Cette honteuse histoire dite de bérets rouges et bérets verts connaitra-t-elle enfin et définitivement son épilogue ? Il est permis de l’espérer car désormais le Premier ministre Diango Sissoko est chargé de mettre un terme à la triste affaire.
Mieux placé que quiconque de nos jours pour gérer une situation du genre à cause de son impartialité, son humilité et son expérience dans le domaine de la médiation, le Premier ministre Sissoko à coup sûr, ne décevra pas, car des défis, il en a relevés de nombreux depuis sa nomination à la tête du gouvernement.
En effet, dès sa nomination, le PM s’est attelé à la formation de son gouvernement après de larges consultations. Il a ainsi formé une équipe d’union nationale comprenant toutes les sensibilités du pays en tenant principalement en compte la compétence des uns et des autres.
Une équipe dont le credo est la solidarité. Ce qui a eu comme avantage la visibilité de l’action gouvernementale. Toute chose, qui aura mis un terme à la cacophonie qu’il y avait au sommet de l’Etat.
Aussi, contrairement à son prédécesseur, le PM consulte le président de la République par intérim régulièrement et n’entreprend aucune action sans son accord. Un climat de sérénité qui rassure désormais les partenaires.
A noter que, à peine son gouvernement formé, M. Sissoko a pris son bâton de pèlerin pour rendre visite aux différents Chefs d’Etat impliqués dans la gestion de la crise de notre pays.
Il s’est successivement rendu au Burkina Faso chez le médiateur, en RCI chez le Président en exercice de la Cédéao, au Benin chez le Président de l’UA, au Sénégal chez le Président Macky Sall (pour son engagement pour la cause de notre pays), en Algérie chez Bouteflika.
Porteur de messages du Président, il a remercié les différents Chefs d’Etat pour leur implication dans le dossier malien. Et, partout M. Sissoko a toujours eu une oreille attentive et un engagement plus poussé.
Il faut noter en particulier l’étape algérienne très délicate où le PM a su convaincre les autorités de ce pays voisin, de la nécessite de s’engager aux côtés du Mali pour lutter contre le terrorisme.
L’Algérie sans participer à l’intervention militaire aura ainsi accepté de la soutenir en fermant ses frontières avec le Mali, en ouvrant son espace aérien aux avions français et en s’engageant à accueillir dans ses hôpitaux les blessés de guerre du Mali. Une évolution notable de la position algérienne à mettre au crédit et au compte du PM.
Par ailleurs, le PM aura eu le mérite d’avoir élaboré en un temps record la feuille de route du gouvernement de transition, à l’issue d’un processus participatif ayant impliqué la classe politique et la société civile.
En plus, il a lui aussi pesé de tout son poids pour obtenir l’intervention de l’Armée française.
Avec son équipe, il s’attèle actuellement à la mise en œuvre de la feuille de route dans ses volets reconquête du territorial national et la préparation des élections générales.
