Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a promis de relancer durant sa campagne électorale le secteur de l'agriculture, notamment la production de coton. C’est désormais chose faite : plusieurs mesures ont été prises pour encourager les producteurs.
Dans le sud du Mali, les champs de coton sont en fleurs. Les paysans désherbent patiemment entre les plantations et espèrent que ce mois de septembre sera clément.
Plusieurs producteurs de coton ne cachent pas leur optimisme. Le président de la république, Ibrahim Boubacar Kéita, entend rehausser cette année le prix d'achat du kilo de coton pour encourager la filière. « 250 francs CFA le kilo de coton graine, c'est le [prix le] plus élevé dans la sous-région. Les producteurs ont doublé leurs superficies : ceux qui avaient un hectare, on fait deux, ceux qui avait deux ont fait trois et ainsi de suite. Aujourd’hui, la situation atteint environ 500 000 hectares. C’est exceptionnel au Mali ».
Tel est l’explication du DG de la Compagnie malienne pour le développement du textile(CMDT) Modibo Koné.
Parmi les mesures d’encouragement, le président IBK a subventionné les engrais et les tracteurs. Résultats : les cultivateurs peuvent produire plus et rester compétitifs. Et selon l’avis de plusieurs producteurs de coton, il y a une très nette amélioration dans leur production grâce aux tracteurs et aux matériels. « Nous sommes plus efficaces, plus productifs.
Avec le tracteur, on peut faire quatre hectares, alors qu'avant, avec les bœufs de labour, c'était au maximum un hectare dans la journée », nous confie un agriculteur de la région de Ségou. En tout cas, le Mali qui est un grand pays d’agriculture avec environ 3,5 millions de paysans cultivant du coton, espère atteindre cette année les 650 000 tonnes de coton et reprendre sa place de premier producteur en Afrique.