Le Premier ministre malien, Diango Cissoko, n’a pas reçu les bérets rouges lundi 11 février 2013. Une rencontre qui avait pourtant été annoncée par le président Dioncounda Traoré à la télévision nationale, suite aux tirs fratricides avec les bérets verts dans le camp de Djicoroni vendredi. La crise entre les bérets rouges proches de l’ancien président Amadou Toumani Touré, et les bérets verts, qui l’ont renversé, court depuis des mois.
Le Premier ministre Diango Cissoko a eu peu d’égards envers les bérets rouges, lundi. « On se tenait prêts depuis le matin. Le président avait annoncé à la télévision que nous serions reçus lundi, mais notre téléphone n’a jamais sonné », s’est indigné un porte-parole du régiment de parachutistes.
La journée avait mal commencé pour eux. Le ministre de la Défense a pris la latitude d’organiser une conférence de presse lundi matin, alors même que s’ouvraient les consultations à la Primature. Le général Yamoussa Camara a déclaré que les bérets rouges qui refusaient leur affectation devaient être considérés comme des déserteurs.
L’entourage de Diango Cissoko explique qu’il a néanmoins passé la journée à consulter la société civile et la classe politique, sur la crise qui oppose les bérets rouges aux bérets verts.
« C’est la preuve qu’il souhaite faire la synthèse et identifier un compromis qui ménage tout le monde », veut croire un participant aux consultations d’hier. « Le ministère de la Défense et l’état-major malien doivent respecter les autorités civiles et le président, qui ont parlé d’apaisement », s’irrite un autre.
Les bérets rouges, bien que froissés, se tiennent toujours disposés à rencontrer le Premier ministre, de jour comme de nuit.