abdoulaye Koumaré. Il en fait de même dans son propre Cabinet où Mahamadou Camara devient son plus proche collaborateur. Plus tard, des services rattachés et sociétés publiques se verront dirigés par des jeunes cadres, à l’image de l’Apej, de l’Anpe, du Pmu-Mali, du Fafpa, de la Cellule de communication de la Présidence, etc. Le décor étant planté, il ne reste plus qu’à flasher sur certains jeunes cadres promus à leur juste valeur par le Président IBK.
Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances
Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, est âgé de 42 ans. Il en avait 39 en 2013 quand IBK l’élevait au rang de ministre de l’Industrie et des Mines. Né à Bamako, il y effectue ses études primaires à l’école Mamadou Konaté, puis à l’école fondamentale de N’Tomikorobougou. Après le lycée (1982-1985), Boubou Cissé s’envole pour la République Fédérale d’Allemagne puis les Émirats Arabes Unis pour des études supérieures.
Il revient en France, précisément à l’Université de lermont Ferrand, où il passe un DEA en économie du développement. Boubou Cissé est également titulaire d’un Doctorat en sciences économiques, obtenu à l’université d’Aix-Marseille, en France.
Il entre à la Banque mondiale où il occupe le poste d’Economiste principal chargé des opérations de 2005 jusqu’à sa nomination dans le gouvernement d’Oumar Tatam Ly, le 8 septembre 2013. Avec lui, les finances du pays sont aujourd’hui au vert, selon plusieurs spécialistes.
Mahamane Baby, ministre de la Formation Professionnelle
Mahamane Baby avait 45 ans (né le 12 janvier 1968 à Goundam dans la région de Tombouctou) quand il devenait, en 2013, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Il a survécu aux six remaniements ou réaménagements opérés sous IBK. Il est titulaire d’une maîtrise en anglais obtenu à l’Ecole normale supérieure de Bamako (Ensup) et d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) de Sup’ Management de Bamako. Fonctionnaire international des Nations unies, Mahamane Baby fit ses études fondamentales à Goundam, Nioro du Sahel et Gourma Rharous entre 1974 et 1980. Il occupa successivement les fonctions de Chargé de portefeuille Caraïbes et Pacifique du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Chargé de l’administration à Icrisat et Coordinateur adjoint à l’Usaid, Consultant à la Banque mondiale. A sa nomination comme ministre, il était Chargé du portefeuille Afrique de l’ouest et du centre au Pnud.
Moussa Sinko Coulibaly, Directeur de l’EMP
L’actuel directeur de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (où IBK l’a nommé) est un élément de l’ex junte militaire de Kati. Il est né à Bamako le 14 juillet 1972. Après le Prytanée militaire de Kati, Moussa Sinko Coulibaly suit les classes préparatoires de la Flèche en France de 1990 à 1992. Il obtient en 1995, le diplôme de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr ; en 1996 un Brevet de chef de section du Génie militaire de l’Ecole supérieure et d’application du génie d’Angers. De 2009 à 2010, il bénéficie d’une formation au Collège interarmes de défense de Yaoundé, d’un cours de planification opérationnelle Kaiptc à Accra au Ghana en 2006. Son expérience professionnelle le fait nommer instructeur permanent à l’Emia de Koulikoro, d’octobre 1996 à septembre 1998.
De 2000 à 2001, Moussa Sinko Coulibaly est nommé commandant de compagnie de la 261è compagnie et de support. Il est directeur de l’instruction de l’Ecole de maintien de la paix de 2010 à mars 2012. Il prend part au coup d’Etat qui renverse le Président ATT. Moussa Sinko Coulibaly était encore colonel et directeur de Cabinet du président du Cnrdre, lorsque les rênes du département de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire lui furent confiées, le 24 avril 2012, dans la première équipe constituée par la Transition. Il fut régulièrement reconduit à la tête d’un Département dont l’intitulé ne sera modifié qu’une fois durant cette période. Le 20 août 2012, il perdit “l’Aménagement du territoire” avant de le récupérer le 11 décembre suivant.
Moussa Sinko Coulibaly s’est patiemment, mais opiniâtrement, attelé à l’organisation de l’élection présidentielle de 2013, dans un contexte où l’entreprise semblait mission impossible. Malgré un couac dans la proclamation des résultats partiels du premier tour dont le ministre tirera les leçons, une pluie de louanges a accueilli la bonne tenue des scrutins. Promu ensuite Général, IBK le reconduit à la tête du ministère de l’Administration territoriale. Il quitte ensuite le gouvernement pour aller diriger l’Ecole de maintien de la paix.
Abdoulaye Koumaré, Ancien ministre, actuellement Ambassadeur
C’est l’autre membre et ministre de la junte de Kati que le Président IBK a reconduit dans son premier gouvernement. En 2013, le quadragénaire était ministre de l’Equipement et des Transports. Il vient d’être nommé Ambassadeur du Mali en Espagne. Né le 12 octobre 1972 à Kadiolo, le Général Abdoulaye Koumaré a fréquenté le Prytanée militaire de Kati, avant de poursuivre son cursus à l’Ecole militaire d’administration de Koulikoro. En 1994, il devient Officier d’administration. Pour parfaire la formation acquise au Mali, il suit les cours de base d’officier logistique en 1997 à Brême en République Fédérale d’Allemagne, avant de bénéficier d’une autre formation au Collège préparatoire d’entrée aux universités allemandes en 2001 à Munich dans le même pays.
En 2003, il passe un Diplôme d’études universitaires générales en sciences d’organisation économiques et financières à Hambourg à l’Université de l’Armée fédérale d’Allemagne. Dans la même université, il décroche un Master en économie et gestion d’entreprises. A Bamako, il participe à plusieurs formations à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye. Il était justement, jusqu’à son entrée au gouvernement de Transition en 2012, le directeur administratif et financier de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye.
Racine Seydou Thiam, Directeur de la Communication à la Présidence
A 40 ans, il est le plus jeune cadre à occuper le poste de directeur de la Cellule de communication de la Présidence de la République, une fonction jadis dévolue à des journalistes d’une certaine expérience professionnelle. Mais, en moins de temps qu’il n’en faut, Racine a su remettre sur les rails la Communication de la Présidence. “Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années “, dit Corneille dans le Cid. L’illustration parfaite, c’est Racine Seydou Thiam.
Né à Bamako en 1976, l’ancien directeur de Communication de la société Orange Mali a fréquenté le Jardin d’enfant de l’Office des Postes et Télécommunications (OPT), puis l’école Fondamentale de Badalabougou. Il obtient son Baccalauréat en sciences humaines au Collège Cheikh Anta Diop en 1997 ; un DUT en Marketing Management à l’IUG en 2000. Il s’inscrit aussi à l`Institut international de management du Conservatoire national des arts et métiers d’Orléans en France. Ses diplômes en main, Racine Thiam intègre l’équipe de vente de la Malienne de l’automobile, avant de se voir proposer le poste de Chef d’agence de Mali Vision à Ségou et Sikasso, cumulativement.
Il travaille ensuite en France, au Cabinet Nizon Consulting à Angers où il s’occupe de la conception des modules de formation. Puis il devient, de 2003 à 2006, Chef de produit télémarketing Telog France. De fin 2006 à 2008, il est le directeur adjoint Marketing & Communication de la Bdm-sa. De 2008 à 2013, il sera tour à tour chef Division communication puis directeur de la Communication et des Relations extérieures d’Orange Mali. Parallèlement, Racine Thiam est consultant international en marketing et communication et promoteur du groupe ISC Business School comprenant l’Institut supérieur de commerce Business School et Global Initiative Consult
Au plan politique, Racine Thiam est le président du parti Convergence d’actions pour le peuple (CAP) dont il fut le candidat à l’élection présidentielle de 2013. Au 2é tour, il appelle à voter pour le candidat Ibrahim Boubacar Kéïta dont il gère la communication aujourd’hui.
