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Sécurité alimentaire en Afrique de l’ouest : Une rencontre de questionnements à Bamako
Publié le mardi 6 septembre 2016  |  L’Essor
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© aBamako.com par I.DIA
Fondation Pour l`Enfance fait des dons aux sinistrés des inondations
Bamako, le 05 Septembre 2013, à la mairie de la commune IV du district de Bamako. La Fondation Pour l`Enfance de Mme Touré Lobbo Traoré, ex-première Dame du Mali, représentée par son Administrateur Délegué, Dramane Ouattara, a remis cinq tonnes de riz au Maire de la commune IV, Moussa Mara pour les sinistrés des inondations.
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Bamako abrite en ce moment, une rencontre régionale de l’Afrique de l’Ouest sur les inégalités, la sécurité alimentaire et la transformation structurelle dont les travaux ont démarré hier, à l’hôtel Salam, sous la présidence du chef de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Diakité.

Principalement, la rencontre de deux jours, qui s’achève aujourd’hui, vise la création d’un espace pour des analyses partagées et la mobilisation de la société civile ouest-africaine autour du programme de transformation profonde. Et, cela, grâce à une meilleure compréhension commune des causes des inégalités multidimensionnelles. « Renforcer les capacités des organisations de la société civile ouest-africaine pour la consolidation de leur plaidoyer sur le programme de transformation structurelle, créer des opportunités pour le réseautage et partage d’expérience » sont, entre autres, objectifs spécifiques de cette rencontre.

« La souveraineté alimentaire et la transformation structurelle en Afrique de l’Ouest : convergence ou divergence? » est le premier thème débattu lors de cette première journée d’atelier. Au cours de cette session, les 25 participants, venus de tous les pays d’Afrique de l’Ouest, se sont interrogés sur les caractéristiques et les facteurs de transformation principales en Afrique de l’Ouest et dans quelles mesures ceux-ci convergent ou divergent. Des réponses ont également été apportées aux questions, notamment : que signifie la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest ? Quels sont les impacts de la mondialisation économique et des régimes de commerce et d’investissement en Afrique de l’Ouest ?

Selon le chef de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Diakité, le choix des gouvernements et institutions internationales, depuis 1996, d’aller vers « la mondialisation et la libéralisation, intensifiant les causes structurelles de la faim et la malnutrition, a provoqué la privatisation des institutions de soutien social et économique de base et ouvert les portes à la monopolisation et à la concentration des ressources et des processus de production entre les mains de quelques sociétés géantes ».

De plus, « l’imposition des modèles de production intensive imposés de l’extérieur », selon le directeur exécutif de l’Institut de recherche et de promotion des alternatives de développement en Afrique (IRPAD/Afrique), Mamadou Goïta, « a détruit l’environnement et les moyens de subsistance de nos communautés » provoquant ainsi « les déplacements de populations et des migrations massives, la perte des emplois qui génèrent des salaires de subsistance, la destruction des terres et autres ressources dont dépendent les populations ». Cette situation, a poursuivi M. Goïta, a « en outre, créé l’insécurité alimentaire et a mis l’accent sur les gains de productivité à court terme en utilisant les technologies nuisibles comme les organismes génétiquement modifiés (OGM) ». Et Mamadou Goïta d’ajouter que l’analyse de la situation « peut aider à tirer la conclusion que les coûts et bénéfices associés aux biens communs et publics sont distribués inégalement ».

D’un cadre de pauvreté à un cadre d’inégalités : l’approche de l’inégalité peut-elle mieux conduire la transformation structurelle du point de vue des populations ? C’est une autre question sur laquelle se sont penchés les spécialistes, durant cette rencontre. Il s’agissait pour ceux-ci, relativement à cette question, d’examiner les différences entre les politiques passées axées sur la pauvreté et l’approche des inégalités. Ils ont ainsi essayé de mettre en évidence les raisons pour lesquelles « l’approche de la pauvreté est souvent aveugle face aux facteurs qui couvrent le pouvoir économique ». Les experts ont également essayé de savoir si « le cadre de l’inégalité pourrait être mieux adapté pour informer et guider le programme de la transformation structurelle du point de vue des populations ».
... suite de l'article sur L’Essor

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