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L’Indicateur Renouveau N° 1434 du 11/2/2013

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Selon une source militaire française : « L’armée malienne n’a pas l’appétence d’aller à Kidal »
Publié le mardi 12 fevrier 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© aBamako.com par DR
CEDEAO: Le comité des Chefs d`Etat Major en réunion extraordinaire
6/11/2012. Bamako. EMP Alioune Blondin Beye. Le Colonel -major Ibrahima Dahirou Dembélé, Chef dEtat Major des Armees du Mali.


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Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général Yamoussa Camara, explique l’absence de l’armée malienne à Kidal par un problème de coordination. Cette thèse n’est pas partagée par un membre du commandement de l’opération Serval de la France au Mali. Pour cette source militaire française, c’est l’armée malienne qui n’a pas l’appétence d’aller à Kidal.
Des soldats maliens à l'entrée de Gao, le 28 janvier. | AP/

Des soldats maliens à l’entrée de Gao, le 28 janvier. | AP/

Le ministre de la Défense, le général Yamoussa Camara, a animé hier dans la salle de conférence de son département une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé la question relative à Kidal, devenue objet d’une grande préoccupation pour les Maliens qui ne comprennent pas pourquoi jusque-là notre armée n’est pas encore entrée dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas.
Une préoccupation qui paraît pertinente à double titre. Premièrement, contrairement aux autres villes libérées où les armées malienne et française ont fait le boulot ensemble, l’armée française est allée seule à Kidal, avant d’être rejointe par les forces armées du Tchad.
Les Maliens n’arrivent pas à s’expliquer cette nouvelle donne de l’opération d’autant plus que selon les clauses de l’intervention militaire de la France au Mali, l’armée française vient en appui aux forces armées du Mali pour le recouvrement de l’intégrité territoriale du pays. Dans ce cas, il est mal vu que les troupes françaises soient sur une partie du territoire sans l’armée malienne.
Deuxièmement, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) s’était fendu d’un communiqué interdisant à l’armée malienne de mettre les pieds à Kidal, fief des rebelles, avant un accord politique entre Bamako et ce mouvement armé.
« Les Français sont les bienvenus, mais pas avec l’armée malienne. Les forces françaises sont certainement au courant de tous les mouvements dans la région. Donc les Français sont au courant, ils sont les bienvenus, mais pas avec l’armée malienne », avait indiqué dans un communiqué Attaye Ag Mohamed, membre du Conseil révolutionnaire du MNLA.
Face aux hommes de médias, le ministre de la Défense a expliqué que l’absence des soldats maliens à Kidal relève plutôt d’une question de coordination au sein du commandement de l’opération Serval. L’objectif étant d’envoyer d’abord les Français et les Tchadiens dans un premier temps et de permettre à l’armée malienne de mieux sécuriser les zones déjà conquises.
Cette lecture n’est pas partagée par un membre du commandement de l’opération Serval au Mali. Sous couvert de l’anonymat, ce militaire français explique que « c’est plutôt l’armée qui n’a pas l’appétence d’aller à Kidal ».
Une analyse de ces propos nous amène à nous poser la question de savoir si l’armée malienne ne craint pas d’éventuelles hostilités du MNLA une fois à Kidal. Parce que jusque-là, le MNLA n’est pas désarmé et est prêt à tout pour se remettre en selle. D’ailleurs, certains propos du ministre Yamoussa Camara vont dans ce sens quand il dit que « quand l’armée malienne arrive à Kidal sans que le MNLA ne désarme, elle sera combattue ».
Dans tous les cas, il appartient à l’armée malienne de prendre ses responsabilités dans cette reconquête des régions du Nord du pays. Aucun centimètre carré ne doit échapper à son contrôle, parce que le but de cette intervention militaire étrangère est bel et bien le recouvrement de l’intégrité territoriale du Mali.
Le baroud d’honneur des apatrides du MNLA ne doit pas passer.
Abdoulaye Diakité

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