C’est le vendredi 02 septembre, dans l’après-midi, que des jihadistes avaient fait leur irruption dans la localité de Boni, cercle de Douentza. Aux cris de ”Allah Akbar”, ils se mirent à tirer dans tous les sens. Face à leur furie, les courageux éléments des forces de défense ont tactiquement quitté les lieux. Des heures durant, les jihadistes terrorisèrent les paisibles villageois. Ils pensaient ainsi s’installer sur place.
Mais c’était sans compter avec la détermination des ”gardiens” de la Nation. Pendant que les jihadistes s’adonnaient à leurs activités préférées, les exactions, les éléments de Boni avaient regagné Douentza où est basé le Bataillon Waraba. Là, ils sont pris en charge par le Commandant des lieux. Des renforts, en hommes et en matériels, sont mis à disposition. De bonnes sources indiquent que le brave Commandant aurait immédiatement pris la direction de la reconquête de Boni. Dans la nuit du vendredi, le Commandant et ses hommes étaient déjà en route.
Apparemment informés du retour imminent des militaires, les jihadistes ne se firent pas prier. Sur la pointe des pieds, ils quittèrent Boni. Avant de partir, ils ont enlevé un conseiller municipal, accusé au passage de collaboration avec les forces de défense. Le samedi matin, très tôt, le Commandant du Bataillon Waraba et ses hommes firent leur entrée à Boni sans rencontrer de résistance.
Notons que des sources sécuritaires indiquent que les militaires dont des gendarmes font régulièrement des ratissages dans la zone. Dans l’assaut du vendredi à Boni, leur effectif ne semblait pas être à la hauteur des menaces. Aussi, ajoute-t-on, l’insuffisance ou l’absence d’armes lourdes les handicapent le plus souvent. C’est ce qui explique certainement ce qui s’est passé. Le ”petit” poste de sécurité a été attaqué. Des bureaux de l’administration furent saccagés. Et les jihadistes se permirent même de hisser leur drapeau.
Aujourd’hui, à Boni, tout cela n’est que triste souvenir. Le calme est totalement revenu. Les populations ont recouvré leur liberté de mouvement grâce aux vaillants éléments des forces de défense et de sécurité. Reste maintenant qu’elles participent à leur propre sécurisation en aidant sincèrement leurs frères et sœurs du Bataillon Waraba.
B.KONE
NB - L'auteur de cet article est seul responsable de son contenu.