Politique
Mali: au-delà des apparences, la crise décryptée par des experts
Publié le mardi 12 fevrier 2013 | L’Express
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© AFP par DR
Crise malienne : Arrivée du président français, François Hollande à Tombouctou Samedi 02 fevrier 2013. Le président malien par intérim Dioncounda Traoré accueille le président français, François Hollande à Tombouctou. |
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- 12/2/2013
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Les analystes réunis lundi à Paris par le Centre d’études et de recherches internationales (Ceri) de Sciences-Po livrent une lecture décapante de l’intervention française au Mali et de ses enjeux régionaux. Best of et verbatim.
Un mois après le déclenchement de l’intervention française au Mali, il n’est pas vain, au coeur du tumulte, de se tourner vers des experts dotés d’une réelle "profondeur de champ", histoire de prendre un peu de recul et de hauteur. Non que leur jugement soit infaillible. Mais si discutables soient-elles parfois, leurs analyses s’avèrent toujours stimulantes. Pour preuve, la conférence-débat organisée hier lundi au Centre d’études et de recherches internationales (Ceri-Sciences Po), présidée par Sandrine Perrot et intitulée "Interventions au Mali et enjeux régionaux".
L’impact contre-productif de toute "déclaration de guerre à Aqmi"
Premier orateur, Roland Marchal déplore d’emblée le "maniement irresponsable", par certains acteurs politiques, des concepts "terroristes", "djihadistes" et "islamistes". Il observe aussi l’impact contre-productif de toute "déclaration de guerre à Aqmi": "Vu d’Afrique, cela signifie qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique est un mouvement puissant, digne le cas échéant d’être rallié". "Hostile" à l’intervention militaire française, Marchal estime que deux facteurs ont pesé d’un poids décisif dans la décision d’un François Hollande dont l’accession à l’Elysée, juge-t-il, "a signifié la fin d’une période vibrionnante et peu rationnelle". D’abord, le voeu des militaires français eux-mêmes, pourvus de deux atouts: la proximité entre le tombeur de Nicolas Sarkozy et son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian; l’influence de son chef d’état-major particulier, le général Benoît Puga. Ensuite, le plaidoyer de plusieurs chefs d’Etat africain, à commencer par le Nigérien Mahamadou Issoufou.
La menace djihadiste sur Bamako: un péril surestimé
Roland Marchal tord ensuite le cou à la thèse, de fait (...) Lire la suite sur lexpress.fr
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