Arouna Modibo Touré,PDG de PMU-Mali
Beaucoup d’autres jeunes cadres sont nichés dans des services étatiques pour un développement harmonieux du pays et à la grande satisfaction de la jeunesse malienne. Le mérite est d’autant plus grand que leur choix s’est fait suite à un appel à candidatures, justifiant ainsi leurs compétences. C’est le cas de l’actuel Pdg du Pmu-Mali, Arouna Modibo Touré. C’est sans conteste l’un des meilleurs choix opérés par le Président IBK depuis qu’il est à la tête du pays. En l’écrivant, nous n’exagérons nullement tant la société du Pari mutuel urbain du Mali était en lambeaux quand Papou (son nom intime) en prenait les rênes. Plus de 34 milliards de Fcfa s’étaient volatilisés à cause d’une mauvaise gouvernance sans précédent.
L’entreprise était en passe de mettre la clé sous le paillasson quand arriva celui qui va s’avérer être comme le messie. En plus de la crise de trésorerie, la tension sociale et syndicale était telle que l’explosion du Pmu-Mali était imminente. Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre grâce à la touche Arouna Modibo Touré : la confiance est réinstaurée entre la direction et le personnel ; les cadres et agents compétents sont appelés au service ; les parieurs ont repris le chemin des kiosques ; l’argent est aux parieurs et les gains à la Nation.
Il ne pouvait en être autrement si l’on sait qu’Arouna Modibo Touré dit Papou est avant tout un financier, un comptable, un gestionnaire qui a fait ses preuves partout où il est passé. Directeur financier et comptable de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (Anict), cet expert comptable de métier y a gravi tous les échelons avant de se hisser à la tête de la Direction financière. Il est passé par la société Abb Sae Spa, le Cabinet d’audit et d’expertise comptable Nicolas Kouvahey, la société d’expertise et de commissariat Touré & Associés, et la société Impregilo Succursale Mali.
Avant sa nomination comme Président directeur général du Pmu-Mali en janvier 2015, Arouna a fait un passage éclair à l’Anpe (novembre-décembre 2014) en qualité de directeur général. Diplômé de Sciences-Po de Paris avec un “Exécutif Master” en gestion publique et Management, Arouna Modibo Touré est également détenteur du Diplôme de cadre dirigeant, obtenu à l’Escp-Europe (Ecole supérieure de commerce et des affaires de Paris) ; d’un Certificat en leadership dans le secteur public de l’Enap Québec (Canada) ; du Certificat d’administrateur de logiciel de gestion (Sage) et de Contrôle de gestion et systèmes comptables intégrés. N’oublions pas enfin qu’Arouna Modibo Touré est un sortant de l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Bamako, section Sciences économiques et de gestion, en 1996. C’est un jeune cadre sérieux et très brillant qui est appelé un jour à occuper d’autres plus hautes fonctions.
Nock Ag Ibrahim à l’Anpe
Nock Ag Ibrahim, Inspecteur de Sécurité sociale, a été nommé comme directeur général de l’Agence nationale pour l’Emploi (Anpe) à l’issue du Conseil des ministres du vendredi 04 Septembre 2015. Cette nomination longtemps attendue venait mettre fin à huit mois de vacance du poste survenue depuis la nomination de l’ancien directeur, Arouna Modibo Touré, comme Pdg du Pmu-Mali.
Lors de la passation de service le 30 septembre 2015, Ibrahim Ag Nock, jeune cadre compétent et dynamique, a salué l’énorme travail abattu par son prédécesseur avant de demander à l’ensemble des travailleurs d’être disponibles, de travailler en bonne intelligence avec les autres structures de l’Emploi, en un mot de faire de la synergie d’actions une réalité tangible.Il s’est dit ouvert à tous car il s’agit de faire du vœu du président de la République Ibrahim Boubacar Keita une réalité, à savoir la création d’emplois massifs. Il a également ajouté que l’Emploi est un défi qu’il convient de relever. “Pour 2016, je veillerai à ce que les programmes d’Emploi de proximité soient traduits dans les faits “, avait-il conclu.
Amadou Cissé à l’Apej
C’est avec rigueur que le nouveau directeur général de l’Agence pour l’emploi des jeunes (Apej) Amadou Cissé, gère désormais cette structure. Véritable vache laitière (qui a conduit tous ses directeurs en prison) pour tous les agents qui y avaient instauré un système bien rodé de détournements à la pelle, l’actuel directeur général entreprit aussitôt de faire le ménage. Ce qui lu valut une adversité féroce à laquelle il a heureusement su faire face.De sources dignes de foi, la méthode a porté ses fruits avec des magouilles et fraudes découvertes dans certaines agences régionales. Aujourd’hui, à l’Apej, tout est “clean”, les francophones diront “propre”.
Mouhamed Albachar Touré de FAFPA
Sa nomination au poste de directeur général du Fafpa constitue le parfait exemple de promotion interne car Mouhamed Albachar Touré était déjà le directeur administratif et financier du Fafpa au moment où le Président IBK le projetait à la tête de cette structure. Produit de l’Ecole nationale d’Administration (Ena), le jeunot a eu très tôt le sens des responsabilités. Ce qui le conduisit sur la voie syndicale où il a eu à parfaire son talent en matière d’écoute et de négociation. Ce qui lui est utile de nos jours pour conduire les destinées du Fafpa, une maison qu’il connaît pour y avoir travaillé depuis plus d’une décennie.
Mohamed Aly Ag Ibrahim
Beaucoup de Maliens découvrent le titulaire du ministère du Développement industriel, un nouveau département créé au Mali. Mais, ceux qui connaissent Mohamed Aly Ag Ibrahim disent qu’IBK ne s’est point trompé de choix. Ils semblent d’autant plus avoir raison que le président de la République l’a vraisemblablement fait en connaissance de cause, puisque jusqu’à sa nomination, il était conseiller technique à la Présidence.
Son expérience professionnelle, certes proportionnelle à sa jeunesse (la quarantaine), en dit long sur ses capacités à relever le défi de l’industrialisation au Mali.
Mohamed Aly Ag Ibrahim est détenteur d’une maîtrise en Droit privé, option Affaires, obtenue à la Faculté des sciences juridiques de l’Université de Bamako il y a une quinzaine d’années, avant de suivre un cycle international d’Administration publique en marchés à Paris. De 2006 à 2011, il fut conseiller juridique à l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute) où le directeur général lui faisait régulièrement recours pour assurer l’intérim. Il a participé à plusieurs séminaires, notamment dans la passation des marchés de fournitures, équipements et sélection des consultants, cours approfondis en passation de marché, exécution et contentieux des marchés publics à Paris, ou encore l’exécution et le suivi des contrats, litiges contentieux et arbitrages des marché publics.
Housseini Amion Guindo, ministre des Sports
Il a 46 ans (né le 21 avril 1970 à Bandiagara dans le plateau dogon). Le président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), est aujourd’hui l’un des quatre chefs de parti membres de l’équipe gouvernementale actuelle. Il occupe le portefeuille des sports depuis avril 2014. Diplômé de l’ENSup (Ecole normale supérieure de Bamako) en 1997, Housseini Amion Guindo devient Professeur d’histoire et géographie au lycée Monseigneur Montclos de Sikasso, puis consultant au compte d’une Ong dénommée “Fonds d’investissement local”.
