Le Mali, notre pays est, aujourd’hui, engagé dans une guerre d’usure aux limites inconnues et aux dépenses démesurées et incalculables. Pour accompagner les efforts de la communauté internationale, un sursaut d’orgueil d’ensemble du peuple malien s’impose. Ce sursaut doit être la preuve de notre soutien à l’armée et à la guerre qui nous a été imposée par les groupes islamistes regroupés autour du MNLA, du MUJAO, de AQMI et de Ansardine. Toute chose qui nécessite la mise en place d’un plan de contribution nationale permettant de tâter le pouls de patriotisme des Maliens, un patriotisme entamé, de nos jours, par la lenteur dans la mobilisation des ressources humaines et financières à l’échelle du pays.
Pour preuve, au moment où la communauté internationale parvient à lever 225 milliards de FCFA (cf. conférence des donateurs du Mali, Addis-Abeba), la contribution du peuple malien qui était de 600 millions de FCFA, selon des révélations du Premier ministre Django Sissoko lors de la présentation de la Feuille de route de la Transition devant les élus de la Nation, s’élève à 1,29 milliard FCFA si l’on en croit les déclarations du ministre des Finances avant – hier sur l’ORTM. Il s’agit d’une contribution insuffisante et parcellaire. A titre d’exemple, le Sénégal, notre voisin de l’ouest, a mis la main à la poche en déboursant 2 millions d’euros soit plus d’un milliard de FCFA, plus que la contribution totale du Mali. Il faut aujourd’hui une réelle prise de conscience pour rehausser le niveau de la barre en terme de contribution nationale. Or, les ressources prévisionnelles du plan de contribution nationale élaboré par un de nos compatriotes s’élèvent, selon un document original produit par ses soins, à plus de 150 milliards FCFA. Ce montant peut être mobilisé par un prêt auprès des pools bancaires, des miniers et des pétroliers.
L’auteur dudit document, Malamine Tounkara, puisqu’il s’agit de lui, a toujours montré la pertinence de ses idées d’économistes gestionnaires émérite, lui qui est « Oscar des meilleurs manageurs africains », ancien président de la Chambre consulaire de l’UEMOA et de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM).
De constat, la contribution, telle qu’elle se présente, actuellement, à l’échelle nationale est anarchique, archaïque et ne présente pas les garanties suffisantes de transparence en matière d’orthodoxie de gestion moderne de fonds des citoyens.
Pour rappel, lors de la CAN 2002, le secteur privé, à lui seul, a pu mobiliser 11 milliards FCFA sous la houlette de Malamine Tounkara, alors président de la CCIM pour la construction des cités CAN dans 5 régions. L’on comprend alors aisément que le plan de contribution nationale émane de lui. Plus concrètement, la contribution à l’effort de guerre doit ménager avec la dignité retrouvée du Mali, meurtri dans sa chair et dans son esprit par l’occupation dans sa partie septentrionale par des rebelles et des islamistes du MNLA, d’Ansardine, de AQMI et du MUJAO. Hommage à la France qui a, grâce à une décision courageuse de son président François Hollande, eu la sagesse d’intervenir au Nord du Mali, en passe d’être libéré du joug des groupes islamistes sus – cités.
En élaborant ce plan (voir Journal Le Matinal parution du 29 janvier 2013), les premières pensées de l’homme vont aux soldats tombés sur le champ de l’honneur et qui ont fait le sacrifice ultime de leurs vies pour sauver la patrie en dépit des facteurs endogènes et exogènes hostiles. Leur sacrifice suprême interpelle les maliens à une contribution concrète pour libérer le nord. Cela passe par le rééquipement de la vaillante armée malienne, pour que, plus jamais, elle ne soit désarmée, comme elle l’a été, face à ce conflit. Que de regret !
Notre pays, le Mali, a besoin d’une armée forte et bien équipée pour assurer la sécurité de notre peuple et de notre territoire. C’est pourquoi la contribution de l’ensemble des Maliens est plus que nécessaire pour la sécurité des Personnes et des Biens.
