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Intervention des forces françaises dans notre pays : Le Mali n’a pas encore vu le bout du tunnel
Publié le mardi 12 fevrier 2013  |  L’Inter de Bamako




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Intervention des forces françaises dans notre pays : Le Mali n’a pas encore vu le bout du tunnel
12 fév 2013 Rubrique: Nord-Mali
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Quand on suit les évènements au Mali, nous voyons que le notre pays n’est pas sorti de la crise. Les différentes analyses nous montrent que la France n’est pas là pour régler le problème du Mali dans l’intérêt des Maliens mais dans la manière qui l’arrange. Les Maliens se trompent, nous ne sommes pas des fatalistes mais nous allons toujours puiser nos arguments dans le grand livre de Dieu, le Coran. Et Dieu a dit dans le Coran : «les annassaras et les allihouds n’aiment ce qui pratiquent leur religion».La meilleure solution, n’est pas celle de la France car on ne peut être juge et arbitre.

La France a déjà choisi son camp, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) qu’elle considère comme «son ami fonctionnel» et le peuple touareg comme son parent.

La France n’est pas la seule puissance européenne dans cette logique mais tous les pays scandinaves sont dans cette optique. Ils considèrent toujours les Touaregs comme leurs parents perdus dans le désert saharien. Il n’y a aucune équivoque dans la déclaration de la directrice de «Human Rights Watch», une Norvégienne. Pour elle, les Touaregs ont été marginalisés dans plusieurs domaines.

Au regard de tout ce qui précède, les Maliens n’ont pas su tirer les leçons. Le mensonge continu de plus bel avec son corollaire de destruction du tissu social. Au lieu de faire du rafistolage pour la tenue des concertations nationales, il faut aller jusqu’au bout en faisant des concertations inclusives qui regrouperont toutes les sensibilités ethniques et politiques de notre pays. Peut être, l’histoire donnera un jour la raison au président Moussa Traoré qui avait vu le chaos venir si les Maliens ne suivent pas sa politique, il y a 32 ans de cela.

Certaines personnes affirment que le général Moussa Traoré aurait dit que «les Maliens sont des moutons». Si cela est vrai, il aura raison, car cela se justifie par l’intervention des troupes françaises où les Maliens ont brandi à la fois les drapeaux maliens et français.

La France n’apportera aucune solution qui arrangera les Maliens. Elle va songer à ses propres intérêts d’abord ! C’est la raison pour laquelle les plus hautes autorités de notre pays tournent en rond depuis les deux dernières années du régime d’ATT jusqu’au 10 janvier 2013, date de l’attaque de Konna par les groupes rebelles.

Mandat d’arrêt contre les rebelles

En lançant un mandat d’arrêt contre les leaders des groupes rebelles, nous ne savons pas si le mandat concerne (Ambéry ag Rhissa). Si ce n’est pas le cas, le procureur doit ajouter le nom de cet enseignant à la retraite qui est aujourd’hui un leader du MNLA à Kidal. C’est lui qui écrivait dans «L’Essor», sur la rébellion sous la première rébellion dans les années 1963-64 alors qu’il était enseignant à Gargando dans le cercle de Goundam. L’histoire le rattrape aujourd’hui dans les faits.

Que les Maliens cessent de se moquer les uns des autres et qu’on aille à l’essentiel. Que les Maliens cessent de s’immiscer dans les différends entre militaires surtout les hommes politiques. Dans un pays républicain et démocratique, ce ne sont pas des Niamakalas de s’immiscer dans les altercations entre porteurs d’uniforme. Chaque bataillon a un chef et une hiérarchie militaire. C’est à eux de prendre des mesures légales dans ce problème. Ceux qui parlent des militaires proches de la junte ou d’ATT, ne doivent pas parler de cela car notre armée ne doit pas être liée à une personne mais au Mali, leur pays.

Le président Modibo Keita et son parti l’US-RDA, ce sont eux qui ont créé l’armée malienne. Mais, si nous paraphrasons le colonel Hassimi Souleymane Dembélé (paix à son âme), dans son livre «Transferts définitifs», a dit que les mêmes automitrailleuses que le président Modibo a payées avec les Soviétiques, ce sont les mêmes utilisées par les putschistes de 1968 pour le déposer. Mais ce n’est pas la fin du monde et du Mali. Et le Mali vivra.