Il se met alors à son compte et ouvre le lycée Amion de Sikasso.Comme ministre des Sports, l’ancien président du Stade malien de Sikasso en 2004 et 3ème vice président de la Fédération malienne de football, renoue avec une famille sportive qu’il connaît bien. Les résultats sont là. Connu dans le monde associatif, Housseini Amion Guindo, communément appelé Poulo, l’est encore plus en politique. En 2005, élu député à l’Assemblée nationale comme candidat indépendant, il rejoint ensuite le Rassemblement pour le Mali (Rpm) avant de claquer la porte en 2007. Il est depuis 2008 président de la Codem, un parti qui se veut une organisation politique à vocation africaine visant la construction au Mali d’un Etat républicain et démocratique doté d’une économie de marché, à visage humain, dont il est le porte drapeau à la Présidentielle de juillet 2013 où il se classe 5è au premier tour. Il est battu lors des législatives de la même année à Sikasso.
Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo ministre de la Culture
L’ancienne directrice générale de l’agence de communication Star Com, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, est depuis le premier gouvernement de Moussa Mara (Avril 2014) en charge du département de la Culture. Elle a ensuite cumulé l’Artisanat, le Tourisme et de la Culture, avant que le département de la Culture ne redevienne seul dans le dernier gouvernement du 7 juillet 2016. Elle continue de s’en occuper. Tant mieux car Ramatoulaye Diallo entend mener le combat contre la piraterie et pour ce faire, elle a déjà fait adopter en Conseil des ministres un texte qui constitue un pas décisif en ce sens. Les artistes ont applaudi.
Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo est titulaire de nombreux diplômes supérieurs dont un 3ème cycle professionnel (Master II) en management stratégique et intelligence économique de l’Ecole de guerre économique (EGE) Paris en 2012 et d’autres obtenus aux USA. La ministre de la Culture, qui est promotrice d’une société de vente de produits et équipements médicaux avant de dispenser des cours d’intelligence économique dans plusieurs universités, n’est donc pas en terrain inconnu.
Un peu plus de la quarantaine révolue, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo use d’une grande expérience acquise dans les domaines du lobbying et plaidoyer, de la communication et du management au service de l’économie culturelle du Mali. Ses atouts ne se limitent pas à sa maitrise de l’environnement économique et social du pays. Et encore moins à ses aptitudes informatiques. Ils résident surtout dans sa capacité à concevoir et exécuter des projets. De 2009 à 2013, parallèlement à ses activités ordinaires dans le domaine de la communication, la Ministre Diallo a effectué des missions de haut niveau en collaboration avec l’Union européenne, Mali challenge account ou encore avec le projet “Rempart”.
Entre deux voyages, elle dispense des cours à Sup’Managment. Active, elle créé en 2007 l’opération “Citoyen jusqu’au bout” destinée à inciter les différentes couches de la population à prendre activement part aux élections de 2007. L’année d’avant, elle dirigeait déjà la Foire régionale du développement organisée par la Banque mondiale. Elle a publié un livre sur les “Enjeux géoéconomiques et stratégiques dans la bande sahélo-saharienne” et conçu le projet “Défis”, un projet solidaire pour lier économiquement le nord et le sud du Mali. Ce n’est donc pas pour rien qu’elle est toujours dans le gouvernement.
Boukary Sidibé dit Kolon, nouvel Ambassadeur du
Mali aux Emirats Arabes Unis
Le monde sportif, à l’unisson, salue la nommination de Boukary Sidibé dit Kolon au poste d’Ambassadeur du Mali aux Emirats Arabes Unis. En marge de la finale de la Coupe de la Ligue de football de Koulikoro, un vibrant hommage a été rendu au nouvel Ambassadeur pour tout ce qu’il a fait dans le cadre du développement du football malien. Cela, à travers des messages pleins d’émotions, notamment de la part du président de la Fédération malienne de football, Boubacar Baba Diarra, du doyen des présidents des ligues, Mamadou Bathily Dramé, ainsi que de l’ancien président de la FEMAFOOT, Amadou Diakité. Ils ont tous salué le Président IBK pour cette marque de confiance placée en Kolon. “Il me semble opportun de parler d’un membre qui a eu une promotion, il a été nommé Ambassadeur du Mali dans les Emirats. Je veux parler de Boukary Sidibé, 1er vice-président du Comité exécutif. C’est une reconnaissance du mérite, malgré son jeune âge. Cet honneur fait à Kolon touche également le Comité exécutif de la Femafoot où Kolon a montré son savoir-faire en prenant une part très importante aux résultats obtenus tant au niveau national qu’à celui de son club d’origine.
Dévoué, disponible et respectueux, il l’a été tout le temps de notre compagnonnage. Face aux grandes décisions à prendre, il a toujours mis en avant le droit d’aînesse. Il a tissé des rapports de convivialité avec tous les membres de l’environnement du football. Il a aidé à régler les problèmes les plus inextricables du football malien. Il laisse un grand vide derrière lui, difficile à combler”dira le président de la Femafoot. Avant de conclure ainsi: “Je voudrais que Kolon sache qu’il reste membre de la grande famille du football et que de son poste d’Ambassadeur du Mali, nous lui demandons de ne point oublier le football auquel il a rendu beaucoup de services” dira Boubacar Baba Diarra.
L’ancien président de la Fédération malienne de football, Amadou Diakité, garde un très bon souvenir sur Boukary Sidibé dit Kolon : “J’ai connu Kolon en tant joueur du Stade Malien de Bamako et ensuite en tant que dirigeant sportif. Je pense qu’il vient d’avoir une marque de confiance du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, qui honore sa personne et le football malien. Ce qui prouve que notre football est dirigé par des gens compétents et des gens qui peuvent représenter le Mali a des niveaux très élevés. Mais c’est aussi une grande perte pour le football malien. Bien sûr, Kolon restera toujours dans la grande famille, mais ce ne sera pas comme une présence quotidiennement où il peut prendre des décisions pour conseiller. Nous savons la tâche qui lui est confiée, une mission du pays. Nous espérons qu’à la fin de cette mission, le football malien sera toujours là et l’attendra pour bénéficier de son service” a déclaré Amadou Diakité.
Notons que sa passion pour le sport, principalement le football, est sans commentaire. Boukary Sidibé a dans son cœur un club : le Stade Malien de Bamako (toutes sections confondues). De 2006 à 2010, il est le vice-président du Stade malien de Bamako. Son pouvoir s’élargit. En 2010, il est élu à l’unanimité président du club. Depuis quelques semaines, il a délégué Youssouf Traoré dit Bani, Pdg de Bani Transport, pour gérer les affaires du club. Comme Kolon aime le dire le plus souvent : “Le Stade, c’est ma vie”.
Depuis octobre 2013, il assure le poste de 1er vice-président de la Fédération malienne de football, chargé de l’équipe nationale “Les Aigles du Mali”. Ce n’est pas tout. Boukary Sidibé dit Kolon est également membre de la Commission des finances de la Confédération africaine de football (CAF).
Notons que Kolon est depuis 2010 Chevalier de l’Ordre national du Mali. Boukary Sidibé a également reçu une autre distinction honorifique : en 2005, il a été élevé au rang de Consul honoraire de la République Centrafrique au Mali. Par cette nomination, Kolon est donc comme ce soldat envoyé en mission par le président de la République, pour rehausser l’image du Mali à l’extérieur et renforcer la présence de notre pays sur la scène internationale.
