Créée par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme à travers la décision n°2016-0096/MJDH-SG du 12 avril 2016, la Coordination nationale pour la justice juvénile (CNJJ) a organisé hier la première rencontre de ses structures membres.
La cérémonie d’ouverture de cette rencontre était présidée par le chef du département, Mamadou Ismaël Konaté, en présence de la représentante de la Fondation Terre des hommes au Mali, Annabelle Debakre. Elle avait pour but d’établir le contact entre les membres de la CNJJ, d’informer et d’échanger sur les termes de référence de la CNJJ, d’échanger sur les défis de son opérationnalisation, de proposer des solutions et de désigner l’organisation qui va assurer le secrétariat exécutif.
Au Mali, en dépit des efforts, les résultats sur la situation de la justice pour mineurs restent critiques. “Malgré les efforts des institutions et acteurs de la protection de l’enfant, la réponse aux besoins des enfants, filles et garçons incarcérés demeure préoccupante, en matière d’accès à l’éducation, à la santé, à la formation professionnelle, au conseil juridique et les chances de réinsertion sont bien minces à la sortie des centres de détention”, a reconnu le garde des Sceaux.
Face à ce constat, Me Konaté a invité la Coordination nationale pour la justice juvénile à tout mettre en œuvre pour inverser cette situation. “La CNJJ doit formuler des réponses spécifiques et proposer des actions concrètes pour une justice juvénile restauratrice et respectueuses des droits de l’enfant au Mali”, a-t-il invité.
La représentante de la Fondation Terre des hommes au Mali s’est réjouie de la création de la CNJJ qui, selon elle, montre l’engagement de l’Etat malien et de ses partenaires pour une meilleure prise en charge des enfants en conflit avec la loi.
“La naissance de cette Coordination nationale pour la justice juvénile annonce un plan d’action et des mesures concrètes conjointes pour une meilleure prise en charge des enfants en conflit avec la loi”, a apprécié Annabelle Debakre.
La CNJJ regroupe huit départements ministériels, le Parlement des enfants, des organisations nationales et internationales et des partenaires techniques et financiers.