Société
Femmes en situation de conflit et post conflit : Quels besoins spécifiques ?
Publié le jeudi 8 septembre 2016 | L’Essor
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© aBamako.com par Androuicha
Rencontre du REFEP avec les Organisations de la Société Civile Bamako, le 12 août 2016 au Grand Hôtel. Avec l`appui technique et financier du Consortium NDI/NIRAS et de l`Ambassade Royale du Danemark au Mali, le Réseau des Femmes Parlementaires a organisé une rencontre d`échanges avec les Organisations de la Société Civile |
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« Femmes, paix et sécurité », tel était le thème d’un « débat ouvert » ayant regroupé hier à l’Ecole de maintien de la paix, des représentants des services publics, des institutions internationales, des ONGs et de la société civile. Organisée par l’ambassade d’Espagne au Mali, cette rencontre est le résultat de l’intérêt de ce pays a pour la question « Femmes, paix et sécurité » dont il a fait « une de ses priorités de politique extérieure ».
Cette option de politique extérieure de l’Espagne fait suite à sa présence au Conseil de sécurité des Nations unies (pour la période 2015-2016) dont la résolution 1325 et les résolutions successives ont mis à jour le thème « Femmes, paix et sécurité ». Pour l’ambassadeur d’Espagne au Mali, José Maria Mantres Manso, ces résolutions qui, en plus d’être un mandat international en termes de droits de l’Homme, « confirment le cadre normatif de référence pour renforcer l’attention aux besoins spécifiques des femmes et des filles dans les situations de conflit et post-conflit ».
De nombreuses personnalités ont pris part à ce débat dont plusieurs sous-thèmes étaient relatifs au cas malien. Le thème: « conséquences du conflit sur les femmes au Mali. Femmes créatrices de la paix : analyse de la participation des femmes au processus de paix et recommandations », a été exposé par la présidente du Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO), Mme Saran Keïta Diakité.
Aux nombre des participants l’on notait aussi le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mohamed Attaher Maïga, Mme Mbaranga Gassarabwe, coordinatrice humanitaire des Nations unies au Mali, Pierre Buyoya, haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel entre autres. Le thème exposé par le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille M. Maïga était intitulé : « Priorités du gouvernement du Mali en matière de femme, paix et sécurité. Le Plan national du Mali pour la Résolution 1325. Défis de l’Accord de paix au Mali à la lumière de l’analyse genre ».
Mme Baranga a fait un exposé sur le thème : « La MINUSMA et l’application de l’agenda sur femme, paix et sécurité. Principaux défis à relever dans le contexte actuel du processus de paix ». Quant à Pierre Buyoya, il a développé le thème : « Priorités pour l’Union africaine en matière de femme, paix et sécurité au Mali ».
Selon la présidente du REPSFECO, Mme Saran Keïta Diakité, le Mali affiche « un résultat mitigé », quant à l’application de la résolution 1325. Notre pays, soulignera-t-elle, vit toujours le conflit le plus tragique de son histoire. « Cette situation a fait plus de 300.000 déplacés dont 75% sont des femmes et des enfants, en plus des centaines de cas de viols dont des viols massifs qui ont ciblé des femmes », a-t-elle ajouté. Pendant l’occupation, les femmes ont été exclues des activités économiques et ont par la suite perdu leur autonomie, a encore souligné la présidente du REPSFECO. Si les femmes ont été victimes pendant la crise et continuent de l’être, pour M. Maïga, elles ont joué un rôle très important dans la résistance contre les forces occupantes.
« A Gao, Tombouctou et autres, ce sont elles qui défiaient les djihadistes en conduisant leurs enfants à l’école, pourtant interdite à l’époque par les forces occupantes », a-t-elle témoigné. Par rapport au Plan national du Mali pour la résolution 1325, M. Maïga a soulevé quelques difficultés de coordination. « Le plan a été élaboré, lancé mais il y a des difficultés au niveau de la mobilisation des ressources. En fait, les ressources sont là mais nous recevons des intervenants qui sont sur le terrain et qui travaillent pour la résilience des femmes, mais leurs activités ne sont pas intégrées dans le schéma de coordination du plan », a déploré M. Maïga qui a aussi évoqué un problème de coordination au niveau des intervenants. ... suite de l'article sur L’Essor
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