Amadou Koïta, ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne
Même s’il n’est pas un bon modèle pour la Jeunesse par son parcours sinueux laissant apparaître un manque de constance et de fidélité dans ses positions politiques et ses idéaux, Amadou Koïta a été quand même promu par le Président IBK qu’il ne cessait de vouer aux gémonies, il y a tout juste quelque temps. Membre de l’opposition dont il jouait le rôle de porte-parole il y a si peu, Amadou Koïta, du haut de ses 44 ans, est connu des jeunes du Mali, mais pas toujours avec la bonne image qui sied à un poste comme celui qui lui est confié. Ancien secrétaire général du comité Aeem de l’Ecole nationale d’Administration et aujourd’hui président du parti socialiste Yéléén Kura, Amadou Kota est champion de valse : président de la jeunesse du Mouvement citoyen (2005-2010) puis du Parti pour le développement économique et social (Pdes, 2009-2010), il accompagne par la suite Jeamille Bittar pour lancer l’Umam, avant de quitter encore, peu de temps après, pour créer le parti Ps Yéleen-Kura. Ouf !!! Certainement qu’il se fixera dans cette formation qu’il dirige à sa guise et se trouve ainsi libre de valser comme il le voudra au gré de la musique du jour. D’ailleurs, aussitôt après sa nomination, la jeunesse ne s’est pas empêchée de penser à une récompense pour le rôle trouble joué récemment contre l’opposition politique qu’il venait de trahir pour rejoindre le camp présidentiel.
Réalisé par la Rédaction
Forces armées maliennes :
La réforme comme fondement solide du vaste chantier de réhabilitation
Gouvernance publique du président IBK
Le président IBK, le ministre de la Défense Tieman Hubert Coulibaly lors d’une rencontre avec les forces armées
Arrivé aux affaires alors que les Forces armées et de sécurité du Mali (FAMas) avaient le moral au talon et que l’armée même semblait fantomatique, le chef suprême des armées a vite entrepris de redresser la barre par une série d’actions, avec comme élément moteur la réforme de l’armée malienne. Dans ce cadre, de septembre 2013 à nos jours, la Loi d’orientation et de programmation militaire (Lopm) a vu le jour, des infrastructures ont été construites au bénéfice de l’armée, des milliers de personnels recrutés, plusieurs formations assurées à nos militaires et des avancées notoires ont été enregistrées dans l’application de l’Accord de paix avec la mise en œuvre du processus de Désarmement-démobilisation-réinsertion (Ddr) et du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc).
Pour savoir toute l’importance que le Président IBK accorde à la Défense nationale et à l’Armée, il faut remonter à sa visite au Camp Tiéba de Sikasso il y a juste un an, plus précisément le 21 août.
Accompagné de son ministre de la Défense et des anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, IBK avait décidé de se rendre dans ce camp historique peu après des attaques et attentats meurtriers perpétrés à Fakola et Misséni, donc, loin du nord et du centre du pays. Le chef de l’Etat entendait ainsi remonter le moral des troupes, rassurer de l’engagement et de l’accompagnement de l’Etat auprès des FAMas et promettre de faire de l’Armée malienne, une des meilleures d’Afrique.
Devant les officiers du camp Tiéba, IBK avait déclaré : “la Nation malienne est fière de vous et elle compte sur vous”. Le Président avait ensuite insisté sur le retour aux valeurs ancestrales du Mali pour construire une armée forte et républicaine, semblable à celle du temps du Général Soumaré. Avant de déplorer le fait que la faiblesse actuelle de l’Armée l’expose aux actes des premiers brigands venus. “Le péril djihadiste ne menace pas que la partie septentrionale du Mali. Le camp militaire de Sikasso, à l’instar de plusieurs autres à travers le pays doivent se remettre à niveau”, avait promis le chef de l’Etat.
L’occasion était propice pour le Président de faire un rappel historique: “Nous fûmes quand beaucoup n’était pas” disait-il, tout en citant des grands guerriers qui ont fait la renommée de l’Empire du Mali tels que Soundiata Kéïta, Tiéba, Babemba Traoré et Firhoun. A Sikasso, le Président IBK a réitéré son ferme engagement de redonner à l’Armée malienne toutes ses lettres de noblesse.
Si nous faisons ce rappel, c’est pour démontrer qu’en plus des actes institutionnels et ceux directement exécutés par les chefs militaires, le Président IBK, lui-même, a pris langue avec les officiers et les soldats sur leurs bases, pour leur apporter le réconfort requis.
Cette visite au camp Tiéba, qui a mis du baume au cœur des militaires maliens partout où ils sont, n’est qu’un acte parmi tant d’autres, salutaires, posés le chef de l’Etat depuis qu’il a pris les rênes du pouvoir. Pourtant, rien n’était moins évident au vu du contexte dont il a hérité. En effet, de l’avis d’observateurs avisés, la décennie 2000-2012 aura été pour le Mali un cauchemar. En proie à une menace terroriste, djihadiste et de narcotrafic, le pays avait même perdu les 2/3 de son territoire national, notamment les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Son principal outil de souveraineté nationale, à savoir son armée, était en lambeaux. Les militaires maliens étaient en effet terrifiés, traumatisés et démunis presque de tout ce qui fonde une armée : le moral, la cohésion et les équipements. Il ne leur restait plus que leur volonté et leur bravoure au service de la nation.
Les défis étaient donc nombreux et grands pour le président démocratiquement élu en septembre 2013, après un coup d’état militaire et une Transition.
Pour l’honneur du Mali et pour le bonheur des Maliens, le Président Ibrahim Boubacar engage son leadership pour redonner à l’outil de défense toutes ses lettres de noblesse pour lui permettre d’assurer ses missions dévolues à hauteur de souhait. Commence alors le processus de réforme de l’armée malienne.
La Loi d’orientation et de programmation militaire : le socle de la réhabilitation de l’Armée
Le processus de la réforme de l’armée malienne a débuté en décembre 2013. Les réflexions ont continué jusqu’en 2014. Un groupe d’experts a été commis à cet effet. Ses équipes se sont déplacées dans toutes les garnisons de Ségou, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Gao, Kayes pour porter le contenu de la réforme à la troupe.
Au terme de cette tournée, un format d’armée, un nouveau type d’armée, de nouveaux équipements et découpages territoriaux, de nouvelles mentalités, de nouveaux types de formation, etc., ont été indexés. Ce renouveau militaire consacre la Loi d’orientation et de programmation militaire (Lopm). Des instruments administratifs et politiques, tels le Conseil supérieur de défense, ont aussi vu le jour, et fonctionnent normalement, en vue d’une meilleure adaptation des FAMas au nouveau contexte. La Loi d’orientation et de programmation militaire a été adoptée en février 2015, puis promulguée en mars. Dans le même mois, le Conseil de défense la valide avec un accent particulier mis sur la réalisation de douze groupements tactiques interarmées (Gtia) avec équipements organiques, ainsi que la réalisation d’équipements majeurs au titre de l’Armée de l’Air.
Mais le premier bénéfice de la réforme a consacré l’honneur du soldat malien. Jadis astreint à se payer lui-même des effets d’habillement, le soldat malien s’est vu doté de trois tenues avec tous les accessoires nécessaires. Une première dans l’ère démocratique du Mali.
Des casques balistiques (11 000 unités) ont été acquis, pour le bonheur du soldat. Ainsi que près de 7 000 unités de gilets pare-balles. En 2014, le Système d’information des ressources humaines (Sirh) a été créé, dans un souci d’une gestion transparente des effectifs en droite ligne de la bonne gouvernance.
Sur le terrain, de nombreux équipements roulants, genre pick-up 4X4, ont été déployés pour combler le manque et suppléer la vétusté de ceux existants, donnant du coup un nouveau souffle aux opérations.
Le moral de la troupe s’est surtout renforcé par l’Indemnité compensatrice de logement en 2015 à tous les personnels non logés.
L’année 2015 a également été marquée par la révision de la grille indiciaire et l’intégration des 15% de primes de sécurité dans le salaire ; une modification subséquente du Statut général des militaires votée par l’Assemblée nationale le 30 juin 2016.
