Notre correspondant au Mali a pu se rendre dans les villes d’Aguelhok et de Kidal où la situation sécuritaire reste encore très incertaine. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme, pro-Bamako, se disputent toujours le contrôle de Kidal. Les casques bleus de la Minusma, eux, essayent de calmer le jeu.
Une croix noire peinte sur une large bâche en plastique au milieu du désert et de la rocaille. Voici l’aérodrome d’Aguelhok, 8 000 habitants lors du dernier recensement. La sécurité de la zone est assurée par un bataillon tchadien.
« Le grand changement à Aguelhok depuis 2013, c’est au niveau sécuritaire. Au début du déploiement, on prenait des roquettes sur la tête toutes les semaines. Aujourd’hui, le danger est différent, ce sont les mines, les IEDS [engins explosifs improvisés, ndlr]. La population est fatiguée de tout ça, fatiguée des terroristes », raconte Mahamat Ali Ibrahim, le commandant du bataillon.
Toujours dans le nord, à Kidal, la Plateforme et la CMA se battent depuis le début de l’été pour le contrôle de la ville. La Minusma essaye tant bien que mal de faire tampon pour éviter que les tensions ne se propagent.
Le Général Lollesgaard est le chef des casques bleus au Mali. « Kidal c’est une ville clef du nord du Mali. Nous avons Tessalit, Aguelhok et Kidal. Le challenge auquel nous faisons face ici, c’est de gérer les récentes tensions entre la CMA et la Plateforme. Parce que Kidal est la clé pour l’application de l’accord de paix dans le reste du pays », insiste-t-il.... suite de l'article sur RFI