Un nouveau mouvement politico-militaire a été créé au début du mois au Mali. Il s’agit du MSA, le Mouvement pour le salut de l’Azawad. Une scission du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), l’un des principaux groupes à l’origine de la rébellion indépendantiste de 2012 et depuis signataire de l’accord de paix conclu en juin 2014. Le MSA revendique au moins 3 000 hommes, un chiffre jugé « très démesuré » par nombre d’acteurs. Que signifie la création de ce nouveau mouvement ? Quel impact cela peut-il avoir sur la mise en œuvre d’un accord de paix déjà très à la peine ?
Moussa Ag Acharatoumane, cofondateur du MSA, explique avoir voulu contrer deux déséquilibres. Le premier : celui qui place la ville de Kidal au centre des préoccupations des ex-rebelles. Originaire de Ménaka, région de Gao, il entend représenter « l’ensemble des communautés ». Une manière, pour ce Touareg Daoussak, de critiquer l’omnipotence de la fraction des Ifoghas, dont il évite soigneusement de prononcer le nom.
Second déséquilibre à contrer selon lui : la montée en puissance d’un autre groupe, le HCUA, au détriment du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), au sein de la coalition qui rassemble les ex-groupes rebelles, la CMA (Coordination des mouvements de l'Azawad).... suite de l'article sur RFI