Au plan infrastructures, deux centres d’aguerrissement ont été aménagés et continuent de faire l’objet d’équipement conséquent. A ce niveau, il faut noter la pose de la première pierre de logements sociaux au profit des FAMas à Kambila (Kati). Aussi, la dynamisation des coopératives d’habitat des différents corps et services se poursuit parallèlement.
De même, le recrutement de 15 000 personnels prévus sur la période de 2015-2019 de la Lopm, continue. Déjà, 5 000 sont dans les centres de formation commune de base (Fcb). Très bientôt d’autres vont suivre.
La formation de l’Union européenne (Eutm) a permis d’engager une douzaine de Gtia dont les prestations sont assez appréciables sur le terrain des opérations.
Par ailleurs, le rétablissement de la chaine de commandement (bouleversée du fait de la crise politico-socio-sécuritaire de 2012) est aujourd’hui une réalisation d’importance militaire nationale, que ce soit au niveau des Armées, corps et services ou des unités élémentaires à tous les niveaux. Pour mieux peaufiner ce leadership, le ministre en charge de la Défense a mené de nombreuses tournées et visites dans les garnisons et sur le théâtre des opérations. Pour observer, voir, conseiller et décider. Toutes ces actions contribuent au renforcement et à l’exercice du commandement, faute de quoi les victoires opérationnelles se compliquent.
Au titre des autres efforts et actions en faveur de la paix et de la réconciliation, le département de la Défense et des Anciens combattants est à pied d’œuvre et ce, depuis 2013, pour l’affinement du processus de Désarmement- démobilisation-réinsertion (Ddr), une disposition phare de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Un groupe de travail ad hoc a été créé. Il comptabilise à ce jour l’initiation d’une stratégie nationale Ddr. Ce document a même été présenté au Premier ministre le 24 juillet 2015. Quelques réunions de partage ont été organisées dont celle du 26 janvier 2016 avec la Cma, la Plateforme, la Banque mondiale et la Minusma.
En plus, le département de la Défense a consenti plus de 4,385 milliards de Fcfa dans le cadre du pré cantonnement pour la prise en charge de 600 ex-combattants par site sur un total de 24 sites.
Le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc), créé en octobre 2015, constitue un autre élément de contribution du département à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Le Moc a bénéficié de dotation d’une cinquantaine de véhicules pick-up sur financement du Gouvernement malien.
Coopération en matière de défense, gage de la stabilité et d’une paix durable
Sur un tout autre plan, depuis l’intervention de Serval en janvier 2013, il est apparu la nécessité de revoir la coopération bilatérale avec certains partenaires stratégiques. Ainsi, le Traité de coopération en matière de défense a été signé le 16 juillet 2014 avec la France. Il vise à contribuer à la stabilité et à une paix durable de notre pays. Il prend notamment en compte la lutte contre le terrorisme, la formalisation de la présence de forces françaises sur le territoire malien dans un contexte d’assistance et d’appui et de soutien opérationnel. A ne pas confondre avec un Accord de défense qui se définit comme un acte conclu entre deux Etats pour la protection du pays, de sa population, de son territoire, par des moyens militaires. Un accord existait déjà depuis 1985 entre le Mali et la France.
Quant au Traité de défense, c’est un acte par lequel deux ou plusieurs Etats décident de collaborer en vue d’améliorer les résultats de leurs activités en utilisant des moyens communs d’organisation, de recherche, de production, etc.
Sur le terrain des opérations, les FAMas mènent des actions civilo-militaires (Acm) au profit des populations. Illustrations concrètes : la réhabilitation de la Maison des jeunes de Gao, le curage de caniveaux, la réalisation de dépôt de transit d’ordures à Gao, des plateformes multifonctionnelles pour la commune de Ouatagouna, la réhabilitation du forage de Tarkint, etc.Les FAMas veillent quotidiennement sur la sécurité des personnes et de leurs biens. Leur intervention lors des attaques terroristes contre le Byblos à Sévaré, Le Radisson Blu ou l’Hôtel Nord Sud à Bamako indexent leur détermination et leur engagement dans la lutte antiterroriste. D’ailleurs des unités spéciales ont été constituées dans ce sens.
Les opérations Séno, Maliba, Sama et autres ont permis d’arrêter plus d’une centaine de terroristes et d’en éliminer près d’une cinquantaine.
Dans les localités de Tominian, Bankass, Koro, l’opération Séno a permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes. Les FAMas ont tué dans l’œuf, avec promptitude, les velléités de création d’une branche sud du groupe Ansardine, avec déstructuration de caches d’armes et de repères terroristes.
Dans les localités de Diabaly, Nampala, Nara (secteur 5) les FAMas ont aussi mis hors d’état de nuire beaucoup de terroristes. Au regard de la nature de la menace terroriste, les FAMas entretiennent une coopération dynamique avec les voisins dans le cadre du G5 Sahel, de l’initiative de Nouakchott, etc.
Depuis 2015, de nombreuses commandes ont été faites en ce qui concerne l’acquisition de vecteurs aériens. A ce titre, des aéronefs ont été commandés et sont incessamment attendus. Avec ces moyens aériens, la force de frappe de l’Armée malienne se verra substantiellement renforcée.
A.B. HAÏDARA
L’agriculture devenue le réservoir d’emplois et le moteur de la croissance économique
Gouvernance publique du président IBK
Kassoum Denon, ministre de l’agriculture lors d’une visite sur le terrain
4 septembre 2013-4 septembre 2016, Ibrahim Boubacar Kéita a trois ans à Koulouba. Durant ses trois ans de règne, l’agriculture malienne s’est caractérisée par un développement exceptionnel de l’irrigation de proximité, l’accroissement des exploitations agricoles, la croissance de la productivité et le développement de la recherche agricole.
Durant les trois ans d’exercice de son mandat, le Président Ibrahim Boubacar Kéita, conformément à son projet de société, a fait de l’agriculture un moteur de la croissance économique et un outil efficace de lutte contre la pauvreté rurale du pays. Constituant une haute priorité pour le gouvernement, cette agriculture a accompli de grandes prouesses en termes de modernisation et de diversification, suite à l’affectation de plus de 15 % des ressources budgétaires au secteur. Erigée au rang des priorités absolues, l’agriculture bénéficie de toutes les initiatives susceptibles d’amorcer son décollage. C’est ainsi que le gouvernement s’est engagé à fond dans la mise en œuvre du vaste Programme gouvernemental d’aménagement (Pga) qui portera sur l’aménagement de 100 000 hectares sur la période 2014-2018; le développement de la filière coton aussi bien par l’accroissement de la production (800 000 tonnes à l’horizon 2018) que par le développement d’une industrie cotonnière performante à même de transformer près de 20 % de la production nationale de coton. Dans ce cadre, il s’agit pour le gouvernement de transformer qualitativement l’agriculture malienne afin de la hisser au rang, toujours envié mais non encore atteint, de ” Grenier de l’Afrique de l’Ouest “.
La modernisation de l’agriculture
L’atteinte de cet objectif mobilise depuis trois ans toutes les énergies du département en charge de l’Agriculture. Dans cette perspective, d’ambitieuses réformes ont été entreprises pour favoriser une modernisation avérée de l’agriculture pour en faire un secteur pourvoyeur intensif d’emplois et de revenus conséquents. Cela passe par l’exportation de produits du cru et de produits transformés. Ces réformes de l’agriculture visent à assurer la sécurité alimentaire, la stabilité sociale, l’instauration d’un meilleur cadre de vie des populations à travers la création d’emplois et l’ouverture de plusieurs opportunités d’affaires favorisant l’amélioration des revenus des producteurs représentant aujourd’hui 80 % de la population malienne.