Les évènements douloureux du nord nous autorisent à dire que les deux régimes antérieurs ont survécu en mettant des gardes – fous pour la sécurité de leurs propres pouvoirs en occultant l’équipement et la mise à niveau de l’armée. Après Moussa Traoré, deuxième président du Mali indépendant, le Mali n’avait plus d’armée. Cette situation a contribué à fragilisé et à dépérir l’Etat avec comme corollaire : enlèvements d’otages, occupation de notre territoire, trafic de drogue… Jamais, le Mali n’a été aussi faible et humilié au point qu’on doute de notre propre passé.
De la contribution à la restructuration de l’armée
Après l’identification des sources de contribution par notre compatriote Malamine Tounkara (voir Le Matinal op. cit.), la restructuration et l’équipement de l’armée doivent être de mise afin d’avoir, à notre disposition, une armée forte et professionnelle, à l’avenir.
Les importations du Mali, selon le document rendu public, sont estimées à 364 milliards FCFA par an, et les exportations annuelles à 308 milliards FCFA sur lesquelles une subvention de 10% sera opérée soit 36,6 milliards FCFA.
Quant aux marchés publics, attribués, annuellement, ils sont estimés à 418 milliards FCFA. Il nous est loisible de croire que les bénéficiaires peuvent contribuer à hauteur de 5 % soit 41,8 milliards FCFA.
Les patentes professionnelles identifiées sont estimées à 70 milliards FCFA, les opérateurs pourront contribuer, à ce niveau, pour un montant de 5% soit 350 millions FCFA.
Concernant les opérateurs des réseaux téléphoniques (SOTELMA-MALITEL, ORANGE MALI), une contribution de 5 milliards leur sera demandée. Pour ce qui est des principaux exploitants des mines d’or du Mali (SIAMA, SADIOLA, LOULO, MORILA, WASSOULOR) etc. elles doivent contribuer à hauteur de 5% sur leur volume d’exportation. Il en sera de même pour les banques installées au Mali où une contribution de 2% sur l’ensemble des prêts consolidés devra être envisagé.
Les paiements des contributions, toujours au regard du document, peuvent se faire à travers des comptes bancaires ouverts, à cet effet, auprès du pool bancaire et en espèces, auprès des receveurs agréés par l’équipe dirigeante avec des quittances sécurisées. Il en sera de même des mairies, sous – préfectures, préfectures, gouvernorats, des représentations diplomatiques et consulaires du Mali.
« Charité bien ordonnée commence par soi – même » a-t-on coutume de dire. L’auteur du document intitulé « Sécurisation du Mali et Plan de contribution nationale », en l’occurrence Malamine Tounkara, entend donner le meilleur exemple. C’est ainsi que, outre sa contribution personnelle de 1 million de FCFA, le Port Autonome d’Abidjan qu’il dirige, à Bamako, veut souscrire pour 10 millions de nos francs. Bel exemple de patriotisme !
Ce plan de contribution, susceptible d’amélioration (en attendant sa légitimation par les différentes déclarations des structures d’encadrement des catégories professionnelles, sociales, de la société civile, des confessions religieuses et des Maliens de bonne foi), a charmé nombre de Maliens à telle enseigne que son impression comme document de référence est de plus en plus d’actualité et a reçu plus de 660 réactions des internautes.
Il faut enfin savoir que les fonds collectés devront être gérés par une commission nationale composée de représentants du gouvernement, du secteur privé, des travailleurs, des consommateurs, de la société civile et des religieux.
Les membres de cette commission doivent répondre aux critères de probité morale, de dévouement patriotique et sans antécédent de détournement de fonds ou d’enrichissement illicite.
Pour vos critiques et surtout observations et suggestions :
Appelez au (00223) 76 46 44 41 / (00223) 66 75 02 48 ou
Envoyez à l’email : mltounkara@hotmail.fr