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Selon le chef de Barkhane : « les groupes terroristes n’ont plus la capacité de prendre une ville et de la contrôler »
Publié le mercredi 14 septembre 2016  |  studiotamani
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Les groupes jihadistes du Sahel n'ont plus la capacité tactique de prendre une ville et de la contrôler au Sahel. Le général François-Xavier de Woillemont, nouveau commandant des forces françaises Barkhane a fait cette déclaration hier depuis Ougadougou où il a rencontré le chef de l'Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. Selon lui les succès militaires enregistrés par les forces engagées dans la région dans la lutte contre le terrorisme « portent leurs fruits ».

Selon le général François-Xavier de Woillemont « contrairement à l'impression qu'on peut avoir, les armées des pays du G5 et Barkhane remportent des succès importants contre les groupes terroristes ». Pour le patron de Barkhane, « les groupes terroristes n'ont plus de capacité tactique de prendre une ville et de la contrôler ».
De plus, il estime qu'au Sahel, les groupes terroristes ne sont « plus capables de mener des actions d'envergure ». Le général François Xavier de Woillemont nuance toutefois ses propos en disant que « ça ne veut pas dire que la question du terrorisme est réglée ». En revanche selon lui, « ça veut dire que les actions des armées du G5 et de Barkhane ont porté leurs fruits ».
Pour autant, il souligne que « les terroristes restent dangereux comme tous les terroristes du monde ». A la question de savoir si les chefs militaires du Sahel et de Barkhane n'étaient pas inquiets devant l'apparition de nouveaux groupes armés comme celui de Peuls, dans le centre du Mali, qui pourraient se transformer en groupes terroristes, le général de Woillemont a répondu: « l'action militaire n'a de sens qu'au service d'une avancée politique, une avancée de la réconciliation et des accords de paix ».
Le terrorisme est en train de reculer au Mali. C'est ce qu'a confirmé l'ambassadeur de France en fin de mission au Mali. Selon Gilles Huberson, grâce aux efforts de la force Barkhane, des forces maliennes, mais aussi de la communauté internationale, la lutte contre le terrorisme est en train de se gagner. Toutefois, il estime qu'il faut distinguer la lutte contre le terrorisme et les attaques qui sont souvent l’œuvre de bandits armés ou de groupuscules terroristes.

Gilles Huberson ambassadeur de France au Mali, au micro de Sékou Gadjigo :
« Il faut distinguer deux choses : la lutte contre le terrorisme et les attaques. Il s'agit deux choses différentes. Je crois que la communauté internationale, les forces maliennes et Barkhane, on s'est tous mis ensemble et indubitablement le terrorisme recule dans ce pays. En revanche, les terroristes face à des actions plus difficiles à contrôler ,du fait de l'immensité du pays , les actions du faible au fort, les actions sur les cibles molles, les actions, je dirais, avec peu de terroristes engagés, peuvent perdurer. Ils perdureront sans doute un petit moment, parce que c'est tellement facile de poser une mine. Il y a donc ce phénomène. Après il y a un autre phénomène qui est lié au banditisme, aux coupeurs de route, qu'il faut distinguer du terrorisme. Vous allez me dire que c'est aussi de l'insécurité, mais il ne faut pas l'assimiler au terrorisme. La lutte contre le terrorisme, ici comme ailleurs, est en train de se gagner et elle se gagnera aussi par la volonté de tous. Elle se gagnera aussi parce que nous sommes tous unis ».
C'est dans le cadre de la lutte contre le terroriste que 16 éléments des forces armées et de sécurité , viennent de boucler une formation de 4 semaines à Bamako. Ces 16 éléments vont constituer la première vague de l'unité anti-terroriste dont la création a été annoncée par le ministre de la sécurité. Organisée avec l'appui de l'unité anti-mine de l'ONU, cette formation a aussi été sanctionnée par une remise d'équipements permettant de renforcer les capacités opérationnelles des participants.

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