L’amélioration de la production et de la productivité agricoles passe indéniablement par le développement de la recherche agricole, la disponibilité des intrants (engrais et autres produits) ainsi que la disponibilité des matériels agricoles. Cette disponibilité des matériels agricoles, conformément au projet de société du Président IBK, a enregistré d’énormes avancées.
La recherche agricole comme instrument de développement
Dans sa vision, le Président IBK a fait de la recherche agricole un instrument de développement. Ce qui a amené le département de l’Agriculture à développer une politique de renforcement des capacités des systèmes de recherche agricole nationaux focalisés sur les petits agriculteurs. Cela vise à améliorer la productivité et la compétitivité. Les réalisations ont porté sur le développement des technologies et les innovations, notamment 158 projets de recherches stratégiques et appliquées, de recherche de développement sur des problématiques nationales et sous régionales intéressant le Mali ; la production de semences de pré-base et de base (300 ha concernés sur les différents sites de recherche dans les régions et le district de Bamako), le développement de la recherche et la diffusion des résultats des recherches.
C’est ainsi que les chercheurs maliens ont mis en place 20 plates-formes d’innovation multi-acteurs sur les filières riz, fonio, lait maïs, pomme de terre ainsi que la diffusion à grande échelle de technologies, notamment 220 semoirs philippins pour le repiquage du riz dans les différentes zones de l’Office du Niger, dans la plaine Arpaso de San, à l’Office de développement rizicole de Sélingué (Odrs), 6 prototypes du semoir Nafama livrés à des paysans.
Depuis dans ans, l’Institut d’économie rural (Ier) se présente comme l’un des centres de recherches les plus performants de la sous-région.
Des engrais subventionnés
Dans les domaines des intrants, l’engagement présidentiel a été total. En effet, de 12 500 Fcfa en 2012, le sac d’engrais est cédé aujourd’hui à 11 000 Fcfa. La politique de subvention des intrants et équipements agricoles a coûté 54 100 014 000 Fcfa pour la production végétale au titre de la campagne 2016/2017. Cette somme est répartie entre la subvention des intrants des productions végétales (41 500 014 000 Fcfa) avec plus de 400 000 tonnes d’engrais et de semences de maïs hybride et le Programme de subvention des équipements agricoles avec 12,6 milliards Fcfa.
L’équipement et la mécanisation de l’agriculture
Le taux d’équipement moyen estimé par région en 2012 (tout équipement confondu) avait été estimé à 4 % pour Kayes ; 6 % pour Koulikoro ; 49 % pour Sikasso ; 36 % pour Ségou ; 4 % pour Mopti ; 2,4 % pour Gao ; 0,5 % pour Tombouctou et 0,1 % pour Kidal. La petite motorisation ou motorisation intermédiaire était composée de 1 328 motoculteurs, 3 211 motopompes, 974 batteuses, 2 335 décortiqueuses, 735 moulins et 120 plateformes multifonctionnelles.
Depuis trois ans, ces chiffres ont connu une croissance réelle grâce aux actions entreprises par le gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture et à l’engagement personnel et volontariste du Président IBK à travers l’Opération “1000 tracteurs”. Cette opération exceptionnelle a permis aux paysans de bénéficier de tracteurs subventionnés à 50 % avec des facilités de remboursements. Sur les 1 000 tracteurs prévus, 887 ont été enlevés par les producteurs à la date du 8 août 2016. Les tracteurs non enlevés concernent les bénéficiaires résidant dans le nord du pays où les conditions d’accès pour le pool bancaire sont difficiles, notamment pour la collecte de données indispensables à l’établissement des contrats de vente. Les dispositions sont en cours pour permettre aux producteurs concernés d’enlever lesdits tracteurs. Déjà, l’impact de ces machines est déjà réel sur le terrain.
L’aménagement de 100 000 hectares
Pour faire face changement climatique couplé à la rareté de la ressource en eau, le Président IBK a instruit au département de l’Agriculture l’aménagement de 100 000 hectares pour la période 2014-2018. Sur ces 100 000 hectares, 52 246 hectares sont déjà aménagés, soit 52,20 % des objectifs globaux du programme. Ce qui permettra de soustraire l’agriculture malienne des aléas climatiques à travers le développement de l’irrigation de proximité. Les réalisations ont porté sur les grands aménagements au niveau de l’Office du Niger et des petits barrages de retenue d’eau dans le cadre des aménagements des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation (Ati) pour accélérer le rythme d’aménagement des terres et améliorer les conditions d’habitat des populations rurales à travers l’installation d’un programme pilote de “Nouveaux villages agricoles “. Des sites sont identifiés en Zone Office du Niger, à Sélingué et Manantali. Et les études techniques et financières sont en cours.
C’est ainsi que les superficies en irrigation localisées ont marqué une croissance continue ces trois dernières années. Mieux, un dispositif incitatif mis en place à travers le Programme d’irrigation de proximité financés par les coopérations allemande, canadienne et l’Union européenne prévoit de prendre en charge la totalité de la micro-irrigation pour les petites exploitations. Avec le Programme d’irrigation de proximité, l’objectif de reconversion des superficies actuellement irriguées en gravitaire vers l’irrigation localisée est fixé à 126 000 hectares à l’horizon 2022.
En plus de ces réalisations, d’autres chantiers programmés seront importants et fondamentaux pour le développement du secteur agricole. Il s’agit, entre autres, de la déclinaison du Plan national d’investissement dans le secteur agricole (Pnisa) en vue d’organiser le Forum des investisseurs dans le secteur agricole (Fisam) ; l’opérationnalisation accrue de la Politique nationale de maîtrise de l’eau agricole à travers l’Agence d’aménagement des terres rurales et de fourniture de l’eau d’irrigation (Ati) ; le démarrage des études de faisabilité et la mise en place des agropoles, notamment dans le péri urbain et à l’Office du Niger ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action de la Politique foncière agricole.
En plus, l’opérationnalisation du Recensement général agricole (Rga) a commencé. Par ailleurs, d’autres chantiers phares sont également en cours d’exécution. Il s’agit de la poursuite de la création des Centres ruraux de prestation de services agricoles pour la modernisation et la création d’emplois en vue de faire reculer la pauvreté en milieu rural et péri urbain, l’installation des jeunes sur les terres aménagées par l’Ati et la construction d’Habitats ruraux (HR) au profit desdits jeunes pour la création de richesse, l’amélioration des conditions de vie des populations rurales.
Avec tous ces investissements grâce aux efforts conjugués du gouvernement et ses Partenaires techniques et financiers et sous la vision éclairée du Président IBK, le secteur rural affiche une nouvelle tendance et se positionne comme le réservoir d’emplois et moteur de la croissance économique.
Siaka Doumbia
Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD 2016-2018) :
La route du développement inclusif et durable
Dès son investiture à la magistrature suprême, le Président IBK a tenu à traduire sa vision salutaire du développement inclusif en un outil précieux de gouvernance publique afin de faire oublier les années de souffrance endurées par le peuple à cause d’une crise multidimensionnelle. C’est dans ce cadre qu’a été élaboré la stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd 2016-2018). C’est le nouveau cadre de référence pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des différentes politiques et stratégies de développement tant au niveau national que sectoriel. Ce document est une opérationnalisation de la vision de l’Etude nationale prospective (Enp) “Mali 2025”. Il se fonde aussi sur les Objectifs de développement durable (Odd), sur le bilan à mi-parcours (2012-2014) de la mise en œuvre du Cscrp 2012-2017 et en particulier, sur les principales conclusions et recommandations qui en sont issues.
es priorités du Plan pour la relance durable du Mali (Pred 2013-2014), du Programme d’actions du Gouvernement (Pag 2013-2018), du Programme de développement accéléré des régions du Nord (Pda/Rn) ainsi que les nouveaux défis découlant de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali sont traduits dans ce nouveau document de référence qu’est le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd 2016-2018).
