Le ministre de la défense, général Yamoussa Camara: « La question des bérets rouges est une affaire militaire qui doit être traitée comme telle

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Le ministre de la défense, général Yamoussa Camara: « La question des bérets rouges est une affaire militaire qui doit être traitée comme telle »

Publié le mardi 12 fevrier 2013 | L’Indépendant

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Le Ministre malien de la Défense, le Colonel Major Yamoussa Camara chez Alassane Ouattara président en exercice de la CEDEAO
Samedi 22 septembre 2012. Abidjan. Résidence du chef de l`Etat à Cocody. Le Président en exercice de la CEDEAO, S.E.M Alassane Ouattara accorde une audience au Colonel Major Yamoussa Camara, ministre de la défense du Mali

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France 24 - 10/1/2013

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Crise Malienne 2012

« Les bérets rouges qui ont manifesté vendredi sont des déserteurs. Ils vont être traités conformément aux dispositions réglementaires. Ce ne sont pas des sanctions disciplinaires qui seront prises à leur encontre mais des sanctions statutaires. Cette décision n’a aucune connotation politique. L’armée a un contrat moral vis-à-vis de la société. Tous ceux qui se mettent en travers de ce contrat seront écartés » a déclaré sans ambages le ministre de la défense et des anciens combattants à l’occasion d’une conférence de presse. Le général de brigade Yamoussa Camara a ajouté que pour construire une armée légaliste et républicaine, le politique doit s’interdire d’interférer dans les questions militaires.

evenant sur les événements du 30 mai au 1er avril 2012 ayant opposé les bérets verts aux bérets rouges, le ministre les a qualifiés d’incidents malheureux. Avant de préciser que lorsqu’ils sont intervenus, il a été décidé de redéployer les éléments du 33ème régiment des commandos parachutistes dans d’autres unités de l’armée malienne. Cette décision, fait-il remarquer, n’avait d’autre motivation que d’apaiser le climat social et de pouvoir faire face à l’urgence à savoir la reconquête de l’intégrité territoriale. Le ministre se défend que nulle part, il n’a été question d’une quelconque dissolution du régiment. Ce sont quelque 400 à 500 bérets rouges qui ont accepté de rejoindre leurs unités d’affectation, a-t-il déclaré ajoutant que ces derniers sont au front et se battent aux côtés de leurs camarades. A preuve, le chef des opérations militaires à Tombouctou est le colonel Kéba Sangaré de l’unité des commandos parachutistes, tout comme le colonel Mary Camara, un autre officier béret rouge présent sur le théâtre des opérations dans la ville de Gao. S’y ajoute le colonel Baby, le point focal de la MISMA, non moins conseiller au ministère de la défense.

S’agissant des incidents survenus vendredi et qui se sont soldés par la mort d’un élève de la 9ème année et de sept blessés, le général de brigade Yamoussa Camara précise que les bérets rouges qui l’ont provoqué ont été manipulés par des officiers. Qui les ont convaincus qu’après la récente libération de 28 militaires dont la plupart sont de bérets rouges, ils peuvent se permettre de s’agiter pour que leurs doléances aboutissent. C’est pourquoi, « lorsqu’on a appris qu’ils avaient l’intention d’aller libérer leurs camarades incarcérés, nous avons envoyé du renfort pour empêcher tout rassemblement. C’est ainsi qu’ils ont brûlé des pneus et incendié des caisses de munition. Ce qui a provoqué des crépitements « . Le ministre a reconnu qu’il y a eu aussi des tirs sporadiques. Ce dont le Mali a besoin, c’est une armée légaliste et républicaine. Cela passe par la restauration de la discipline, a-t-il martelé.

L’autre sujet abordé est celui de la présence du MNLA à Kidal prétendant agir aux côtés de la France pour combattre les islamistes. Sur la question, Yamoussa Camara estime que le MNLA ne peut être le partenaire de qui que ce soit. Et que l’armée malienne ne saurait tolérer la présence d’aucun groupe armé dans la ville de Kidal. Si on doit négocier, c’est avec le MNLA désarmé, sinon, il constitue une menace pour le pays, a-t-il déclaré. Développant les incidents survenus au cours du weekend dans la ville de Gao entre les soldats maliens et français et les jihadistes, le ministre donne un bilan de trois jihadistes tués et de onze capturés. Tout en réaffirmant la volonté des troupes à vider la ville de Gao des islamistes qui s’y cachent.

S’agissant du retrait de la France annoncé pour mars, Yamoussa Camara a indiqué qu’une fois que toutes les troupes africaines seront déployées, la France pourra alléger son dispositif militaire.

Par ailleurs, le général de brigade Yamoussa Camara dit n’avoir aucune objection quant au déploiement des casques bleus au Mali. Mais il dit souhaiter que davantage de moyens soient donnés à l’armée malienne et à la MISMA pour mener les opérations.

Aussi, le ministre s’est inscrit en faux contre toute implication des colonels Aladji Gamou et Ould Meidou dans l’évasion des narcotrafiquants Baba Ould Cheick et Mohamed Ould Awaïnat. Les deux narcotrafiquants avaient été arrêtés le lundi 4 février par les soldats français et maliens puis confiés à la gendarmerie de Gao. Le mardi 5 février, c’est-à-dire, le jour de leur rapatriement sur Bamako, les deux suspects n’étaient plus en prison. Ils sont parvenus à s’évader. Le ministre qui a refusé de rentrer dans les détails, a indiqué que la justice malienne a lancé un mandat d’arrêt contre les deux fugitifs accusés d’ activités terroristes et narcotrafic.

Abdoulaye DIARRA

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