Dénoncer l’insécurité grandissante sur l’axe Ansongo/ Ménaka avec son corollaire de braquages, de dépouillements ; s’indigner de l’arrêt du trafic sur l’axe qui les ouvrent au restent du Mali ; inviter les autorités maliennes à tout mettre en œuvre afin de trouver des solutions dans l’urgence pour que le trafic puisse reprendre son cours normal pour alléger les souffrances des populations de Ménaka.
Ce sont, entre autres, objectifs du point de presse organisé, le 1er septembre passé à la maison de la presse, par le Réseau des Jeunes Ressortissants de Ménaka au sein de l’Association des Elèves et étudiants Ressortissants de Ménaka (Aeerm). Ledit point de presse était animé par le président du réseau de jeunes ressortissants de Ménaka, Acherif Ag Ismaguel, assisté de sa vice-présidente, Ami Kanté, son porte parole, Housséini Ag Yéhia, le président de l’Aeerm, Moussa Ag Ahimidou, et le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants ressortissants et sympathisants de Gao, Mohamed Boncana.
Dans sa déclaration liminaire, le président du réseau a signalé que depuis janvier 2012, le Mali et notamment dans sa partie Nord connait un bouleversement sécuritaire sans précédent. Et cela, ajoute-t-il, malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Au cours de ces derniers mois, souligne Acherif Ag Ismaguel, des braquages et embuscades accompagnés de dépouillement des passagers ont lieu surtout sur l’axe Ménaka/Ansongo. «Une situation qui a poussé le syndicat des transporteurs routiers de Gao depuis quelques jours à observer une grève, en suspendant tout trafic allant de Ménaka ou le quittant», indique le président.
C’est pour cette raison, poursuit l’orateur, nous exigeons la réouverture immédiate de l’axe, la mise en place d’un dispositif sécuritaire qui effectuera des patrouilles tout au long de l’axe, que soit créé un climat de confiance entre les différentes parties, la rénovation de la route Ansongo/Ménaka en état très défectueux qui oblige les gens à faire des déviations pour aller se jeter dans les filets des brigands.
Pour ce faire, nous recommandons que chaque acteur joue sa partition afin que cette situation ait sans délai une solution heureuse. Nous attendons urgemment l’opérationnalisation du Moc (mécanismes opérationnel de coordination) et les patrouilles mixtes ; que la communauté internationale joue son rôle de surveillance et de garant de l’accord.
Il faut une intervention rapide de la MINUSMAetBarkhane le long de l’axe. «Nous réaffirmons notre soutien à toute les bonnes volontés afin de trouver les voies permettant de parvenir à une résolution définitive de la crise sécuritaire et l’instauration de la paix sur toute l’étendue du territoire nationale. Nous exhortons l’Etat à prendre toutes les dispositions nécessaires pour trouver une solution immédiate à la grève du Syndicat de transporteurs de Gao ; et les mouvements armés à œuvrer d’avantage pour l’instauration d’un climat de confiance gage d’un maintien de paix durable», a conclu le président du réseau de jeunes ressortissants de Ménaka, Acherif Ag Ismaguel.
Hadama B. Fofan