L’objectif global du Credd, comme le précise ce précieux document qui constitue une véritable boussole qui oriente vers la route du développement, c’est “de promouvoir un développement inclusif et durable en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités dans un Mali uni et apaisé, en se fondant sur les potentialités et les capacités de résilience en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) à l’horizon 2030″. Raison pour laquelle, dans ce document, il est fait l’articulation entre les objectifs spécifiques du Credd et les Objectifs de développement durable.
La stratégie se décline en deux (02) axes préalables, trois (03) axes stratégiques, treize (13) domaines prioritaires et trente-huit (38) objectifs spécifiques. Chaque objectif spécifique s’articule autour de trois (03) volets : performance budgétaire avec les budgets-programmes, mesures de modernisation institutionnelle, activités à impact rapide. Ces trois volets feront l’objet d’une évaluation lors des rapports de suivi du Credd. Cette stratégie sera accompagnée d’un Plan d’actions opérationnel. En outre, la stratégie comporte des lignes directrices transversales parmi lesquelles l’intégration de certaines thématiques comme le genre, l’emploi des jeunes et le changement climatique dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques.
3 440 milliards de Fcfa de crédits budgétaires pour contribuer à l’atteinte des objectifs
Des hypothèses du scénario optimiste, voilà sur quoi se base le cadrage macroéconomique qui aboutit à un taux de croissance moyen du Produit intérieur brut (Pib) de 6,4% sur la période 2016-2018 contre 3,0% réalisé entre 2012 et 2014. Cet objectif de croissance économique s’appuie sur des hypothèses volontaristes, notamment la poursuite de la stratégie de valorisation du potentiel agro-pastoral, le renforcement du programme d’investissement en infrastructures de base, la promotion du secteur privé et l’investissement dans les ressources humaines.
Sur la base des prévisions des budgets-programmes, il a été formulé par axe une estimation des allocations budgétaires, domaine prioritaire et objectif spécifique. Au total sur la période, un montant de 3 440 milliards de Fcfa de crédits budgétaires est prévu pour contribuer à l’atteinte des objectifs fixés.
Développer des partenariats innovants avec les acteurs du secteur privé et mobiliser les ressources de la diaspora
La mobilisation des ressources budgétaires (fiscales et non-fiscales) prévues et l’amélioration de la qualité des dépenses publiques sont nécessaires, mais pas suffisantes pour espérer atteindre les objectifs fixés. Conformément aux engagements pris lors du Sommet d’Addis-Abeba sur le financement du développement en juillet 2015, le Gouvernement s’engage à développer des partenariats innovants avec les acteurs du secteur privé et à mobiliser au mieux les ressources de la diaspora. Il compte également lutter vigoureusement contre les flux illégaux de capitaux et les trafics illicites.
Afin de promouvoir l’axe préalable “Paix et Sécurité”, le Gouvernement est déterminé à agir efficacement et rapidement dans la mise en œuvre du plan d’actions gouvernemental de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et à contribuer à un développement équilibré entre toutes les régions du Mali en mettant en œuvre la phase de relèvement rapide de la Stratégie spécifique de développement des régions du Nord du Mali. Il s’engage également à garantir la sécurité intérieure sur l’intégralité du territoire, à renforcer et à moderniser la défense nationale et à assurer la protection civile de la population.
Preuve de la grande importance accordée à cet axe préalable “Paix et Sécurité”, un montant de 172 milliards de Fcfa lui a été alloué sur les trois années de mise en œuvre du Credd. Ce montant ne tient pas compte des ressources qui seront consacrées au financement de la Stratégie spécifique de développement des régions du nord. En plus de cela, le Gouvernement s’est notamment engagé à mobiliser un montant de 300 milliards de Fcfa sur la période 2016-2018, soit 100 milliards de Fcfa par an à travers le Fonds de développement durable, instrument principal de financement de ladite Stratégie.
79 milliards de Fcfa pour contribuer à un cadre macro-économique stable et à une gestion efficace des finances publiques
Pour promouvoir la “Stabilité du cadre macro-économique” qui constitue le deuxième axe préalable de la stratégie, le Gouvernement est résolument engagé à améliorer la performance du cadre macro-économique, à perfectionner le système de gestion des finances publiques (programmation, exécution, contrôle interne et externe, transparence), à consolider le système financier et à soutenir la microfinance. Un montant de 79 milliards de FCFA est prévu pour contribuer à un cadre macro-économique stable et à une gestion efficace des finances publiques.
Une agriculture intensive, diversifiée et durable
La “Promotion d’une croissance inclusive et durable” est le premier axe stratégique du Credd. Dans le domaine prioritaire “Agriculture, Elevage, Pêche et Sécurité Alimentaire”, le Gouvernement est résolument engagé à promouvoir une Agriculture intensive, diversifiée et durable, assurant l’autosuffisance alimentaire et compétitive sur les marchés sous régionaux et internationaux, à optimiser le potentiel de développement de l’élevage et à accompagner le développement de la pêche et de la pisciculture. En outre, le Gouvernement est déterminé à garantir la sécurité alimentaire pour tous et à améliorer l’état nutritionnel des plus vulnérables. Le Gouvernement cherchera à promouvoir l’économie verte à travers une gestion durable des ressources naturelles et une lutte efficace contre le réchauffement climatique. Il veillera également à l’intégration de la dimension environnementale dans les politiques, plans et programmes dans les autres secteurs.
Développer les énergies renouvelables et accroître l’accès à l’électricité à moindre coût
Le développement des infrastructures est le second domaine prioritaire de cet axe stratégique pour lequel le Gouvernement s’engage à développer les énergies renouvelables, à accroître l’accès à l’électricité à moindre coût pour les populations rurales et urbaines, à améliorer le maillage territorial et l’interconnexion des infrastructures de transports et d’équipement et à promouvoir l’extension et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour l’ensemble des secteurs et des acteurs.
Il convient également de diversifier l’économie en développant les autres secteurs de croissance. Aussi, l’ambition affichée par le Gouvernement est d’améliorer la gouvernance et la transparence des industries extractives, de développer le secteur privé et l’industrie en passant notamment l’agro-industrie et de promouvoir le commerce intérieur et extérieur. En outre, le Gouvernement s’attachera à consolider les secteurs du tourisme, de l’artisanat et de la culture qui disposent d’atouts économiques à faire valoir.
Afin de se donner tous les moyens d’atteindre une croissance inclusive et durable, le Gouvernement devrait mobiliser 1 134 milliards de Fcfa sur la période 2016-2018.
Mobiliser près de 1 693 milliards de Fcfa pour améliorer l’accès aux services sociaux de base et le développement social
“L’accès aux services sociaux de base et le développement social” constituent le second axe stratégique du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable. Le Gouvernement entreprend d’améliorer l’éducation à tous les niveaux, de favoriser les créations d’emplois, de développer et d’orienter la formation professionnelle vers les filières porteuses et de soutenir les activités liées à la jeunesse, au sport et à la citoyenneté.
Il s’engage en outre à améliorer l’état de santé de la population, à lutter contre le VIH/Sida, à promouvoir l’accès à l’eau et à l’assainissement et à garantir un cadre de vie sain et hygiénique, ainsi qu’à moderniser et encadrer l’urbanisme et l’habitat. Feront également partie des objectifs de la politique gouvernementale de ce second axe stratégique : participer à la promotion de la famille, de la femme et de l’enfant, étendre la protection sociale, l’économie sociale et solidaire, promouvoir la solidarité et renforcer les actions humanitaires et intégrer la problématique démographique dans la conduite des politiques publiques.
