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Billet retour à Bandiagara : Mosquée, centres de santé, routes…, la Fondation Toguna fait le bonheur de la ville
Publié le mercredi 7 septembre 2016  |  Delta News
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Créée en 1994 par Seydou Nantoumé avec pour ambition d’aider le Mali à passer d’une agriculture de subsistance à une agro-industrie, la société « Toguna Agro-industrie» est devenue le leader sous régional dans la production des intrants agricoles.

Sur le socle du succès économique engrangé, le PDG Seydou Nantoumé crée la fondation Toguna Agro-industrie. Elle se fixe comme objectifs de contribuer au développement humain, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la culture, de l’assainissement, de l’agriculture, de l’environnement, des infrastructures etc.

Ainsi, plusieurs actions ont été posées dans le cadre des objectifs assignés à la fondation, notamment dans le cercle de Bandiagara.



Quel est aujourd’hui l’impact des investissements consentis sur la vie des populations bénéficiaires ? Qu’est-ce que ces populations attendent encore du PDG de Toguna, Seydou Nantoumé ? Pour répondre à ces questions, nous nous sommes rendus à Bandiagara le mercredi 31 Août 2016.

Kama, village natal de Seydou Nantoumé

Situé à environ 40 km de Bandiagara, le village natal de Seydou Nantoumé bénéficie par la grâce de Dieu et de son fils de plusieurs infrastructures réalisées et cela, dans tous les secteurs du village ou presque.

Dans le domaine de la santé, la fondation Toguna Agro-industrie a bâti un centre de santé communauté (CSCOM), équipé de matériels de dernières générations. Le CSCOM a mis fin au long déplacement des populations de Kama vers Bandiagara pour se soigner.

Dans le secteur de l’éducation, le PDG de Toguna a offert à son village un second cycle flambant neuf de 12 classes toutes équipées de tables bancs. En plus, l’établissement a bénéficié d’une salle informatique équipée de plusieurs ordinateurs connectés à internet.

La salle informatique a permis aujourd’hui de démystifier les nouvelles technologies de l’information et de la communauté dans une bourgade perdue dans les hauteurs des falaises de Bandiagara.

Pour faire fonctionner ces machines, bien évidemment le village, toujours sur financement de la fondation Toguna, bénéficie d’un système de production d’énergie solaire. Sur ce même système, la fondation a doté tout le village d’éclairage public.

Dans le domaine très important de la circulation des biens et des personnes, le PDG de Toguna Agro-industrie a fait construire un pont entre Kama et le village de Lougourougoumbo.

Dans la ville de Bandiagara

La ville de Bandiagara a aussi bénéficié de plusieurs investissements de la fondation Toguna Agro-industrie.

Quand vous arrivez à Bandiagara, vous êtes, à première vue, frappés par le monument immortalisant le chasseur dogon, Nangabanou Timbely, fondateur de la ville de Bandiagara. Ce monument est l’œuvre de Seydou Nantoumé.

Pour joindre l’utile à l’agréable, la fondation a pavé la rue passant devant le domicile de Seydou Nantoumé au rond-point où se trouve le monument. D’ailleurs cette rue est baptisée « Rue Seydou Nantoumé », en guise de reconnaissance au bienfaiteur.

En plus de ces deux infrastructures, le Lycée public de Bandiagara a reçu aussi la générosité de la Fondation Togouna Agro-industries. Seydou Nantoumé y a fait construire 12 salles de classes, 2 salles informatiques équipées d’une trentaine d’ordinateurs.

Dans le domaine de l’assainissement, la mairie a bénéficié de la part de Seydou de deux tracteurs.

La nouvelle mosquée de Bandiagara inaugurée le vendredi 03 juin 2016 constitue pour l’instant l’investissement le plus emblématique de la fondation Toguna.

Entièrement financée et équipée par la fondation, la nouvelle mosquée de Bandiagara est bâtie sur une superficie de 5.000 m2. Elle comprend, entre autres, deux grandes salles de prières une salle de lecture du Coran, une morgue, un forage, un château d’eau, des latrines, des aires spécialement aménagées pour les ablutions….

Conçue dans un style soudano-sahélien, elle est construite en pierres taillées avec des fresques et décoration inspirées du terroir dogon.

Une journée de prière dans la mosquée

Au cours de notre visite, nous avons pris part à la prière du vendredi 2 septembre 2016.

Avant le début de la cérémonie de prière, nous avons discuté avec Ichaka Mouctar Tapily, l’iman de la mosquée. C’était à son domicile.

A la question de savoir si le taux de fréquentation de la mosquée est acceptable, l’imam dira que depuis son inauguration, la mosquée a toujours refusé du monde. « Les rares fois que la mosquée n’est pas remplie c’est que les fidèles des villages voisins n’arrivent pas à joindre les lieux faute de route inondée à cause de la pluie », nous confie l’Iman.

