C’est désormais un rendez-vous bien ancré dans l’agenda des préparatifs de la fête de Tabaski. La 8è édition de « l’Opération Tabaski » a officiellement débuté samedi. L’annonce a été faite à la faveur d’une conférence de presse animée par le Directeur national des Productions et Industries animales Amadou Dembélé. C’était dans la salle de réunion de la direction des finances et du matériel du ministère de l’Agriculture.
L’opération met à la disposition des consommateurs, un effectif provisoire de 27.000 béliers dont 6000 dans le District de Bamako, 500 à Kayes, 10.000 à Sikasso. Comme on le voit, la capitale du Kénédougou se taille la part du lion. Les organisateurs explique cela par le fait qu’elle partage des bandes frontalières avec la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, et la Guinée.
L’opération propose 3 catégories de béliers. Les bêtes du premier choix sont marquées au vert. Ils sont vendus entre 100.000 et 120.000 Fcfa. Les béliers marqués au jaune sont proposés dans une fourchette allant de 60.000 à 100.000 Fcfa. Enfin les prix des animaux identifiés avec la couleur rouge vont de 40 000 à 60.000 Fcfa.
Rappelons que « l’Opération Tabaski » avait été lancée à l’occasion de la fête de Tabaski de 2009 par le ministère de l’Elevage et de la Pêche à travers le Programme d’appui au développement de l’élevage dans le Sahel occidental (PADESO). Le but recherché alors ? Atténuer la frénésie de la spéculation sur le prix du mouton dans la capitale.
Lors de phase test en 2009, 1454 moutons de race « Souraka-Saga » et « Foula-Saga » avaient été écoulés à un prix variant entre 30 et 60 000 Fcfa selon la catégorie de mouton.
Pour la 2ème édition, les sociétés coopératives et les groupements d’éleveurs avaient amené à Bamako plus de 5000 têtes reparties entre trois sites : le stade municipal de la Commune II à l’Hippodrome, l’annexe du terrain « Chaba » en Commune IV et le stade municipal Souleymane Mory Coulibaly de la Commune V.
L’opération concerne cette année toutes les capitales régionales excepté Kidal « pour des raisons que tout le monde connaît », a expliqué le directeur national des Productions et Industries animales. A Bamako, les ventes auront lieu dans les stades municipaux. « En dépit de l’existence d’un disponible exploitable de 4 500.000 ovins pour un besoin de consommation de moins de 1 500.000 têtes pour l’ensemble du pays, l’augmentation de la demande de moutons à l’occasion de la fête de Tabaski, occasionne de fortes tensions et une grande spéculation sur les marchés de grande consommation notamment au niveau des capitales régionales et dans le district de Bamako. Cela explique la pertinence de cette opération qui consiste à mettre les producteurs en contact direct avec les consommateurs des régions », a ajouté M. Dembélé.
L’opération Tabaski est le produit fini d’une série d’étapes exécutées par les services techniques de l’Etat (direction nationale des Productions et des Industries animales). Il faut d’abord identifier les producteurs, les organiser et les convaincre de participer à l’opération au niveau de leur capitale régionale. Puis, il faut faciliter l’acheminement des animaux vers les points de vente en diminuant les tracasseries routières.
Les sites de ventes retenus sont ensuite identifiés et aménagés en accord avec les responsables municipaux et les organisations d’éleveurs. La sécurisation des sites de ventes, la catégorisation et le marquage des animaux sont d’autres étapes importantes pour l’effectivité de l’opération. La direction régionale des Productions et Industries animales et la direction régionale des Services vétérinaires assurent l’encadrement, le suivi et la supervision de l’opération jusqu’à terme.
Mamadou Sékou Djiré, conseiller technique en charge des productions animales au ministère de l’Elevage et de la Pêche a indiqué qu’«il est important pour les bénéficiaires de se rappeler que les sites de vente sont toujours identifiables par des banderoles pour leurs éviter de tomber sur le mauvais endroit.
K. DIAKITE