C’est hier dimanche 4 septembre que le président de la République a fêté ses trois ans à la tête de la magistrature suprême du Mali. Le bilan, cela relève bien d’une obligation. L’auto évaluation, comme à l’anniversaire de la deuxième année, le camp présidentiel n’en a pas fait. Il s’est simplement contenté tout au cours de l’année, d’avancer des réponses sèches, sans preuves, aux critiques acerbes venant de l’extérieur.
Inquiets de l’évolution de la gestion politique des tenants du pouvoir, l’opposition politique et le peuple malien n’ont jamais failli à leur devoir de patriotes. Ils suivent, depuis l’arrivée d’IBK, les actions comme le lait sur le feu. Ils alertent, et dénoncent les dérivent du régime. Trois ans durant, le Mali souffre dans son âme à cause des promesses de campagnes non tenues et au-delà, l’effondrement des acquis avant l’arrivée d’IBK au pouvoir. Le nord en est une illustration. Quand IBK s’installait, Kidal était malien et l’insécurité n’avait atteint cette dimension aussi inquiétante.
Après les régions du nord, Mopti, Ségou, Sikasso, Bamako sont annexées. Des attaques, des pertes en vie humaine et du matériel emporté. Ce triste fait, le Mali le vit quotidiennement. L’impunité s’accentue. La famille présidentielle, la formation politique (RPM), les alliés politiques, eux tous se sont aventurés dans le vol du denier public sans la moindre crainte du chef de l’Etat qui d’ailleurs, avait déclaré 2014 l’année de la lutte contre la corruption. Cette incapacité notoire à gérer son propre camp est impardonnable. Alors où est l’homme à poigne ? Tout n’est qu’illusion !
De dérapage en dérapage multiple, IBK est devenu aux yeux du peuple malien le président le plus nul de l’histoire du Mali indépendant. Partout, les Maliens regrettent le choix et d’autres, sur les nerfs, ne souhaitent que le pire avant la fin de son mandat car ils estiment que faire deux ans de plus dans ces conditions (après trois ans) est synonyme des pires souffrances de l’histoire de l’humanité.
Boubacar Yalkoué