Ce vendredi 2 septembre 2016, jour saint de l’Islam, nous avons pu voir dès midi, des milliers de fidèles musulmans prendre d’assaut les 5.000 places de la moquée.

A 13 heures 10 minutes exactement, l’iman arrive et monte sur la chair, puis, il salue les croyants. Quand il s’est assis, le muezzin a appelé la prière, suite à quoi l’imam commence son sermon (khoutba).

Dans le sermon, l’imam loue Dieu et implore son salut sur le Prophète et serviteur Mohammed et tous les musulmans.

L’imam Tapily a aussi rappelé les vertus de la prière du vendredi. Le Prophète a dit : « Que ceux qui négligent la prière du Vendredi cessent de le faire, sinon Dieu apposera le scellé sur leurs cœurs et ils finiront par être distraits de Sa pensée » dit l’imam. Il a dit également : « La prière du Vendredi est une obligation pour tout musulman ». L’imam rappelle que le Prophète a dit : « Pour Allah, le Vendredi est le meilleur et le plus sublime des jours. C’est en ce jour qu’Adam fut créé ; c’est en ce jour qu’il fut introduit au Paradis et qu’Il en sortit, et c’est un Vendredi qu’aura lieu la Résurrection».

Actualité, oblige l’imam n’oublie pas de rappeler l’importance du pèlerinage et de la fête de Tabaski. Il a demandé aux fidèles les plus nantis de ne pas oublier de venir en aide aux plus démunis le jour de la Tabaski.

Pour terminer son discours, l’imam Ichaka Tapily a appelé à l’union des cœurs pour plus de paix au Mali et dans le monde entier. Après, son discours, il officia la prière. Les bénédictions de l’imam ont mis fin à la prière.

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Portrait de l’Iman Ichaka Mouctar Tapily

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » disait Corneille dans son roman le Cid. Cette assertion pourrait illustrer la vie de l’Iman Tapily. En effet, âgé seulement d’une trentaine d’année, l’homme a fait l’unanimité au sein du comité de sages, chargé de la désignation de l’mam de la nouvelle mosquée.

Promoteur du premier lycée Franco-Arabe de Bandiagara, Ichaka Mouctar Tapily n’a appris le Coran dans aucun pays musulman. Il commence ses études coraniques à Bandiagara, avant de les poursuivre à Sévaré.

Après ces deux localités, il part parachever sa formation à Ségou, ville historique et réputée pour ses medersas.

A la question de savoir comment, il vit cette lourde responsabilité, l’homme dans un ton teinté humilité, dira qu’il l’a vit avec foi. « Je n’ai pas demandé à être Iman et je ne suis pas le plus instruit de la ville. Ma nomination est un don de Dieu et je la place sous le signe du destin » a déclaré Tapily.

Le collectif des femmes de la mosquée

Après la prière, les femmes du collectif de la mosquée ont tenu toutes à s’exprimer à notre micro. Elles ont remercié le bienfaiteur Seydou Nantoumé pour la mosquée et déclaré lui faire des bénédictions tous les jours. Elles reconnaissent que grâce à la nouvelle mosquée, les femmes viennent de plus en plus à la prière du vendredi.

Selon elles, les autres mosquées n’offraient pas assez de places aux femmes. « La nouvelle mosquée est assez grande pour accueillir un grand nombre de femmes » ont-elles ajoutées.

Au chapitre des attentes, elles souhaitent que la route du quartier Lafiabougou qui conduit à la mosquée soit aménagée car, elle est impraticable pendant l’hivernage. En outre, elles demandent plus d’aération dans l’espace dédié aux femmes.

Hamadoun Guindo, transporteur du village de Dicombo

« Je remercie et encourage Seydou Nantoumé pour tout ce qu’il fait pour le cercle de Bandiagara. Nous prions Dieu jour et nuit pour que son entreprise prospère, afin qu’il continue à faire le bonheur des Maliens. Ensuite, comme, je suis aussi transporteur, je demande à Seydou Nantoumé de construire une gare routière digne de ce nom à Bandiagara. Il pourra amortir l’investissement sur la base d’un contrat avec les transporteurs. Pour le reste, je souhaite qu’il construise une medersa dans mon village à Dicombo et mette en état les pistes rurales qui relient Bandiagara et ces villages environnant ».

Handeye Guindo, chef de village d’Anakanda

« Je remercie et félicite Seydou Nantoumé pour ses bonnes œuvres. Depuis, plusieurs années, il met à notre disposition des engrais subventionnés que nous payons à 11 000 FCFA au lieu de 17 500 FCFA. Cependant, je souhaite que la quantité de l’engrais mise à disposition soit vue à la hausse. En plus, je demande à Seydou Nantoumé de mettre en place un système de contrôle autour de la distribution de l’engrais, car une mafia se crée autour de l’engrais subventionné. Pour finir, je souhaite que la fondation Toguna, aide mon village à avoir un centre de santé ».