Près de 1 693 milliards de Fcfa seront mobilisés au cours de la période de mise en œuvre du Credd pour améliorer l’accès aux services sociaux de base et le développement social.
Redoubler d’efforts pour impulser une dynamique de développement des territoires
Le “Développement institutionnel et la gouvernance” constituent le troisième axe stratégique du Credd. A ce niveau, les priorités du Gouvernement sont : améliorer la transparence, lutter contre la corruption, promouvoir la coordination et la planification des politiques.
Le Gouvernement s’engage également à moderniser les institutions, à améliorer le respect des droits de l’homme et l’accès sur toute l’étendue du territoire national à une justice de qualité, impartiale et professionnelle et à assainir et améliorer la gestion du patrimoine de l’Etat et des affaires foncières. Le Gouvernement redoublera d’efforts pour impulser une dynamique de développement des territoires basée sur une articulation optimale entre l’aménagement du territoire, la déconcentration et la décentralisation. Il s’agira également d’intensifier les relations internationales et de faire progresser l’intégration africaine.
Définition de lignes directrices transversales dans la mise en œuvre du Credd
Pour concrétiser ses engagements en matière de développement institutionnel, le Gouvernement prévoit un montant de 361 milliards de Fcfa.
En outre, le Gouvernement a défini des lignes directrices transversales dans la mise en œuvre du Credd qui seront suivies de près par les départements ministériels. Il s’agit de penser le développement du Mali dans une dynamique régionale ; renforcer la maîtrise d’ouvrage des Collectivités territoriales dans la conception, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques et des programmes sectoriels ; développer une ingénierie de projet qui permet d’améliorer la qualité des politiques, des programmes et des projets mis en place ; cibler les groupes vulnérables ; adapter la mise en œuvre des actions en fonction des spécificités des territoires d’intervention ; opérationnaliser la Gestion axée sur les résultats ; intégrer les thématiques “Genre, Emploi des jeunes et Changement climatique” dans l’élaboration et le suivi-évaluation des politiques publiques ; privilégier la concertation avec les associations, syndicats, secteur privé et collectivités locales ; améliorer la qualité du dialogue et la concertation avec les Partenaires techniques et financiers.
Amadou Bamba NIANG
Quelques réalisations d’infrastructures
Plébiscité par les Maliens avec près de 77 % lors de l’élection présidentielle de 2013, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a inscrit le désenclavement du Mali parmi les priorités de ses priorités. La création d’un ministère en charge du Désenclavement répond à ce souci. Ainsi, les réalisations majeures initiées dès son entrée en fonction, soit le 4 septembre 2013, ont porté sur la poursuite des efforts de désenclavement intérieur et extérieur du pays.
es actions réalisées l’ont été dans un contexte marqué par la mise en œuvre du deuxième Projet sectoriel des transports (Pst2), des Programmes routiers de l’Uémoa et la poursuite de la préparation du Programme routier du 11e Fed.
Dans le domaine de la Construction et la réhabilitation des routes : il s’agit, entre autres, de la réalisation de 74,9 km de routes bitumées dont Konobougou-Baraouéli (20 km), Banamba-Touba (13,600 km), Fana-Dioïla (40 km) et la bretelle à Diboli (1,350 km) ; la réhabilitation de la route bitumée Bamako-Ségou (phase 1) sur 88,58 km ; l’entretien périodique et l’achèvement du tronçon Sandaré-Kayes-Diboli (94,58 km) pour un montant annuel sur le Budget spécial d’investissement (Bsi) de 5,767 milliards Fcfa ; l’entretien courant du réseau routier de 10 374,27 km dont 4 281,27 km de routes revêtues (41,27 %) et 6 093 km de routes en terre (58,73%) ; l’entretien des pistes Cmdt/Ohvn avec une réalisation de 3 520 km ; la construction ou la réhabilitation de 312 km de routes.
Travaux en cours : Tominian-Benenan-Frontière Burkina Faso ; Sikasso-Hèrèmakono, Badiangara ; Bamako-Ségou (Phase 1); Niono-Diafarabé-Téninkou, Wo-Bankass-Koro ; Boulevard du 22 octobre 1946 ; Avenue du 5 septembre à Bamako et Avenue An 2000 à Ségou ; Ségou-San sur 7 km ; Kéniéba-Fadougo-Falémé-Faléa (avec la mise à l’eau du Bac à Fadougou sur la Falémé) dans la région de Kayes ; Douentza et Bretelle Togo-Tongo ; Badougou-Toukoto-Bafoulabé.
Les travaux d’urgence ont concerné l’aménagement des rues 145 et 121 de Korofina et la rue 269 de Lafiabougou pour un montant de 540 215 000 Fcfa; les travaux d’aménagement et d’assainissement des accès de la cour du Tribunal de Kayes pour un montant de 44 357 541 Fcfa (ces travaux sont terminés et réceptionnés) ; l’aménagement de la Rue 520 située à Sokorodji en Commune VI du district de Bamako ; les travaux de bitumage des rues situées aux côtés est et ouest de l’Ambassade de la Chine au Mali, en commune II du district de Bamako ; l’aménagement des rues 581 et 594 à Baco-Djikoroni en Commune V.
Dans le domaine du transport aérien : les réalisations ont concerné les travaux de construction de la Brigade de transports aériens de Mopti ; le démarrage des travaux de fourniture et d’installation d’un système d’avitaillement en kérosène à l’aéroport de Kayes Dag Dag le 22 novembre 2013 ; l’acquisition des machines de sûreté ; l’immatriculation des domaines aéroportuaires de Nara, Yélimané et Kolokani.
Dans le domaine du transport ferroviaire : les travaux ont porté sur la mise en place d’une structure chargée du suivi du trafic voyageur. Des dispositions ont également été prises dans le cadre de la modernisation de la voie ferrée et du matériel de transport sur l’axe Dakar-Bamako ; la création du Comité ad hoc chargé de mettre en œuvre l’option institutionnelle retenue par les Etats pour la viabilité de l’axe ferroviaire Dakar-Bamako.
Les perspectives porteront sur la mise en œuvre des actions majeures retenues dans le document de politique nationale des transports et infrastructures de transport adopté par le gouvernement le 27 octobre 2015. Il s’agit de la poursuite/achèvement des chantiers routiers en cours ; entretien courant de 14 500 km de routes du réseau prioritaire ; démarrage des travaux de bitumage de la route Zantiébougou-Kolondièba-Frontière Côte d’Ivoire (140 km) dans le cadre du projet d’aménagement et de facilitation du transport sur le Corridor Bamako-Zantièbougou-San Pedro (PR8) ; démarrage des travaux du programme d’aménagement des infrastructures routières structurantes (Pairs) : aménagement en 2X2 voies de la route Bamako-Koulikoro sur 45 km ; construction du pont de Kayo à Koulikoro et ses voies d’accès ; construction d’un échangeur au carrefour de la route de Markala et l’aménagement de 10km de voiries à Ségou et construction du pont de Kouoro Barrage sur la RN1 (Sikasso-Koutiala) ; lancement des travaux de construction du 2e pont de Kayes et du pont sur le fleuve Baoulé à Dioïla ; lancement des travaux de la route Kwala-Goumbou-Nara ; l’étude du 4e pont de Bamako ; l’étude et la réalisation du second pont de Kayes ; l’étude de la route Kadiana-Zégoua ; l’étude de la route Dioïla-Massigi-Koualé-Kebila ; l’étude de la route Bougouni-Manankoro-Fre Rci ; relecture des textes de création de la Direction nationale des routes ; réhabilitation de certaines voies dans le district de Bamako dans le cadre de la préparation du prochain Sommet Afrique-France (6,5 km).
La liste des réalisations n’est pas exhaustive.
Siaka Doumbia