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants du Mali, le général Yamoussa Camara, avait dit à Niamey, une citation très pertinente, «d’accord que l’armée est sous les ordres du politique mais c’est inadmissible que des hommes s’immiscent jusque dans la gestion des unités des garnisons». (Toutes nos excuses si les propos ont été mal rapportés).

Le chef d’état-major général des armées, le général Ibrahim Dahirou Dembélé, a abondé dans le même sens en disant aux politiciens de rester à l’écart de ce problème. Plusieurs fois, nous avons vu des articles de presse traitant le dossier «bérets rouges». Pour nous, ça ne vaut pas la peine car une affaire militaire doit être gérée par la hiérarchie militaire. Si possible, un tribunal militaire.

Ceux qui soutiennent dans la presse que l’histoire a donné raison au président ATT, se trompent car il est la source de la majeure partie de nos problèmes avec ses amis «démocrates». Peut- être, qu’ils ( ATT est ses démocrates) seront comme Fodé Sanko de la Sierra-Léone, ancien caporal qui avait passé tout son temps à critiquer les régimes successifs de son pays et il a fini par basculer dans la violence. La suite est connue.

En somme, qu’est ce qu’on a eu avec le général ATT ? Dans la globalité rien dans la mesure où il est venu au pouvoir en 2002 dans l’objectif de réconcilier la classe politique malienne, donc le peuple malien mais au contraire le peuple est plus que divisé et il vient de perdre presque son âme avec la crise interne qui sévit au sein de l’armée, le pilier de tout Etat républicain et démocratique.

Nous avons lu la déclaration de la Coordination des Organisations patriotiques du Mali (COPAM), signée par son président, le Pr. Younouss Hamèye Dicko. Nous avons lu toutes les critiques dans la presse à son égard. Mais, son passé Udpémiste et son caractère opportuniste ne nous intéressent pas (il a toujours cherché à être ministre, c’est son droit) mais nous le jugeons à travers ses idées.

L’Adema n’est-elle pas le crachat de l’UDPM ? Leur déclaration est vraiment pertinente. La France et ses alliés de la CEDEAO sont réellement la source de nos problèmes après les évènements du 22 mars 2012. Ils ont enfoncé davantage le Mali pour arriver à leur pronunciamiento du 11 janvier 2013.

Nous attendons la suite que le Premier ministre de Diango réservera à cette requête. N’oublions pas la phrase du président par intérim, le professeur Dioncounda Traoré, quand il dit «qu’il ne sera pas un problème pour son pays». Et pourtant, nous voyons venir le problème. On veut régler les problèmes du Mali par rafistolage sans l’accord des Maliens. On règle les problèmes dans la globalité. Sinon, les problèmes persistent et persisteront.

Il y a des gens qui ne souhaitent pas la fin des problèmes du Mali parce qu’ils vivent des problèmes. Il faut prôner la paix et en aucune manière, les politiciens doivent se mettre à l’écart de ce problème de l’armée et cesser de politiser notre armée, qui doit être le facteur principal de notre stabilité.

Si les hommes font leur calcul, Dieu a ses calculs. Le problème «d’islamisme» est un problème international. Aujourd’hui, c’est un problème qui concerne tous les Etats de l’Afrique du Nord, proches du Mali (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte). Récemment, un camp militaire algérien proche de la frontière tunisienne été attaqué à la roquette par 50 hommes armés. On vient de découvrir des camps d’entrainement djihaddistes au Maroc. La solution, c’est de moderniser l’armée en effectifs, en formation et en équipements en fonction de l’évolution des évènements de la vie actuelle du monde entier.

Le terrorisme est un phénomène mondial, qui a aussi sa source dans l’injustice sociale et le comportement quotidien des hommes. Il y a des comportements qui sont interdits à l’homme en dehors de toute religion

Que Dieu sauve notre pays et amène la paix dans le monde entier !

Yacouba ALIOU

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