Seydou Tembely du 4ème quartier de Bandiagara

« Tous les jours, je prie pour Seydou Nantoumé pour tout ce qu’il fait pour nous. La mosquée dans laquelle nous prions grâce à Seydou constitue un paradis pour lui. Au chapitre des attentes, je souhaite que Seydou Nantoumé investisse dans des projets qui peuvent booster l’économie locale. Il peut par exemple construire une unité industrielle ».

Djéneba Sagara, ménagère

« Au nom de toutes les femmes du cercle de Bandiagara, même si, je ne les représente pas, je demande à Seydou Nantoumé de nous aménager des périmètres maraichers. Ces aménagements permettront sans doute l’autonomisation des femmes et l’autosuffisance alimentaire qui est d’ailleurs un des objectifs de sa société. En plus nous souffrons des évacuations sanitaires sur Sévaré, donc, je souhaite voir Seydou nous offrir un centre de santé de référence ».

Nangabanou FC, futur « Tout Puissant Mazembé » du Mali, souhaite la jeunesse de Bandiagara

Au cours de notre séjour à Bandiargara, nous avons rencontré au terrain de football de la localité des jeunes sportifs.

Interrogé sur les actions du PDG de Toguna, Abdoulaye Traoré dit Bassi, dira être fier de venir de la même localité qu’un homme comme Seydou Nantoumé qui fait la fierté du Mali.

Cependant, il estime que la jeunesse est oubliée par le PDG de Toguna. Abdoulaye Traoré demande alors à Seydou Nantoumé de développer le secteur du sport, aimé par la jeunesse.

Quant à Boussama Camara, secrétaire général de l’équipe de football «Nangabanou FC », il souhaite avoir le soutien de Seydou Nantoumé pour le prochain championnat de montée en 1ère division que l’équipe se prépare à jouer. En plus de moyen de transport et d’équipements dont l’équipe a besoin, Boussama Camara souhaite que la société « Toguna » soit le sponsor officiel de Nangabanou FC. Il estime que le football, qui est le sport le plus populaire, doit être une occasion de vendre la marque « Toguna » à travers le monde. « Mon rêve est qu’un jour, avec Toguna Agro-industrie, Nangabanou FC devienne le Tout Puissant Mazembé du Mali », a souhaité Camara.



De notre Envoyé à Bandiagara Abdoulaye KENE



La fondation Toguna Agro-Industries

Une institution pas comme les autres

Dans le monde contemporain, des entreprises, dotées d’une certaine capacité financière, crée une fondation. En Europe et aux Etats-Unis, les donations qu’elles font leur donnent droit à des réductions d’impôts, dans une certaine proportion, de leurs chiffres d’affaires.

Leurs donations sont orientées vers divers domaines de la vie sociale et économique. Elles sont de plus en plus spécialisées dans leurs activités de mécénat : solidarité, culture, santé, éducation, sport, recherche etc.

Les fondations qui s’activent au Mali sont la plupart étrangères : Agha Kahn, Orange, et les fondations des principautés du golf arabique (Qatar, Koweit…).

A notre connaissance Toguna Agro-industries est la seule fondation d’entreprise malienne. Et pourtant Toguna Agro-Industries n’est sans doute pas l’entreprise la plus prospère au Mali. Mais la charité, l’esprit de partage ne sont pas nécessairement liés au degré de prospérité. Une des caractéristiques de cette fondation c’est cet esprit de partage et surtout de discrétion dans les activités.

Tandis que dans les journaux télévisés, plusieurs ONG et fondations, pour quelques dons même de moins d’un million de nos francs, mobilisent la télévision nationale. Pourtant, on peut faire plus d’une année sans voir une activité de donation de Toguna Agro-Industries sur les antennes or, Dieu sait combien cette fondation participe au développement socio-économique de ce pays.

En dehors du mécénat culturel, la fondation, de 2005 à nos jours, a fait beaucoup de réalisations dans le cercle de Bandiagara aussi bien qu’ailleurs au Mali. Citons, entre autres, la construction de salles de classes pour écoles publiques ou médersas, forages, constructions centres de santé, de pont, équipement de centre de santé et d’établissements scolaires etc.

Nous estimons les réalisations de Toguna Fondation dans la bagatelle des 5 milliards de FCFA d’investissements, durant ces dix dernières années ; soit en moyenne 500 millions de FCFA par an.

Il est vrai que son président est un homme, simple, humble et discret. Il semble qu’il est l’adepte du dicton de l’humilité et de la discrétion qui veut que : « la main gauche ne doit pas savoir ce que la main droite donne ».

Nous serons en accord avec son président s’il s’agit de dons à des particuliers. En cela il ne fait que perpétuer la bonne tradition malienne. On donne en préservant la dignité du bénéficiaire.

En récompense du mérite, La Fondation Toguna Agro-Industries devrait être plus visible, cela créera certainement des émules pour le bien des populations maliennes. Bon vent à la fondation Toguna !

Hamidou ONGOÏBA
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