Renforcer les mécanismes de la commission vérité- justice- réconciliation pour lui permettre de mieux réussir ses missions au bénéfice des victimes, tel était l’objectif de l’atelier organisé par la COMADDH(Commission Malienne des droits humains) en partenariat avec Trust Africa, le jeudi 7 septembre 2016, au grand Hôtel de Bamako.
En prenant la parole, le président de la COMADDH (Commission Malienne des droits humains) Mahamar Maïga, a rappelé succinctement les différentes crises cycliques qui ont secoué le Mali de l’indépendance à nos jours. Il a indiqué que c’est celle de 2012 qui a atteint le paroxysme.
Et, depuis, la société civile travaille sur le portage de la justice transitionnelle. C’est pourquoi les OSC (organisations de la Société Civile) ont organisé un atelier sur la justice transitionnelle dont un guide a été le fruit, a-t-il fait savoir.
Selon lui, ce guide est en train d’être vulgariser. Il a rappelé que la CVJR est un maillon très important pour faire l’Etat des lieux et identifier les axes de cette commission. « Mise en place depuis 2014, la CVJR demeure une source d’espoir. Pour ce faire, le tissu social ne peut être ressoudé que lorsqu’on fera une thérapie adéquate », a-t-il dit.
Pour lui, c’est la CVJR qui constitue cet outil pour repanser les plaies. Il dira que son apport sera fondé sur la dignité des victimes en mettant leurs préoccupations au cœur de l’action. Pour M. Maïga, cela veut dire que les victimes doivent avoir l’attention de la CVJR.
Pour sa part, la présidente des victimes, Madame Haïdara Amina Maïga a invité les uns et les autres au respect absolu des recommandations issues de cette rencontre en vue de booster l’effectivité des droits des victimes pour que les manifestations de la vérité soit au cœur des actions de la commission.
Et le président de la CVJR, M. Sidy Konaké d’ajouter que la justice transitionnelle constitue l’épine dorsale de la CVJR. Selon lui, à travers cette rencontre, la CVJR peut renforcer sa stratégie sur le terrain.